Le premier jour du reste de ta vie : celui où j’ai décidé d’arrêter de regarder des films français

le premier jour du reste de ta vieIl y a quelques jours, j’étais partie pour faire une critique du film Kick-Ass. Sauf qu’entre temps, c’est-à-dire hier soir, j’ai vu Le premier jour du reste de ta vie, film de Rémi Bezançon sorti en 2008 avec Zabou Breitman et Jacques Gamblin.

Un très bon ami nous avait offert le dvd et nous ne l’avions pas encore regardé. Hier soir, pleins de bonnes intentions, nous nous sommes dit que le moment était venu de le visionner. Le titre laissait augurer le meilleur, le casting et les critiques aussi. Eh bien après ce visionnage, un seul mot me vient à l’esprit, et même pas en français : awful.

Je m’attendais, allez savoir pourquoi, à un film plein d’optimisme, de ces films qui vous laissent le coeur léger et remplis de foi en la vie. Au lieu de ça, après l’arrêt du dvd, j’étais tellement déprimée que j’ai ressenti un besoin urgent de regarder How I met Your Mother, même en VO non sous-titrée, et j’ai dû faire un effort impérieux pour ne pas me jeter sur un Mars glacé pour me réconforter.

Le scénario de ce film est une sorte de kaléidoscope, construit autour de cinq jours-clés de la vie d’une famille de cinq personnes. Cinq jours qui influeront irrémédiablement sur le cours de leurs vies.

PREMIER+JOUR+DU+RESTE+DE+TA+VIE+PHOTO4Une très belle idée de départ, et une construction intéressante du film. Mais c’est sans compter une galerie de personnages, un couple bobo soixante-huitard et leurs trois enfants, assez tête à claques. La faute à des caractères peu nuancés et très stéréotypés : un fils coléreux qui a réussi dans la vie mais qui a l’impression d’avoir tout fait de travers, un glandeur / looser qui finit par se trouver une vocation sur le tard, une petite dernière rebelle qui tombe dans tous les pièges de la jeunesse, un père un peu raté et sans cesse rabaissé par un grand-père bougon, une mère confrontée aux affres du temps qui passe. Beaucoup de déjà-vu. Ainsi, aucun cliché ne nous est épargné, de la mère qui se rend à un rendez-vous galant pour se prouver qu’elle peut encore séduire aux classiques altercations père-fils ou fraternelles.

Petit aparté sur Déborah François, dans un rôle que pour ma part j’ai trouvé assez détestable, celui de la benjamine : une jeune grunge fan de Kurt Cobain (évidemment…), qui connaît sa première expérience sexuelle avec un chanteur de rock (évidemment…) qui la jette aussitôt l’affaire faite, une grossesse et un avortement secret, une fuite de la maison en pleine nuit, sous la pluie, les cheveux mouillés et le maquillage dégoulinant, dans une scène de ‘Maman, je te déteste’ qui se termine par un accident de voiture. Sans compter une scène hallucinante et prétendument comique, où après une fellation un peu trop rapide, elle se retrouve sur le chemin de la salle de bains nez-à-nez avec les parents du jeune homme, la bouche pleine de semence. Grande classe… Tout ça pour dire que ce personnage illustre à lui seul le nombre de stéréotypes contenus dans le film.

Alors oui, de (trop ?) nombreux thèmes sont traités : la famille, l’amour sous toutes ses formes, le sexe (des jeunes et des vieux), la réussite, les égarements de la jeunesse, l’argent, la drogue, le tabac, la solitude, la maladie, la mort, le temps qui passe, … mais sans aucune profondeur. Juste l’impression d’assister à un long catalogue de tout ce qui peut arriver de triste au sein d’une famille moyenne à laquelle j’avais envie de tout sauf de m’identifier. A vous faire regretter d’avoir des enfants si ça doit donner ça plus tard.

J’ai donc attendu pendant tout le film une étincelle un peu positive, qui aurait pu justifier toute cette accumulation, mais non. La fin du film finit d’enfoncer le clou avec la mort attendue du père comme pour dire : ‘Vous n’avez pas encore pleuré ? Alors en voilà encore !’. Et la seconde d’optimisme qui arrive enfin dans la toute dernière scène n’arrive même plus à relever un plat d’une lourdeur que j’ai trouvée vraiment indigeste.

