Mon site pro, tout nouveau tout beau

La Fille du Feu – alias mon Moi professionnel – avance ! Certes de façon un peu désordonnée, c’est pourquoi mon objectif du week-end était de boucler un peu les projets en chantier.

Parmi ceux-là, mon mini-site professionnel, entamé depuis un moment, que je vous présente non sans une pointe d’émotion (vous pouvez cliquer dessus pour en voir plus)  :

Capture site Marina

J’hésitais à le mettre en ligne suite au travail que j’ai trouvé il y a deux mois mais voilà, je ne supporte pas les projets inachevés, celui-ci c’était mon bébé et il fallait qu’il voie le jour ! D’autant plus que ces dernières semaines, j’ai réalisé quelques travaux d’écriture (flyer, brochure, application pour smartphones…), et même de création, sur Photoshop. Cette vitrine Web se révélait donc finalement plutôt utile.

Une bonne chose de faite donc. Prochaine étape : finir ma première nouvelle. N’avais-je pas dit que 2014 était l’année où je me refusais toute limite ? 😉

 

Choix cornélien

driveIl y a deux semaines, je découvrais le groupe anglais London Grammar et son cover incroyable du Nightcall de Kavinsky.

Depuis, une question essentielle (oui, oui, essentielle…) me taraude : quelle est la meilleure version ?

La version originale de Kavinsky, plus électro et cyber, avec (le très sexy) Ryan Gosling dans la vidéo (parce que vous peut-être pas, mais moi j’avais oublié entre temps que ce morceau est sur la BO de Drive, film que je n’avais au demeurant pas du tout aimé) …

… ou la version de London Grammar tout en délicatesse avec le passage en voix de tête d’Hannah Reid totalement renversant à 1’18 ?

Et vous, qu’en pensez-vous ? (bon ok, c’était aussi pour tester les formulaires de vote ^^)

 

Atelier d’écriture chez Asphodèle : Retrouvailles

plumes asphodeleVoici les résultats de la récolte de mots cette semaine chez Miss Aspho : voiture, rue, immeuble, abeille, théâtre, anonymat, animation, pavé, visite, parc, bitume, bus, fuite, flâner, embouteillages, urbain, gare, cohue, chuter, constant, hôpital.

Ils s’intégraient très bien dans le texte que j’avais l’intention d’écrire pour l’histoire d’Ariane et de Millie, et comme d’habitude j’ai légèrement triché sur la forme de certains mots, mais chuuuut…

Donc, previously on Ariane’s story (que j’ai écrite mais pas publiée) : alors que Millie sort d’un cours à la Sorbonne, elle tombe nez à nez avec son amie de lycée Ariane qu’elle n’a pas revue depuis des années.

‘Nos sacs-déjeuner à la main, nous marchions tranquillement sur le boulevard Saint-Michel en direction du jardin du Luxembourg. Le soleil était radieux, l’air était doux, un vrai avant-goût d’été, ce qui tranchait de façon très agréable avec le printemps pluvieux et les brusques chutes de température que nous avions subis cette année. J’espérais que cela annonçait un été digne de ce nom, d’autant plus que je n’avais pas prévu de partir en vacances cette année, maigres finances obligent.

Quand nous quittâmes les immeubles pour pénétrer dans l’enceinte du parc, le ballet constant des voitures et des bus coincés dans les embouteillages, pourtant tout proche, devint à peine perceptible. L’animation de la rue et la cohue de parisiens anonymes et pressés firent place au chant des oiseaux et au discret bourdonnement des abeilles. Les allées de sable et les pelouses remplacèrent le bitume et les pavés.

Ces incursions hors de l’univers urbain, comme le parc Monceau ou le Jardin des plantes, au bout du boulevard de l’Hôpital, sont de véritables petits miracles à Paris, une fuite salutaire vers des havres de paix inattendus : difficile d’imaginer, dans ces oasis, que se trouve souvent à deux pas une gare de RER bondée et que s’étend juste sous nos pieds la fourmilière du réseau du métro.

Je n’en revenais pas d’être là en train de flâner avec Ariane, elle et moi en visite dans un jardin parisien comme nous l’avions si souvent fait quand nous étions au lycée… Après toutes ces années où je n’avais eu aucune nouvelle d’elle, je savourais sa présence à mes côtés tout autant que la brise tiède qui se glissait sous ma robe et caressait mes jambes. Malgré tout, même si je ne voulais pas y penser à cet instant, la vraie raison qui avait fini par nous éloigner me revint à l’esprit avec un pincement au coeur.
– Alors comme ça, tu fais des études de théâtre ? finis-je par lui demander.

