Le défi d’écriture d’Asphodèle : Transparence

logo les plumes d'asphodeleAujourd’hui, je me suis laissé tenter par les mots du défi d’écriture d’Asphodèle.

Invisible, fantôme, innocence, introuvable, voile, dentelle, brouillard, psyché, honnête, insignifiant, dessous, eau, politique, nudité, diaphane, visible, cristal, blog, lumière, lagon, briller, vérité, fantaisie, traverser,  vagabonder, vapeur, vin.

Puisqu’on avait le droit de laisser un mot, après avoir essayé de le caser partout sans grand succès, j’ai lâchement abandonné ‘lagon’ 🙂

‘Elle se leva et fit quelques pas dans la chambre. La fraîcheur de la pièce la fit frissonner et elle prit conscience de sa nudité. L’image lui revint de sa robe et de ses dessous de dentelle glissant le long de son corps et une vague de volupté la traversa. Après avoir enfilé le peignoir de l’hôtel, elle se dirigea vers la fenêtre et écarta un rideau pour contempler les premières lueurs de l’aurore. Une lumière diaphane perçait timidement au travers du brouillard matinal et donnait au ciel un aspect laiteux. Elle aimait l’ambiance paisible et feutrée de l’aube, ce moment où la nuit laisse tomber un à un ses voiles pour céder sa place au jour. La ville endormie et silencieuse lui permettait à ces heures de laisser vagabonder son esprit au gré de sa fantaisie, avant que la frénésie du quotidien ne finisse par prendre possession de ses pensées. Un havre de paix éphémère pour sa psyché tourmentée.

Elle se retourna et jeta un oeil autour d’elle. Les restes de leur dîner aux chandelles et les deux verres en cristal étaient toujours sur la table basse, leur éclat brillant dans la pénombre. Elle huma l’air et sentit les vapeurs persistantes du vin italien qu’ils avaient savouré la veille. Elle eut subitement envie d’un verre d’eau et alla prendre une petite bouteille d’Evian dans le mini-bar. L’alcool et les nuits d’amour lui donnaient toujours terriblement soif.
Tout en buvant, elle arrêta son regard sur le lit et sur la forme qui y respirait, à peine visible dans la semi-obscurité. La scène, presque insignifiante, lui arracha un sourire. Un homme et une femme dans une chambre d’hôtel abritant leurs amours clandestines, quoi de plus banal ? Mais la vérité, c’est que dès leur première rencontre, dès leurs premiers mots échangés, ils avaient su que leur histoire serait dénuée d’innocence, que pour s’aimer ils devraient oublier d’être honnêtes. Leur relation devrait rester invisible aux yeux du monde et introuvable par les objectifs des paparazzi, au risque de se voir étalée sur tous les sites et les blogs de la Toile. Sans parler des réseaux sociaux, cette arme de destruction massive du XXIème siècle.

Son sourire devint amer. La politique est souvent incompatible avec l’amour. Un couple fantôme et transparent, voilà ce qu’ils étaient.’

La French Touch est toujours in !

Daft Punk vient de faire la razzia sur les Grammy Awards aux Etats-Unis, l’occasion pour moi de lancer un petit cocorico pour cette grande victoire de la French Touch ! J’en profite aussi pour partager Instant Crush, ce morceau génial de l’album récompensé Random Access Memories.

Après le très funky Get Lucky (qui est, avec le Treasure de Bruno Mars, mon morceau dansant préféré du moment !), Daft Punk renoue dans ce morceau avec les sonorités électro qui ont fait leur succès, le Daft Punk époque Discovery. Je suis fan 🙂

L’affaire Abercrombie & Fitch : le pouvoir du collectif

affiche abercrombieIl y a quelques mois, je m’étais insurgée dans un billet contre le culte du beau et du mince prôné haut et fort par la marque de vêtements Abercrombie & Fitch. Pour mémoire, cette marque avait décidé en mai 2013 de retirer les tailles XL et XXL de ses rayons, ce qui en soi n’était pas forcément choquant. En effet, nous vivons dans un monde occidental où le marketing est roi et on n’est plus à ça près.

Le marketing, c’est tout simplement la combinaison d’un produit, d’une cible, d’une politique de prix, et d’un mode de distribution, ce qui se traduit chez Abercrombie par des vêtements branchés, destinés à un public cool, beau et mince, prêt à les payer (très) cher dans des boutiques ultra-hype. Bon.