Ceci dit, pour être franche, j’ai quand même eu la larme à l’oeil, voire même plus – oui, j’aime pleurer devant mon écran -, je ne peux donc pas dire que ce film m’ait laissée de marbre. Mais c’est comme si on m’avait enfoncé des aiguilles pendant tout le film jusqu’à ce que je finisse par céder. De l’émotion provoquée et des larmes poussives.

Ce film a été encensé, je peux tout à fait comprendre pourquoi, mais il se trouve que ce style de cinéma est à l’opposé de ce que je recherche dans le 7ème art, à savoir le rêve et l’évasion. Peut-être aussi suis-je allergique au cinéma français. C’est vrai que mes dernières tentatives (Le prénom, Un heureux événement, Comme des frères, …) ne m’ont pas laissé un très bon souvenir, entre ennui poli et franche déprime. Et je ne parle même pas de la série française Les revenants (du fantastique à la française, il fallait que je voie ça de mes yeux !) que j’ai trouvée franchement mauvaise. A croire que les cinéastes français ont oublié que le cinéma pouvait aussi être léger, sans pour autant tomber dans la comédie. Enfin si, certains essaient, mais ça donne, comme avec La Science des rêves de Michel Gondry (dont j’ai pourtant adoré Eternal Sunshine of The Spotless Mind), un film sous acide très ennuyeux.

J’avais commencé récemment à regarder De rouille et d’os, et j’ai encore Les petits mouchoirs dans ma liste. Visiblement, ce sont de bons films mais je ne sais pas si j’aurai le courage. A une vision de la vie ultra-réaliste telle qu’elle est dans les films français, je préfère la fraîcheur et la candeur de la vie telle qu’elle pourrait être comme dans un Big Fish de Tim Burton.

Et pour ce qui est du Premier jour du reste de ta vie, je vais oublier le film et garder cette merveilleuse chanson d’Etienne Daho qui, elle, donne envie de déplacer des montagnes.

Ma saison préférée

Ah, habiter dans le Sud… le soleil, la mer, les merveilleux paysages, la cuisine à l’huile d’olive, l’été indien, … On ne compte plus les attraits du grand Sud-Est. J’y ai passé toute mon enfance, pourtant j’ai finalement construit ma vie pendant 20 ans dans la grisaille parisienne, loin du chant des cigales (ok, je vous l’accorde, les cigales ça donne mal à la tête, mais le Sud sans les cigales, ce n’est pas vraiment le Sud).

Il y a deux ans, Chéri et moi avons décidé de quitter la grisaille, le métro et les embouteillages, pour offrir à nos deux fripouilles la même enfance dorée que j’avais moi-même vécue. C’est un choix de vie que nous ne regrettons pas une seconde, même si l’installation a été plus que chaotique, que nous avons dû faire de nombreuses concessions, et qu’il a fallu se rendre à l’évidence : la Côte c’est beau, mais c’est loin. Les réseaux sociaux et le téléphone sont de formidables moyens pour maintenir le lien, mais ça ne suffit pas toujours à effacer les kilomètres.

Malgré cette distance et la sensation d’isolement que je ressens parfois, il y a une période de l’année que j’affectionne particulièrement : celle du débarquement estival des copines. Parce que la Côte, c’est loin, mais c’est beau. Après une année de labeur, ils sont nombreux à venir se prélasser sur nos jolies plages, et mes copines ne font pas exception à la règle.

summer 2013

Vous me direz, le soleil ne vaut que s’il est partagé avec des personnes qu’on aime. Alors depuis le début du mois de juillet, je frétille à chaque texto, appel ou mail qui m’annonce une arrivée prochaine. Cerise sur le gâteau, ou comble du bien-tombé-qui-se-goupille-bien, cet été je ne travaille pas puisque mon contrat de travail se terminait le 27 juin, j’ai donc plus de temps qu’il n’en faut pour les pique-niques, glaces, cocktails, journées plage ou piscine, pour qui veut bien passer du temps au soleil avec moi. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’en profite jusqu’à la lie.

On dit souvent que le manque permet de savourer encore mieux les bons moments. Preuve à l’appui, je le confirme : c’est vrai.

Bon été à tous  🙂

Mes lectures de l’été

livres étéHop, je viens de terminer La Tempête de René Barjavel, qui traînait dans ma bibliothèque depuis très longtemps. Livre très agréable, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu Barjavel et c’était bon de retrouver ses thèmes (toujours terriblement d’actualité hélas…) et son style.

