Joyeuses Fêtes !

paris noel

Départ parisien imminent pour les quatre habitants et demi (et oui, le chat aussi !) de la Biancat’s house, pour un périple parents / amis d’une dizaine de jours. Si je n’ai pas le temps de passer d’ici là, je vous souhaite par avance un merveilleux Noël.

A bientôt les amis !

Crise de foi

pere-noel-baluchonPar les hasards du télex de facebook, j’ai lu récemment dans une conversation un commentaire qui disait, je cite, que ‘croire au Père Noël c’est un peu comme croire en Dieu, en moins toxique’. En temps normal, ce genre de remarque m’agace, mais à l’approche de Noël, ça m’a mise carrément en colère et m’a donné envie de pousser mon dernier coup de gueule de l’année. Un coup de gueule que j’ai envie de pousser depuis longtemps déjà.

Parce que j’en ai marre. Marre d’entendre toujours les mêmes poncifs de la part des athées sur les croyants. Marre d’entendre qu’il faut être stupide ou désespéré pour croire. Marre de lire que Dieu est un pansement inventé par les hommes parce qu’ils sont faibles, et qu’à une époque où la science explique tout, Dieu est devenu une hypothèse inutile.

Je suis croyante, d’une mouvance qui m’est personnelle, et je ne m’en cache pas. A ce titre, ça fait des années que je me heurte aux moqueries et au mépris des athées. Depuis longtemps je réfléchis à cet état de fait, je me suis même demandé si ce n’était pas de l’intolérance de ma part de ne pas supporter d’être raillée sur ce sujet. J’ai finalement décidé que la réponse était non. Parce que le fait d’être croyante n’est pas seulement une opinion : croire témoigne de qui je suis, croire façonne ma personnalité et influence mes actes. Si j’étais homosexuelle par exemple, je ne tolérerais pas d’être jugée sur ce que je suis. Alors pourquoi devrais-je accepter d’être jugée pour un choix qui, de la même façon, est l’un des plus intimes que l’on puisse faire ?

J’en veux à ces religions et religieux qui ont sali l’acte de croire. Par leurs abus et leurs manipulations, par les horreurs qu’ils ont perpétrées injustement au nom de Dieu. Par leurs dogmes psychorigides qui ne répondent plus aux attentes de notre monde moderne. J’en veux aux catholiques intégristes qui balancent leur intolérance à la face du monde, j’en veux aux musulmans qui tuent au nom d’Allah. Je leur en veux d’avoir troqué l’essence même de leur foi contre des idéaux troubles. Je leur en veux d’être la partie émergée de l’iceberg qui jette l’opprobre sur tous les croyants du monde.

Et j’en veux aux athées qui se basent sur cette partie émergée pour juger quelque chose qu’ils ne ressentent et ne comprennent pas.  Je leur en veux de penser que la croyance en Dieu est une question d’intellect, et qu’il suffit de réfléchir pour voir que Dieu ne peut exister. Je leur en veux de mépriser ce sentiment intime au nom d’un intellectualisme faussement supérieur.

Que savent-ils au fond de celui dont la foi est vraiment sincère et qui vit selon des valeurs spirituelles élevées ? De celui qui a emprunté une voie à la recherche de son être profond et a croisé Dieu en chemin ? Les fanatiques ne sont que ce qu’on veut bien montrer des croyants. Pour en avoir côtoyé et rencontré beaucoup depuis mon enfance, issus de tous les horizons et de toutes les spiritualités, occidentales et orientales, j’ai constaté que le croyant, tel que je le connais, est bien loin de cette repoussante image d’Epinal.

Il s’agit avant tout une personne à la recherche d’un absolu, qui s’interroge sur la nature profonde de son être et de la vie, et qui tâtonne, souvent. Pas une personne qui prend aveuglément les assertions de sombres gurus ou chefs religieux comme argent comptant sans les remettre en cause. Même si les chemins empruntés sont uniques et personnels, j’ai trouvé chez chacun d’eux un point commun : une ouverture de l’esprit et du coeur au-dessus de la moyenne, qui va bien au-delà des différences de voie spirituelle. Et une discrétion qui font qu’ils sont – hélas – la partie immergée de l’iceberg.

C’est un fait : croire au Père Noël amène de la magie dans la vie de nos enfants et les incite à être meilleurs, aussi j’ose penser que croire en Dieu contribue également à faire de moi une personne meilleure, ou qui aspire à l’être tout du moins. Alors en cette période de Noël, je ne cherche à convertir personne, mais j’aimerais simplement que les athées vivent leur athéisme, que je respecte, en leur for intérieur et qu’ils me laissent profiter, dans ma stupide béatitude, de la plus belle fête religieuse de l’année.

Un jour mon prince viendra

blanche neige baiserJ’adore les mots d’enfants. On en rit sur le moment, puis quand on ne prend pas le temps de les noter, on les oublie. Il faut dire qu’ils sont prolifiques, nos bambins !