Là où le bât blesse, c’est que cette décision était la cerise sur un gâteau fait de déclarations toutes aussi dérangeantes et déplacées les unes que les autres. Chez Abercrombie, on considère qu’on est beau seulement quand on est mince et on le dit. Cela vaut pour les acheteurs, mais aussi pour les salariés de l’entreprise. Ainsi, comme l’a déclaré le PDG de la marque, Mike Jeffries, pas avare de commentaires choc (ou stupides) : ‘Nous recrutons des gens qui présentent bien. Parce que des gens qui présentent bien attirent l’attention d’autres personnes qui présentent bien et nous voulons atteindre les gens qui présentent bien et rien d’autre.’ Le message est clair : ‘Beaucoup de gens n’ont rien à faire dans (les) vêtements (de la marque)‘.

campagne pub attractive and fatPour répondre à ce crachat en pleine figure (parce que c’est quand même un peu ça…), les réactions des consommateurs n’ont pas tardé à prendre de l’ampleur, se muant en un véritable tollé, et de nombreuses initiatives anti-Abercrombie ont ainsi vu le jour.

Tout d’abord, l’opération Fitch the homeless : pour faire un pied-de-nez à la marque, Greg Karber s’est filmé en train de distribuer des vêtements Abercrombie à des sans-abri avec pour résultat plus de 8 millions de vues sur Youtube. Et surtout le coup d’éclat de la blogueuse Jess M. Baker : afin de dénoncer les pratiques de la marque, celle-ci a adressé une lettre ouverte à Mike Jeffries et, en guise d’estocade, a posé pour une fausse campagne de pub savamment intitulée ‘Attractive & Fat’.

A l’arrivée, toute cette mobilisation a porté un coup non négligeable aux résultats de la marque, faisant baisser son chiffre d’affaires et le cours de son action. La victoire de l’anti-discrimination sur une logique marketing des plus discutables.

Une telle affaire donne à réfléchir : si le désamour (voire le boycott) d’une marque peut générer des résultats aussi tangibles, si nous sommes capables collectivement d’atteindre de tels objectifs, pourquoi ne pas lutter également contre les marques qui contribuent à détruire la planète ou à nous empoisonner ? Ce type d’événements donne un aperçu de notre immense pouvoir collectif et de la façon dont ce pouvoir peut être démultiplié par le Web. Il nous incite à prendre conscience de l’impact que peut avoir notre façon de consommer, parce que c’est finalement de là que peut venir un vrai changement.

 Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ! Coluche

Pour ma part, je n’ai jamais acheté de vêtements Abercrombie mais j’ai déjà abandonné le nutella et son huile de palme. Et ça ne fait que commencer. Et vous, qu’allez-vous abandonner demain ?

Do you really want to live forever ?

Bon dimanche à tous et bonne plongée nostalgique dans les années 80 🙂

Let’s dance in style, let’s dance for a while
Heaven can wait, we’re only watching the skies
Hoping for the best, but expecting the worst
Are you gonna drop the bomb or not ?

Let us die young or let us live forever
We don’t have the power, but we never say never
Sitting in a sandpit, life is a short trip
The music’s for the sad man

Can you imagine when this race is won
Turn our golden faces into the sun
Praising our leaders, we’re getting in tune
The music’s played by the mad man

Forever young, I want to be forever young
Do you really want to live forever, forever and ever

Forever young, I want to be forever young
Do you really want to live forever, forever young

Massive Attack – Teardrop

Probablement mon morceau de Massive Attack favori (et je vous arrête tout de suite : pas parce que c’est aussi le générique de Dr. House ! ^^). La vidéo, belle et forte, la voix angélique de Liz Fraser et la trip hop lascive de Massive (ça rime…) donnent un résultat totalement envoûtant.

Wouaf !

Discussion au dîner :

Grande Fripouille : – Papa, ça veut dire quoi ‘fourchette’ ?

Papa : – Ca ne veut rien dire, c’est un mot que nous autres les humains avons inventé pour décrire cet objet qui est… eh bien, une fourchette ! Il n’y a souvent pas de rapport entre les mots et ce qu’ils désignent.

aboiement

Maman : – Par contre, parfois, le mot et sa signification peuvent avoir un lien, comme pour les cris d’animaux par exemple. On dit bêler pour la chèvre parce qu’elle fait ‘Bêêêêê’, miauler pour le chat parce qu’il fait ‘Miaou’, meugler pour la vache parce qu’elle fait ‘Meuh’. Tu vois ?