Entre temps, j’ai reçu ma commande Fnac.com pour l’été parce que les vacances, c’est bientôt !

Cet été, je suis en mode bis repetita, à savoir que je n’ai choisi que des auteurs que j’ai déjà lus et appréciés, il n’est pas question de prendre des risques inconsidérés pour la plage ! Voici donc ma sélection transat 2013 :

Les Heures lointaines de Kate Morton

le jardin des secrets - Kate MortonDu même auteur, j’ai lu il y a quelques mois Le Jardin des Secrets que j’ai vraiment beaucoup aimé. L’histoire d’une petite fille de 4 ans, Nell, débarquée toute seule d’un bateau en Australie, avec pour seul bagage une petite valise blanche. Arrivée à l’âge adulte, dans les années 70,  Nell va partir à la recherche de ses origines. De nos jours, sa petite-fille, Cassandra, hérite de sa grand-mère un cottage en Angleterre, et va reprendre l’enquête laissée en suspens. Au coeur de l’intrigue, un livre de contes écrit par une certaine Eliza Makepeace, dont l’histoire, au début du siècle, constitue la troisième voix de ce roman choral. Un très beau roman comme je les aime : passionnant, mystérieux, gothique avec son lot de manoirs anglais, de jardins secrets, de labyrinthes cachés, de secrets de famille inavouables, et de fantômes.

Avec Les Heures lointaines, Kate Morton semble reprendre les mêmes ingrédients, j’attends donc avec impatience de déterrer encore de vieux secrets enfouis sous de vieilles pierres  : « Tout commence par une lettre égarée pendant près d’un demi-siècle et qui ne parviendra que bien des années plus tard à sa destinataire… Lorsqu’elle reçoit un courrier en provenance du Kent qui aurait dû lui arriver cinquante ans auparavant, Meredith Burchill révèle à sa fille Edie un épisode de sa vie qu’elle avait gardé secret jusqu’alors. En septembre 1939, comme beaucoup d’autres enfants, Meredith avait été évacuée de Londres et mise à l’abri à la campagne. Recueillie par des aristocrates du Kent dans le château de Milderhurst, elle était devenue l’amie de l’excentrique et talentueuse Juniper, la cadette de la famille. Pourquoi Meredith a-t-elle dissimulé son passé à sa propre fille ? Et pourquoi n’est-elle pas restée en contact avec Juniper, devenue folle après avoir été abandonnée par son fiancé ? Afin de reconstituer le puzzle de son histoire familiale, Edie se rend au château de Milderhurst dont les vieilles pierres cachent plus d’un secret. » (source : Amazon.fr)

L’Appel de l’ange de Guillaume Musso

Guillaume Musso c’est un peu mon petit plaisir coupable, comme quand je me surprends à regarder un épisode des Feux de l’Amour quand je suis en congé maternité.

livres guillaume musso

J’ai lu beaucoup de ses romans et pourtant, à part peut-être pour un ou deux, je suis incapable de dire ce que raconte chacun – il faut dire que les titres Seras-tu là ?, Parce que je t’aime, ou encore Je reviens te chercher… ne sont pas des modèles de créativité – . Mieux, quand j’en relis le résumé, je ne me souviens même plus du fin mot de l’histoire. De la littérature vite lue, vite consommée, vite appréciée, vite oubliée, et pourtant j’y reviens quand même parce que l’été c’est sympa.

La Parole perdue de Violette Cabesos et Frédéric Lenoir

la promesse de l'ange Ce livre est plus ou moins la suite de La Promesse de l’Ange que j’ai lu il y a des années. Dans la vague des nombreux thrillers ésotérico-historiques sortis dans la foulée du Da Vinci Code, j’avais à l’époque beaucoup aimé celui-ci. Une histoire très prenante et au final très émouvante. Deux histoires, une qui se déroule de nos jours et une autre mille ans plus tôt, au Moyen Age. Les deux intrigues finissent par se rejoindre, avec au coeur de l’énigme le Mont Saint-Michel, et les secrets des bâtisseurs de cathédrales.

La Parole perdue reprend plus ou moins la même recette : on retrouve Johanna, l’archéologue héroïne de La Promesse de l’Ange, la basilique de Vézelay remplaçant le Mont Saint-Michel et l’époque romaine et Pompéi remplaçant le Moyen Age. Cet été, c’est officiel je reste en mode vieilles pierres.