Il y a quelques jours, une de mes vieilles copines (oui enfin pas parce qu’elle est vraiment vieille, mais parce que ça fait 35 ans que je la connais, ça le fait hein ?) m’a rapporté ce bon mot de sa pitchoune de 4 ans, qui m’a bien fait rire :

Pitchoune, passant devant un buisson avec des boules colorées : « Maman, il ne faut pas manger ça, c’est du poison !
Maman de Pitchoune : – Ah oui, et qu’est-ce qui se passe si on en mange ?
Pitchoune : – Eh ben on s’empoisonne !
Maman de Pitchoune : – Et qu’est-ce qui se passe quand on s’empoisonne ?
Pitchoune : – Ben on s’endort… et puis il y a un prince qui vient nous embrasser. »

Je vous vois d’ici les filles, n’essayez pas, ça ne marche que si vous avez 4 ans.

Et dans la série Je-comprends-les-mots-mais-finalement-pas-si-bien-que-ça, hier soir, ma Petite Fripouille, hésitant entre deux tranches de saucissons que j’avais achetés au marché de Noël du village d’à côté : « Maman, c’est lequel de saucisson qui est pas fort ? » (NdT : j’avais acheté du saucisson aux olives et un autre… au Beaufort).

Impayables, je vous dis ^^.

saucisson

Sweet & Cake : passion et gourmandise

logo vanessa sweet and cakeVous savez à quel point j’attache de l’importance à la réalisation de soi, et combien j’admire les personnes qui réussissent à vivre leurs rêves et leurs passions.

Aujourd’hui je vais donc parler de Vanessa. Vanessa, c’est la maman d’un petit camarade de classe de Grande Fripouille (pour qui je la soupçonne d’avoir un petit béguin, vu le sourire niais qu’elle affiche à chaque fois qu’elle parle de lui… mais ce n’est pas le sujet ^^).

Vanessa est véritablement passionnée de pâtisserie et déborde d’imagination. Après un congé parental, elle a décidé de devenir Cake Designer et de transformer sa passion en vrai métier. A cet effet, elle a créé sa micro-entreprise avec son amie Perrine : Sweet & Cake.

Gâteau d’anniversaire, de mariage, d’enterrement de vie de jeune fille, clins d’oeil en tous genres, pour les grands et pour les petits… Vanille, fruits rouges, ou plutôt chocolat… Crèmes, mousses et pâte à sucre… Vanessa adapte ses gâteaux au gré de vos événements de vie et de vos envies gourmandes, pour livrer des créations uniques qui sont de véritables oeuvres d’art. Et elle a du talent, jugez par vous-même :

gateau danse livre gateau alice gateau femme enceinte gateau salle de classe

De quoi faire pâlir les créations que j’avais tentées pour l’anniversaire de Grande Fripouille en septembre !

Pour en voir (et saliver) encore plus, ou pour faire appel à ses talents si vous avez la chance d’habiter dans le Sud de la France, c’est ici : http://vanessasweetandcake.over-blog.com/

Enfin, pendant les Fêtes, Vanessa et Perrine tiennent un petit chalet au marché de Noël de Saint-Cyr-sur-Mer où vous attendent de jolis (et délicieux, oui oui on a goûté !) cupcakes de Noël. Une douceur et un sourire, que demander de plus ?

photo

Paradise (Not for me)

J’écoute Madonna depuis que j’ai 8 ans (oui, ça date ^^). Pour moi, c’est un peu comme une vieille copine que je suis parfois de près, parfois de loin, au gré de ses inspirations et de mes goûts. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on trouve de tout dans sa discographie : du bon, du moins bon, et quelques perles par-ci par-là.

Comme ce beau morceau planant de l’album Music, qui, avant American Life, marque en 2000 sa première collaboration avec le musicien Mirwais.

Just listen… and dream…

La photographie au service de l’Humain

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Voilà un très joli projet de calendrier solidaire qui mérite d’être mis à l’honneur en cette période de Noël. Comment résister à ces magnifiques visages d’enfant ? Pour ma part, j’ai déjà commandé mon calendrier, pour soutenir les enfants de la terre natale de ma maman 🙂

A vot’ bon coeur les blogueurs et Joyeux Noël !

Pour commander le vôtre, c’est ici : La photographie au service de l’Humain.

Dreaming with Lana

Je parle souvent de Lana Del Rey, de sa musique et de sa voix envoûtantes qui m’emportent ailleurs.

Ce morceau est un vrai bijou, fermez les yeux pour l’écouter. N’avez-vous pas l’impression d’avoir fait un saut dans le temps ? Quand vous les ouvrirez à nouveau, Elliott Ness (ou Jensen Ackles, c’est au choix) se tiendra peut-être devant vous avec son feutre à la main, pour vous offrir un verre…

Time After Time After Time

Jensen Ackles Supernatural, ‘Time after time after time’ (S. 7, ép. 12)

Les Heures lointaines de Kate Morton

les heures lointainesAprès ma déception et mon lâche abandon de Cent ans de solitude de Garcia Marquez, je m’étais fixé comme objectif de finir le prochain livre que je lirais.