Grande Fripouille : – Ah oui, je vois bien ! Et on dit aboiffer pour le chien parce qu’il fait ‘Wouaf’ !

‘Voyage à l’oeil’ : le défi d’écriture d’Olivia

Aujourd’hui, j’ai eu envie de participer pour la première fois au défi d’écriture d’Olivia. Le défi consiste en l’écriture d’un petit texte avec la contrainte d’une liste de mots imposés. Pour celui-ci, la liste est la suivante : souhait – vœux – mutation – émigrer – desideratum – melting-pot – cours – plastique – fausser – furtivement – cacher – clandestin. Olivia y a ajouté une consigne facultative : commencer votre texte par « J’ai la ferme intention de lui dire la vérité. Sans me chercher d’excuses. » Voici donc ma modeste contribution.

New-YorkJ’ai la ferme intention de lui dire la vérité. Sans me chercher d’excuses. Ca fait plusieurs semaines déjà que je me retourne le cerveau pour trouver les bons mots. Plusieurs jours que j’élabore des scénarios à n’en plus finir, dont peu se terminent bien à vrai dire.

En termes de projets, on a déjà largement de quoi s’occuper. Il y a plusieurs mois, Christophe a demandé à son entreprise sa mutation aux Etats-Unis parce qu’il voulait émigrer dans un pays qui, je cite, sache vraiment reconnaître ses compétences. Je le sais mieux que personne : le desideratum professionnel de Christophe, c’est sacré, et rien ne peut le faire dévier de son objectif. C’est donc sans surprise que son souhait de départ pour la filiale Calice Network US a été accepté en mars et le déménagement pour New York est maintenant prévu dans deux mois.  Lire la suite

Moment de grâce

J’ai partagé hier sur ma page facebook le statut d’une amie qui m’a beaucoup touchée. Un petit instant de vie qui pourrait sembler insignifiant, mais qui, au final, prend des accents d’inattendu. Un moment de grâce suspendu dans le temps.

Pourquoi, me direz-vous, ai-je tenu à rédiger ce billet complémentaire sur le blog ? Tout simplement parce que dans le flot des commentaires émus, une des réactions suscitées par ce statut m’a interpellée quant au sens que revêt l’émotion générée par cette scène.

Voici le statut en question :

personne agee route‘Partage d’une scène de vie malheureusement pas ordinaire, qui m’a particulièrement touchée voici quelques jours : je longe le port de Toulon, et m’arrête au dernier feu devenu rouge. je suis en ligne avec Charles et observe tout en discutant les passants défiler devant ma voiture. Quand je vois un vieux monsieur s’engager sur le passage piéton. Son pas est extraordinairement long, son caddie au maigre chargement, extraordinairement lourd. Son pied est bandé et vaguement retenu par ce qu’il reste d’une sandale. La scène autour de lui s’agite, les pas se pressent, le feu menace de passer au vert. Le Monsieur n’en est qu’au 1/4 du chemin et j’imagine déjà la scène de vie ordinaire, bruits de moteur, klaxons énervés, cris et mots fleuris.
Et pourtant, le miracle se produit : une jeune femme au pas pressé, portable à la main, a déjà traversé. Sur sa route, elle croise le vieux passant brinquebalant et se retourne aussitôt pour lui proposer son bras. Le vieux monsieur lui saisit doucement, la jeune femme s’empare de son caddie et voilà qu’ils franchissent ensemble l’insurmontable traversée solitaire. La jeune femme est condamnée à attendre à nouveau que le feu passe au vert pour reprendre sa route.
Cette scène de vie, banale, m’a estomaquée. Cette jeune femme est devenue une sainte et son geste un miracle.
Dans la société actuelle où l’égoïsme est roi, où chacun suit sa route sans jeter de regards sur les côtés, j’ai vécu cette scène comme un cadeau.’

main personne agee

C’est vrai, ce joli témoignage d’entraide est émouvant tout autant que surprenant. Mais si l’on pousse la réflexion un peu plus loin, pourquoi nous ébranle-t-il ? Est-ce parce nous n’y assistons que trop exceptionnellement ? Est-ce parce que dans notre société pressée et individualiste la bienveillance étonne ?