Petit aparté : de Frédéric Lenoir – philosophe et historien des religions -, je ne saurais que conseiller la lecture du roman L’Ame du monde, qu’un ami m’a prêté il y quelques temps. Un petit conte initiatique qui, à partir de l’essence de différentes spiritualités, en extrait les clés de la sagesse universelle. Des mots qu’il est presque urgent de lire de nos jours…

l'ame du monde

Et vous ? Quelles vacances littéraires avez-vous prévues cet été ?

 

Supernatural saison 8 : le retour des scénaristes !

supernatural saison 8Après avoir refait un tour complet à partir de la saison 1 depuis quelques mois – petit rappel parce qu’à force on oublie un peu ce qui s’est passé dans les premières saisons -, je suis enfin arrivée à la fin de la saison 8. Mon sentiment à la fin de cette saison, c’est que l’esprit de Supernatural est de retour.

En effet, j’avais trouvé la saison 7 un peu en demi-teinte. On y retrouvait  comme d’habitude de bons épisodes bien délirants (‘Time after time’, ‘Out with the old’ ou ‘Plucky Pennywhistle’s Magic Menagerie’).

La touche dramatique de la saison était cette fois apportée par la disparition de Bobby, qui faisait monter l’émotion d’un cran lors de l’épisode ‘Death’s door’.

En revanche, au rayon des points décevants, on notait une intrigue principale un peu molle et sans grande imagination, qui a eu bien du mal à avancer tout au long des 23 épisodes, et une apparition de nouveaux personnages pas forcément très bien exploitée (Charlie la geekette et Kevin le jeune prophète notamment).

Dans la saison, 8, Sera Gamble a été remplacée par Jeremy Carver en tant que showrunner de la série et on sent qu’il y a eu du changement. Attention, spoilers dans ce qui va suivre !

A la fin de la saison 7, Dean était propulsé au Purgatoire avec l’ange Castiel au moment de la mort de Dick Roman, le chef des Leviathans. Un an plus tard, il réussit à s’en échapper avec l’aide de Benny, un vampire avec qui il a lié une forte amitié, en laissant Castiel derrière lui. Il retrouve son frère Sam et découvre avec tristesse que celui-ci n’a même pas tenté de le retrouver et qu’il a mené pendant cette année un semblant de vie normale avec une jolie vétérinaire, Amelia. On se dit dès lors que l’évolution de la relation entre les deux frères, qui est à elle seule le ciment de la série, sera de nouveau mise en avant.

Dans la saison 7, on apprenait également l’existence des tablettes de Dieu, que seuls les prophètes sont capables de déchiffrer. C’est notamment grâce à l’une d’entre elles qu’ils parvenaient à tuer Dick Roman. En début de saison 8, Sam et Dean apprennent l’existence d’une nouvelle tablette, la tablette des démons, permettant de fermer les portes de l’Enfer à tout jamais. Epuisés et abîmés par les nombreuses épreuves des dernières années, et malgré une relation encore fragile, Sam et Dean décident de reprendre la chasse en duo pour mener à bien cette dernière mission, qui constitue l’arc narratif de la saison.

Une intrigue dense

batcave supernaturalContrairement à la saison précédente, l’intrigue est tendue, le suspense bien présent. Même si, comme depuis l’origine, il y a des épisodes loners indépendants (‘Remember the titans’), on revient rapidement au coeur de l’histoire principale.

De nombreuses pistes sont ouvertes et offrent de nouvelles possibilités scénaristiques, comme celle des Hommes de Lettres, introduite dans l’épisode ‘As time goes by’. On y rencontre le grand-père Winchester en prise avec le démon Abbadon. On y apprend également l’existence d’une société secrète à laquelle il appartenait et dont le bunker ultra-équipé et abandonné remplace la maison de Bobby comme QG des Winchesters.

Le concept des trois épreuves à accomplir pour parvenir à la fermeture des portes de l’Enfer est également très bien trouvé et permet sur la deuxième moitié de la saison de maintenir la tension dramatique jusqu’à un dernier épisode paroxystique, qu’on pourrait presque comparer au final de la saison 5 lorsque Sam se sacrifie pour renvoyer Lucifer.

On peut juste reprocher à l’histoire de Sam et Amelia d’être un peu trop développée et de couper l’action par de nombreux flashbacks en sépia peu familiers de la série, pour finalement assez peu d’enjeux. Flashbacks auxquels répondent les flashbacks plus musclés de l’année de Dean passée au Purgatoire avec Benny.