Un silence gêné s’installa entre nous.’

Pour débuter le week-end en douceur

Après s’être pris l’averse dans ma dernière histoire, Ariane et Millie se sont écroulées dans le canapé d’Ariane en écoutant ce morceau de Morcheeba, tout en sirotant une bière fraîche. Et en effet, je me suis dit que c’était plutôt pas mal pour un vendredi soir 😉 Merci les filles et bon week-end à tous !

Atelier d’écriture chez Olivia : Pluie d’été

unehistoireLes ateliers se suivent… et les mots de la semaine chez Olivia étaient : élégance – prestance – raffinement – cruauté – barbarie – orgue – cathédrale – gargouille – gouttière – pluie – mousson – alizés – moiteur – douce – laine

Avec la consigne facultative suivante : commencer le texte par la lettre A et le terminer par la lettre Z.

Voici donc ma participation pour cette semaine :

‘Ariane et moi étions à peine sorties du café qu’une pluie tiède, digne d’une mousson asiatique, se mit à tomber à seaux. Essayant tant bien que mal de nous abriter sous nos vestes légères, nous passâmes en courant devant Notre-Dame. La cathédrale me parut encore plus majestueuse sous le ciel déchaîné, et ses gargouilles plus grimaçantes que jamais.
Trempées jusqu’aux os, nous nous engouffrâmes dans la station de métro. La chaleur de ce mois d’août, mêlée à l’humidité du jour, créait une moiteur parfaitement détestable et l’idée de s’entasser dans la rame dans ces conditions ne me disait rien du tout.
Vingt minutes de trajet en apnée et deux changements de ligne plus tard, nous finîmes par sortir de terre. La pluie tombait toujours et le point d’orgue de la colère céleste fut atteint lorsqu’un énorme coup de tonnerre retentit. Nous n’étions plus qu’à quelques dizaines de mètres de l’entrée de l’immeuble d’Ariane. Espérant une vague accalmie, nous fîmes une pause sous un porche avec deux chats de gouttière qui fuyaient eux aussi l’averse, ce qui ne les empêchait pas de se cracher dessus d’un air barbare. D’une fenêtre ouverte dans la cour intérieure attenante au porche, s’échappait le ‘Moi… Lolita’ d’Alizée. En nous regardant l’une l’autre et fredonnant ‘C’est pas ma fauteeeee…’, nous nous mîmes à pouffer devant notre allure misérable : cheveux dégoulinants, maquillage sinistre, vêtements collés au corps.

Malgré sa robe beige toute simple et son gilet de laine tout mouillés, Ariane n’avait rien perdu de son élégance, ni de sa prestance. Elle affichait un charme et un raffinement naturels qui transpiraient d’elle même lorsqu’elle n’était pas censée être à son avantage. Cette douce beauté et ce visage ravissant étaient pourtant trompeurs. Je savais, moi, que sous ce masque se cachait un être ambigu capable de la tendresse la plus absolue comme de véritable cruauté, dont nombre d’hommes avaient fait les frais.
Je m’interrompis dans la contemplation de mon amie quand je remarquai que la pluie se faisait plus éparse. Je sortis alors la tête du porche et scrutai le ciel :
– On a deux minutes pour arriver jusqu’à chez toi avant de se reprendre une saucée, lançai-je. On y va, allez !’

Vive l’ortografe !

orthographe le chatMaman, regardant le cahier de CP de Grande Fripouille : ‘C’est bizarre, ils ne révisent plus les mots-outils* ces derniers temps…

Papa : – Ca doit être normal, elle les lit presque tous les jours maintenant !

Maman : – Ok… attends, on va vérifier quand même : ma puce, comment on écrit ‘dans’ ?

Grande Fripouille : – Eeeeuh… D… E… N… X !

Papa et Maman : – … ‘

* Mots de liaison, adverbes courants…

‘Il y a’ : petit moment de délicatesse

the_voice3_battle_ilya

 

Nous avons tous nos petits plaisirs coupables et l’émission The Voice est l’un des miens ^^. En regardant le replay hier (excellente idée au passage : 1 heure seulement en zappant pubs et blablas, au lieu de… très longtemps quand on regarde en direct), je suis tombée sur ce petit bijou.