Nous nous attendrissons d’une telle scène et en percevons la beauté. Mais ne doit-on pas être tristes également de nous en réjouir autant ? Les mains tendues sont-elles rares à ce point ? Ce sont précisément les questions que l’on peut se poser. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Le tag ‘Il n’y a pas d’âge pour aimer Disney’

En début de semaine, j’ai vu ce petit tag Disney chez Kimysmile et j’ai eu envie de le faire. Paradoxalement, quand on a des enfants, on prend dix grades de maturité (ou tout du moins de responsabilité), mais on retrouve dans le même temps son âme d’enfant. Pour tout vous dire, je n’ai jamais vu autant de dessins animés que ces dernières années et j’ai retrouvé des émotions depuis longtemps oubliées devant certains classiques de Disney.

ratatouille rémy1 – Quel est ton film Disney favori ?

C’est difficile à dire parce que j’en aime beaucoup, mais je dirais Ratatouille, même si ce n’est pas un Disney pur jus. Ratatouille, ou l’histoire de ce petit rat qui voulait devenir un grand chef cuisinier, c’est avant tout un récit qui prône l’accomplissement de soi et la réalisation des rêves, thèmes qui me sont chers. J’ai adoré.

2 – Quelle scène d’un film Disney aurais-tu voulu vivre ?

La scène de bal dans ‘La Belle et la Bête’. C’est beau, c’est ultra-romantique… rien que la chanson fait chavirer mon petit coeur 🙂


3 – Un moment inoubliable que tu as passé dans les parcs d’attractions ?

Ma Grande Fripouille en train de danser entre Aurore et son Prince à la Grande Parade de Disneyland Paris. Un merveilleux souvenir, je crois que j’étais bien plus émue qu’elle !

4 – Si tu devais être un Prince, lequel serais-tu ?

Comme Kim, sans hésiter Flynn Rider, même s’il n’est que Prince par alliance. Ce personnage haut en couleurs a ringardisé d’un seul coup toute la clique des princes Disney. D’ailleurs, ce n’est pas très sympa pour les copains, Flynn…

5 – Si tu devais être une Princesse, laquelle serais-tu ?

Raiponce, parce qu’elle doit bien se marrer avec Flynn, et que ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir un caméléon qui s’appelle Pascal.

6 – A quel personnage Disney ressembles-tu ?

Hier, il a plu à seaux toute la journée dans mon Sud donc capillairement parlant, je devais certainement ressembler un peu à Simba, voire à Cruella d’Enfer… Sinon, à la Fée Clochette bien sûr ! ^^

simba crinièreCruella d'enfer                                fée clochette

peterpan

7 – Si tu pouvais choisir un personnage Disney pour être ton ami, lequel choisirais-tu ?

Peter Pan, pour qu’il m’apprenne à voler 🙂

8 – Une scène d’un Disney qui te fait pleurer à chaque fois ?

Il y en a plein ! La scène de la mort de Mufasa dans Le Roi Lion ou celle d’Ellie dans Là-haut, mais surtout la scène de Dumbo où le petit éléphant va voir sa maman emprisonnée. S’ensuit un moment très tendre et très émouvant où celle-ci lui chante la chanson ‘Mon tout petit’. Mon coeur de maman ne peut que fondre…

9 – Quel est le Disney que tu as vu le plus souvent ?

Ca varie en fonction des goûts de mes fripouilles mais on doit arriver au trio suivant : Raiponce, Dumbo (que Grande Fripouille adorait quand elle était petite, c’est dire le nombre de fois que j’ai pleurniché devant ‘Mon tout petit’…) et Le Roi Lion.

10 – Quelle est ta chanson Disney favorite ?

L’histoire de la vie dans Le Roi Lion. La première scène du film, accompagnée par cette chanson, est tellement belle, et si universelle, qu’elle m’émeut à chaque fois.

Et puis, parce que les fripouilles en sont folles en ce moment, je ne peux que partager ce ‘tube’ de La Reine des Neiges :

Si le coeur vous en dit, vous pouvez aussi faire ce petit tag qui vous fera retomber en enfance au moins le temps de sa rédaction !