Des personnages hauts en couleur

On retrouve dans cette saison des personnages apparus dans la saison 7 ou plus anciens, mais mieux exploités et plus fouillés :

Crowley– Crowley, proclamé Roi de l’Enfer (quelle promotion depuis ses débuts comme démon des croisements ! ^^) depuis l’emprisonnement de Lucifer, et interprété par l’excellent Mark A. Sheppard. Avec Castiel, c’est un des personnages secondaires les plus savoureux de la série, avec son humour décalé et caustique. En recul dans la saison 7, il se pose en grand ennemi dans cette saison, voulant à tout prix empêcher la fermeture des portes de l’Enfer.

 Kevin Tran le prophète : il est dans cette saison affublé d’un fort caractère qu’on ne lui connaissait pas dans la saison 7 et prend de l’épaisseur. Il tient même la dragée haute à Crowley qui le poursuit pendant de nombreux épisodes.

LARP and the real girl– Charlie Bradbury la geekette qui devient très attachante et donne lieu à deux épisodes de très bonne facture (‘LARP and the real girl’ et ‘Pac-Man fever’), avec même une petite touche émotionnelle bien sentie à la fin du deuxième épisode.

– Castiel : on retrouve toujours avec plaisir l’ange à l’imper, qui est pourtant peu lui-même dans toute cette saison, manipulé par Naomi, puis par Métatron. Cependant, au fil de l’histoire, on a parfois du mal à suivre ses motivations, notamment quand il s’enfuit seul avec la tablette des anges en tournant le dos à Dean, et sa propension à toujours effectuer les mauvais choix finit par agacer un peu.

Mais Castiel restant Castiel, il fait malgré tout l’objet de quelques épisodes impayables, comme ‘Hunteri Heroici’ dans lequel il décide de devenir chasseur !

Dans le retour de certains personnages, on peut regretter que le personnage très drôle de Garth, qui se pose en héritier de Bobby – quoique dans un style bien différent ! – apparaisse en début de saison pour ne plus être qu’au bout du téléphone dans les épisodes suivants…

Dans les nouveaux venus :

benny dean– Benny le vampire : ce personnage est très intéressant du fait que malgré sa nature monstrueuse et son aspect un peu rustre, il démontre bien plus de qualités humaines – la loyauté, le respect de la vie – que les humains.  Sa présence et surtout sa relation quasi-fraternelle avec Dean, vient compliquer encore la relation Sam / Dean déjà bien émoussée dès le retour de Dean.

– Naomi, membre d’une des factions en lutte au Paradis, chargée de protéger la tablette des anges : pour les habitués de séries de SF, on retrouve une Amanda Tapping, vue entre autres dans Stargate SG-1 et Sanctuary, parfaite dans son rôle de fonctionnaire prête à tout pour protéger ce qu’il reste du Paradis.

naomi metatron– Métatron, le scribe de Dieu : personnage en apparence débonnaire et un peu pataud introduit sur la fin de la saison, il se révèle au final ambigu, manipulateur et vengeur. Il prend soudain de l’ampleur dans le dernier épisode et précipite le destin du Paradis en faisant chuter tous les anges, dans une scène d’une grande poésie.

Une relation Sam / Dean comme à la grande époque

De nouveau, les deux frères se déchirent – pour notre plus grand bonheur – et leur relation passe au fil de la saison par de nombreux stades, en frôlant la franche rupture. Dean apparaît parfois un peu psychorigide, d’autant plus au regard des épreuves déjà traversées qui auraient pu le rendre plus souple. Mais s’il reste intransigeant dans ses attentes vis-à-vis des autres – de son frère ou de Castiel – , il reste aussi intransigeant dans l’amour et la loyauté qu’il leur porte, ce qui en fait peut-être le personnage le plus digne de confiance de la série.

Ces circonvolutions émotionnelles culminent dans cette scène très forte du dernier épisode où Sam et Dean nous offrent un des dialogues fraternels les plus émouvants depuis le début de la série. Ambiance Sam and Dean forever.

Le thème omniprésent de la rédemption

On sent qu’arrivés à la 8ème saison, la plupart des personnages ont l’âme lourde de péchés et de regrets divers. Chacun à sa manière va tenter de se racheter pour soulager le poids d’une conscience de plus en plus difficile à porter. Ce qui rend chacun d’entre eux encore plus attachant.