Très jolie chanson de notre Vanessa nationale, voix masculines délicates, doux dialogue de violoncelle et de guitare… Ces moments-là, j’aime 🙂

Emotion du dimanche

Je me rends compte que j’écoute assez peu de chanson francophone, ou alors souvent des vieux chanteurs.

Cependant, même si j’ai été un peu déroutée par son dernier opus Cyclo, j’aime énormément Zazie depuis des années : son écriture reconnaissable entre mille, la sensibilité de ses interprétations, sa voix qui peut être douce mais aussi puissante quand il le faut. Douceur et force que l’on retrouve dans son morceau Si j’étais moi de l’album La Zizanie (2001). Outre le texte qui est sublime, en version live l’émotion est décuplée par son chant écorché de la fin qui ne peut que prendre aux tripes à tous les coups.

Si j’étais moi,
Ni la montagne à gravir
Au bord du vide, la neige à venir
Ne me feraient peur

Si j’étais moi
Ni les pages à écrire
Ni de trouver les mots pour le dire
Ne me feraient peur

Mais je me lâche la main
Je m’éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous

L’atelier d’écriture chez Asphodèle : Fin d’un monde

plumes asphodele

Et voilà la fournée des mots collectés cette semaine chez Asphodèle : temps, vie, chanson, rien, diva, furibond, montagne, souffle, pollution, tempête, ballade, léger, envoyer, courant, bulle, prendre, gonfler, voleter, brèche, blesser, balançoire.

J’ai utilisé tous les mots mais j’ai malgré tout un peu triché puisque j’ai transformé ‘envoyer’ en ‘renvoyer’. Vous me direz que je ne manque pas d’air, en même temps, c’était le thème de la semaine ! ^^

Voici donc ma participation :

‘Eclatée, la bulle fragile qui nous maintenait en vie,
Trop grande était la brèche que nous avions ouverte.
Diva furibonde et blessée, tu t’es rebellée
Pour nous renvoyer au néant.

Plus de chanson qui résonne dans le soir.
Adieu jupes gonflées qui voletaient au vent léger,
Adieu balançoires et rires d’enfants…

Les tempêtes se sont apaisées.
Seule chante désormais la ballade de tes rivières
Courant dans les montagnes.
Le mot pollution est resté au passé…

Si longtemps tu nous as supportés
Et tu respires enfin.
Notre existence aura passé le temps d’un souffle,
Le temps d’un rien.
Tu n’as pas eu d’autre choix que de la prendre
Pour pouvoir vivre.

Nous avions choisi de mourir.’

Mon billet vampirique

Les larmes rougesBillet promis, billet dû ! Après ma lecture mitigée des Larmes Rouges de Georgia Caldera il y a quelques temps, je me suis dit qu’il fallait que je retourne à mes bons vieux classiques du vampirisme. J’ai donc poursuivi la Chronique des Vampires d’Anne Rice que j’avais entamée il y a fort longtemps et je me suis ensuite attaquée à la référence du genre, que je n’avais toujours pas lu : LE Dracula de Bram Stoker. Conclusion : je crois que je n’aime plus autant les vampires, leur immortalité et leurs questionnements métaphysiques, que dans ma jeunesse et je vais faire dès maintenant une pause végétarienne bien méritée.

Armand le Vampire : un 6ème tome de la Chroniques des Vampires en demi-teinte

Armand le vampireDans les années 90, j’ai découvert cette fabuleuse série d’Anne Rice qui offre les personnages de vampires parmi les plus fascinants (Lestat, pour ne citer que lui). Après un Memnoch le démon que j’avais trouvé longuet et rempli d’un prêchi-prêcha qui pourtant ne me fait pas peur habituellement, je m’en étais arrêtée là.

Dans ce 6ème tome, que j’avais depuis très longtemps dans ma PAL, comme disent les pros des blogs de lecture 😉 Anne Rice centre son récit sur l’histoire d’Armand, l’éternel adolescent à la chevelure de feu, que Lestat et Louis, son compagnon vampirique, rencontrent à Paris dans le premier livre, Entretien avec un vampire. De son enfance dans les steppes russes à ses errements parisiens, en passant par sa jeunesse vénitienne et sa transformation par le grand Marius, l’histoire avait de quoi séduire. J’attendais également avec impatience sa vision des événements parisiens, déjà racontés dans le tome 1  par Louis. Mais au final j’avoue m’être un peu ennuyée, par manque de réels enjeux dramatiques et une surabondance de réflexions philosophico-mystico-religieuses qui ne m’ont, je l’avoue, pas passionnée.  Comme si tout avait finalement déjà été dit dans les 4 premiers tomes.