Pari lancé avec un titre qui était depuis cet été dans ma listeLes Heures Lointaines de Kate Morton, dont j’avais beaucoup aimé le précédent roman, Le Jardin des Secrets. Je suis donc bien allée au bout, avec cependant un bilan de lecture plutôt mitigé.

Lorsqu’elle reçoit un courrier en provenance du Kent qui aurait dû lui arriver cinquante ans auparavant, Meredith Burchill révèle à sa fille Edie un épisode de sa vie qu’elle avait gardé secret jusqu’alors. En septembre 1939, comme beaucoup d’autres enfants, Meredith avait été évacuée de Londres et mise à l’abri à la campagne. Recueillie par des aristocrates du Kent dans le château de Milderhust, elle était devenue l’amie de l’excentrique et talentueuse Juniper, la cadette de la famille. Pourquoi Meredith a-t-elle dissimulé son passé à sa propre fille ? Et pourquoi n’est-elle pas restée en contact avec Juniper, devenue folle après avoir été abandonnée par son fiancé ? Afin de reconstituer le puzzle de son histoire familiale, Edie se rend au château de Milderhust dont les vieilles pierres cachent plus d’un secret. 

Dans ce roman, Kate Morton reprend les ingrédients qui avaient fait le succès du Jardin des Secrets : fils temporels multiples et peinture de différentes époques, manoir anglais et jardins mystérieux, fantômes du passé, oeuvre littéraire au coeur de l’intrigue, écrivains maudits et drames familiaux. Pourtant, cette fois-ci, j’ai été moins séduite par le cocktail, même si plusieurs éléments ont malgré tout contribué à m’embarquer dans l’histoire.

Les Heures Lointaines n’est pas un roman d’action, loin s’en faut. L’intrigue y avance même à une lenteur que j’ai parfois trouvée irritante. En revanche, les descriptions – nombreuses – sont vraiment plaisantes. L’ambiance de l’Angleterre pendant la seconde guerre mondiale est bien restituée et lève le voile sur un pan de l’Histoire britannique dont on parle rarement. Le château de Milderhurst, avec ses veines, ses douves, sa piscine dans les bois, … est un personnage à part entière, et l’atmosphère gothique qui s’en dégage transpire dans les pages du roman. Bien que l’auteure soit australienne, tout dans cet ouvrage est très british, raffiné, délicat, et l’écriture dégage beaucoup de charme.

Kate Morton livre également dans ce roman de très beaux portraits de femme – les jumelles Percy et Saffy Blythe, Juniper, Meredith – : des femmes passionnées, aux coeurs remplis de rêves, mais dont les élans vont être sacrifiés par la vie et ses hasards impitoyables. De ce point de vue, on referme le roman avec dans la bouche le goût amer du regret de ces destins brisés.

En dépit de ces qualités, l’ensemble est long et le récit trop étiré. Les pavés (833 pages pour celui-ci dans l’édition poche) ne m’effraient pas, bien au contraire : lorsque l’histoire est savoureuse, la longueur permet de développer les intrigues, de rester plus longtemps dans l’univers de l’auteur et la fin arrive toujours trop vite. Mais dans Les Heures Lointaines, la progression de l’intrigue principale est lente, irrégulière, et le suspense ne démarre réellement qu’au bout d’une longue exposition de 600 pages. Autant dire qu’arrivée à ce stade, j’avais déjà oublié les indices – parfois ténus – laissés par Kate Morton tout au long du livre pour construire pièce par pièce la clé de l’énigme. Malgré mon envie de savoir ce qui était finalement arrivé au fiancé de Juniper, mon intérêt s’était un peu perdu dans les méandres des histoires entremêlées des personnages.

Par ailleurs, j’ai regretté que le traitement des personnages-clés soit inégal et que certains manquent un peu de consistance. Le personnage central de Raymond Blythe, le père écrivain, erre dans les pages du livre sans jamais vraiment prendre substance. Juniper Blythe, qui aurait pu être passionnante à l’image de la Eliza Makepeace du Jardin des Secrets, apparaît tard dans l’histoire et reste trop évanescente pour marquer réellement l’imaginaire.

Enfin, l’utilisation du roman fictif La véritable histoire de l’homme de boue de Raymond Blythe m’a également un peu déçue. Je suis très friande de l’exercice du pastiche littéraire (voir pour cela le très bon Possession de A.S. Byatt). Ce dernier était très joliment exécuté dans Le Jardin des Secrets, et servait intelligemment l’histoire. Ici, je suis restée un peu perplexe : tout au long des pages, hormis un extrait en début de roman, le sujet exact de l’oeuvre est à peine esquissé et le lien qui est fait entre ce dernier et l’histoire réelle est un peu tiré par les cheveux, rendant la fin peu crédible.

En conclusion : une atmosphère envoûtante à l’esprit très victorien et lorgnant vers le roman gothique, de beaux personnages féminins, mais une histoire qui ne tient pas toutes ses promesses. Pour découvrir Kate Morton, on préférera donc sans hésiter Le Jardin des Secrets, dont l’histoire était autrement mieux ourlée et captivante.