Ainsi, on apprend que Castiel a décidé de rester volontairement au Purgatoire pour expier les dégâts qu’il a causés au Paradis, culpabilité ensuite exploitée par Métatron. Sam accepte de porter la responsabilité des épreuves à accomplir pour fermer l’Enfer, pour, comme il le dit lui-même, se purifier. Benny se sacrifie pour ramener Sam du Purgatoire. Même la carapace de Crowley, dans un début de rituel de purification, semble se fissurer et laisser passer quelques soupçons de remords.

la-chute-des-angesEn résumé, cette saison 8, qui donne un second souffle et un bon coup de fouet à la série, promet une saison 9 palpitante : quid du sort de Crowley et des intentions d’Abbadon ? Que vont devenir les anges tombés du Ciel ? Métatron sera-t-il l’ange à abattre ? La piste des hommes de Lettres sera-t-elle approfondie ?

Elle prouve en tout cas qu’avec de bons scénaristes, l’univers foisonnant de la série est loin d’avoir épuisé toutes ses ressources. De plus, l’acteur Jim Beaver (Bobby Singer) l’ayant annoncé il y a quelques jours sur Twitter, Bobby sera de retour. Alors chez les fans, l’attente est grande 🙂

Happy Birthday Biancat !

AnniversaireNous sommes le 18 juillet et c’est mon anniversaire. A ma grande surprise, même M. Google le sait.

38. Un chiffre un peu bâtard, à mi-chemin entre 35 et 40, pas vraiment de ceux qu’on fête, mais qu’importe, aujourd’hui est une belle journée.

Il y a deux week ends, en me promenant avec ma petite famille, j’ai croisé sur un banc en bord de mer quatre jeunes femmes qui ne devaient guère avoir plus de 18 ou 20 ans : ravissantes, pomponnées presque à l’extrême, jusqu’au bout des ongles. Je me suis alors souvenue de cette pression du paraître que l’on peut avoir à cet âge-là, du mal-être que celle-ci peut parfois engendrer. A cet instant précis, dans ma jupe longue et mes sandales, je me suis sentie bien dans mon âge et j’ai aimé ça.

A 38 ans, j’ai cessé de croire que ce que je suis est ce dont j’ai l’air. J’ai réalisé qu’une personnalité est un doux mélange d’expériences – bonnes ou mauvaises – , de passions, de rêves, de réalisations, d’erreurs aussi… Et que c’est finalement tout ça qui se dégage à l’extérieur.

Ca n’a l’air de rien, pourtant cette prise de conscience est une sacrée libération et donne une merveilleuse sensation de liberté.

Alors aujourd’hui c’est vrai, j’ai 38 ans, mais je suis heureuse 🙂

‘Marina’ de Carlos Ruiz Zafon

La semaine dernière j’ai terminé Marina de Carlos Ruiz Zafon. Je ne pouvais pas passer à côté de ce livre pour au moins deux raisons : la première parce que Marina est mon vrai prénom et qu’un livre qui porte son nom, on est un peu obligée de s’arrêter dessus.

La seconde parce que j’ai déjà lu deux ouvrages de Zafon – L’Ombre du vent et Le Jeu de l’Ange – et que j’aime énormément son univers. J’irais même plus loin : on dit qu’il peut arriver qu’on rencontre parfois LE livre de sa vie, le livre idéal, parfait qu’on a toujours attendu et dont chaque mot vous touche comme s’il avait été écrit pour vous. Même s’il m’en reste beaucoup à découvrir, je peux dire que pour l’instant, pour moi, L’Ombre du Vent est celui-là. Un jeune garçon emmené par son père dans un lieu presque magique, ‘Le cimetière des livres oubliés’ pour y choisir un livre, un auteur maudit, des destins dramatiques, une Barcelone sublime, presque mystique… bref, un chef d’oeuvre qui m’a fait ressentir énormément de bonheur et d’émotion.

Après avoir déjà adoré Zafon, j’ai donc récidivé avec Marina dans l’espoir de retrouver un peu de ce bonheur de lecture. Avant toute chose, il faut savoir que Marina est un livre de jeunesse de Zafon, un de ses premiers romans.