Par ailleurs, j’ai également été surprise par l’érotisme très marqué de ce volume : on savait les vampires d’Anne Rice sensuels et épicuriens, mais on sent qu’entre temps sa trilogie érotique de La Belle au Bois Dormant est passée par là, ce qui, même si je ne m’y attendais pas, n’était pas forcément déplaisant. En outre, l’écriture d’Anne Rice est toujours aussi belle et sa plume stimule toujours autant l’imagination. Pourtant, ce volume ne m’a pas donné envie d’aller jusqu’à la fin des Chroniques, qui pourtant avaient commencé de façon flamboyante avec Entretien avec un vampire, et surtout Lestat le vampire qui est certainement le meilleur opus de la série. Ainsi, je me garde sous le coude sa saga des sorcières qui, paraît-il, vaut le détour (par Salem ?).

Dracula, à l’origine du mythe

dracula bram stokerToujours dans les années 90, pas particulièrement connaisseuse du mythe, ni des innombrables déclinaisons cinématographiques qui lui avaient été dédiées, j’ai découvert Dracula, le film de Francis Ford Coppola. Je crois d’ailleurs que c’est de là que vient ma fascination d’antan pour les vampires. Après avoir tellement aimé ce film, sa puissance dramatique, son romantisme sombre, sa merveilleuse ambiance gothique, je me suis dit récemment qu’il fallait que je découvre (enfin) l’oeuvre originale. Mon sentiment après cette lecture est surtout le regret de ne pas avoir commencé par le livre.

Dans les points positifs, il y a bien sûr l’ambiance. Les premières pages du livre sont très évocatrices et marquantes : la diligence filant dans la nuit des Carpathes, les loups, le château sinistre, le comte Dracula à la fois obséquieux et monstrueux… tout concourt à susciter la terreur. De ce point de vue, la première moitié du livre est une vraie réussite et m’a même fait faire certaines nuits quelques rêves inquiétants.

D’autre part, le choix du roman épistolaire et les différents points de vue proposés (lettres, journaux intimes, …) permettent de se plonger dans chaque personnage et créent une dynamique très intéressante. Enfin, l’écriture en elle-même est charmante, un brin surannée – n’oublions pas que le roman a été écrit en 1897 – et les sentiments exprimés parfois délicieusement démodés, si l’on excepte un sexisme d’époque qui choquerait un tantinet aujourd’hui. Ainsi, l’héroïne Mina Harker est définie comme ayant l’esprit d’un homme (= son intelligence) avec la sensibilité d’une femme. Gloups ^^

dracula minaMais ce charme ne passe hélas pas la moitié du livre. Contrairement au film, où Dracula est un personnage effrayant, mais en même temps si fascinant, multi-facettes et romantique, il n’est qu’un vulgaire monstre à traquer dans le livre. Alors que l’ouvrage porte son nom, c’est finalement lui le grand absent de cette seconde partie.

Donc ici, point de romantisme : plus de Dracula reniant sa foi en Dieu au retour de la guerre suite au suicide de sa bien-aimée qui le croyait tombé au combat, le transformant en monstre non-mort assoiffé de sang. Plus de recherche de la fiancée réincarnée dans le Londres du XIXème siècle.  Cette seconde moitié se résume en fait à une chasse au monstre assez décevante (et très longue) de mon point de vue, les motivations du comte et les origines de sa monstruosité restant jusqu’au dénouement des questions sans réponse.

Ainsi, quand je lis que l’adaptation de Coppola est la plus fidèle à l’oeuvre originale, je dirais oui, mais en mieux. Là où Bram Stoker avait inventé un univers gothique marquant et un personnage maintes fois adapté, Coppola a su y apporter la puissance émotionnelle nécessaire pour créer l’alchimie parfaite. Et que dire de la bande originale (reprise depuis note pour note dans la saison 1 d’American Horror Story, ce qui m’avait passablement agacée ^^) qui m’avait beaucoup marquée à l’époque. Quand la magie du cinéma arrive à transcender les mots.