Oscar, 15 ans, étudie dans un internat à Barcelone. Il a pris l’habitude de s’en échapper régulièrement pour se perdre dans les rues désertes pavées de mystères et les maisons abandonnées du quartier gothique. Au cours d’une de ses balades, il croise le chemin de Marina : elle est belle, énigmatique, et fascinée par le mystère d’une tombe sans nom sur laquelle une vieille dame en noir se recueille tous les ans à la même date. De fil en aiguille, Oscar et Marina vont être emportés par une histoire qui verra se ranimer un à un les acteurs d’un drame vieux de 30 ans.

Dans ce roman, Zafon pose déjà les bases de ce qui fera le succès de ses livres suivants : du mystère, du rêve – et du cauchemar – , des amours dramatiques et contrariées, une pointe de fantastique et surtout la peinture d’une Barcelone quasi-surnaturelle, dont on s’attend à voir surgir des fantômes au détour de chaque ruelle.  Ici, Zafon nous livre un véritable roman gothique avec ses figures de femme mystérieuse ou de savant fou. On pense tour à tour à Edgar Allan Poe, à Mary Shelley (un des personnages s’appelle d’ailleurs, certainement pour le clin d’oeil , Maria Shelley), au Fantôme de l’Opéra ou même Tim Burton dans l’imagerie évoquée.
Même si on n’atteint pas le degré de maturité et d’intérêt de L’Ombre du Vent, Marina reste une lecture très agréable. L’histoire pleine de rebondissements suffit amplement à maintenir notre attention : on suit sans se faire prier nos deux jeunes héros dans les ruelles sombres de Barcelone, les maisons à l’abandon, les cimetières perdus, les théâtres en ruine et les égoûts inquiétants, et on croise avec eux le chemin de personnages, voire de créatures, parfois très peu recommandables, voire carrément effrayantes.

Et petit plus : la fin est très émouvante et m’a laissé cette petite pointe de tristesse au coeur que j’aime ressentir quand je lis.

Si vous n’avez pas encore découvert Zafon, il vaut mieux commencer par L’Ombre du Vent qui me semble incontournable dans son oeuvre, mais si vous aimez déjà son style, Marina vous fera passer un agréable moment, sans prétention, entre plaisir et frissons.

Ridiculous Girl refait du vélo

porquerolles

Hier, nous avons passé une merveilleuse journée à Porquerolles, une petite île au large de la presqu’île de Giens, près de Hyères.

Après une petite traversée en bateau de 15 mn, première mission : trouver des vélos, parce que sur Porquerolles, c’est de loin le meilleur moyen pour se déplacer d’un endroit à un autre, surtout quand on a deux fripouilles, un énorme sac de plage et une glacière. A la descente du bateau, avec mon bon de réduction trouvé sur Internet, nous partons à la recherche du généreux loueur. Deux VTT pour adultes et deux carioles plus tard, l’équipée sauvage part rejoindre ses amis sur la plage d’Argent, où ils lui ont donné rendez-vous.

Les premières dizaines de mètres, je suis grisée par le plaisir de refaire du vélo, la vitesse, le vent sur mon visage. Les filles derrière moi rient à gorge déployée dans leur cariole et font des coucous à leur papa qui pédale devant. Joli tableau idyllique d’une journée de bonheur familial.

Sauf que dix minutes plus tard, la route monte, je commence à transpirer et j’ai l’impression que mes cuisses doublent de volume. Je vois bien les petits pistons sur mon guidon à gauche et à droite sauf que voilà : ça fait tellement longtemps que je n’ai pas pédalé que je ne sais même plus passer les vitesses et j’ai oublié de demander un petit rappel avant de partir.  Je tente quand même un trifouillage hasardeux des pistons, mais horreur, c’est encore plus dur et mes cuisses approchent dangereusement du triplement de volume.

Playmobil-3068-Velo-Remorque-Playmobil-276323130_MLFinalement, je n’en peux plus et je dois m’arrêter, en pleine montée et en plein soleil, en me demandant comment je vais bien pouvoir repartir avec mon fardeau de presque 40 kg, surtout que Papa a pris un peu d’avance et qu’il a disparu après un virage.

Heureusement, peu de temps après, Papa, n’entendant plus les gloussements des fripouilles, a rebroussé chemin pour venir à ma rescousse. Et il explose de rire en voyant ma figure écarlate, baignée de sueur, et moi glapissant des ‘J’en peux pluuuuuus……..’. Je lui explique succinctement mon problème et il me dit ‘Mais tu n’as jamais passé de vitesses sur un vélo ??’. Et moi, dépitée : ‘Euh non, enfin si, mais ça remonte à… je ne sais plus…’.

Après un petit cours sur le passage de vitesses – grâce auquel j’ai notamment réalisé que j’étais sur un très gros braquet, en pleine pente, et que c’est visiblement très déconseillé -, je remonte sur mon vélo. Le problème c’est qu’il faut passer les vitesses en pédalant et qu’avec mon gros braquet je n’arrive même pas à repartir, ce qui fait glousser un petit papy qui se promène dans l’autre sens.

Bref, après avoir poussé le vélo et la cariole jusqu’en haut de la pente, je redémarre péniblement, et quand on arrive finalement à la plage d’Argent, je remercie le ciel de mettre fin momentanément à mes souffrances.

Après avoir garé les vélos, l’équipée sauvage rejoint enfin ses amis, moi je suis décomposée, rouge et en eau, les cuisses tremblotantes. Mais je peux vous jurer que la baignade qui a suivi, ainsi que celle du soir, après quelques kms en vélo pour rejoindre la magnifique plage de Bonnegrâce, ont été parmi les meilleures de ma vie.

Bilbo le Hobbit ou la perte de l’enfant intérieur

Je viens de terminer Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien (oui c’est dans cette vieille édition – qui appartenait à Chéri – que je l’ai lu).

Petit retour en arrière : il y a de nombreuses années maintenant, j’ai découvert la trilogie du Seigneur des Anneaux qui m’avait fait tomber amoureuse de la Terre du Milieu. Quand Peter Jackson l’avait adaptée au cinéma, j’avais cru défaillir de bonheur quand j’ai vu pour la première fois la Comté se matérialiser à l’écran (pour la peine, j’étais même allée voir La communauté de l’anneau deux fois).

Pourtant, alors que j’étais – et que je suis toujours – très fan, je n’avais jamais lu Bilbo le Hobbit. Plus les années passaient, moins j’en avais envie, parce que je me disais que je n’avais plus 9 ans depuis trop longtemps. Finalement, Peter Jackson s’est attaqué à Bilbo au cinéma et moi, je me suis dit que c’était l’occasion de savoir – enfin – ce qui lui était arrivé dans son ‘histoire d’un aller et d’un retour’. Au passage, j’ai bien aimé ce film, l’histoire est certes moins prenante et les enjeux moindres que dans Le Seigneur des Anneaux, mais les images sont si belles…

J’ai donc attaqué le livre il y a plusieurs semaines (mois ?) et, bien que le style soit très fluide et très simple, j’ai eu toutes les peines du monde à arriver au bout, parce que j’ai eu bien du mal à me passionner pour cette histoire de nains voulant récupérer leur or.

On m’a souvent dit que j’étais restée très jeune dans ma tête – voire même que j’avais parfois l’âge de mes filles –  pourtant, force est de constater que même si l’évolution est lente, on change. Sans qu’on s’en rende compte, on perd bribe par bribe, jour après jour, son âme d’enfant. Comme si notre imagination se ridait elle aussi et qu’elle avait besoin de stimulations de plus en plus grandes pour fonctionner. Et sur moi, Bilbo, le livre, n’a pas été d’un grand effet.

Cette idée m’avait déjà traversé l’esprit lorsque j’avais vu les films de Miyazaki, Princesse Mononoké et Le voyage de Chihiro, et que je m’étais fait huer quand j’avais osé dire que j’avais trouvé ça d’un ennui profond. Quelqu’un m’avait dit alors que c’était parce que j’avais perdu mon âme d’enfant, or je suis à peu près persuadée que même enfant, je n’aurais pas aimé. J’avais donc répliqué par un ‘Pffff’ dédaigneux.

Aujourd’hui, je me dis que c’est dans l’ordre naturel des choses : même si ça prend plus ou moins de temps pour chacun d’entre nous, la voix de l’enfant que nous étions finit par chuchoter et il faut tendre l’oreille pour l’entendre. Malgré tout, je reste persuadée que, même s’il s’éloigne, il est essentiel de ne jamais perdre contact avec son enfant intérieur, parce que c’est à travers ses yeux qu’on arrive encore à s’émerveiller.

C’est donc au nom de mon enfant intérieur que j’attends avec impatience le deuxième volet de la trilogie du Hobbit de Peter Jackson ^^.