Atelier d’écriture chez Asphodèle : Retrouvailles

plumes asphodeleVoici les résultats de la récolte de mots cette semaine chez Miss Aspho : voiture, rue, immeuble, abeille, théâtre, anonymat, animation, pavé, visite, parc, bitume, bus, fuite, flâner, embouteillages, urbain, gare, cohue, chuter, constant, hôpital.

Ils s’intégraient très bien dans le texte que j’avais l’intention d’écrire pour l’histoire d’Ariane et de Millie, et comme d’habitude j’ai légèrement triché sur la forme de certains mots, mais chuuuut…

Donc, previously on Ariane’s story (que j’ai écrite mais pas publiée) : alors que Millie sort d’un cours à la Sorbonne, elle tombe nez à nez avec son amie de lycée Ariane qu’elle n’a pas revue depuis des années.

‘Nos sacs-déjeuner à la main, nous marchions tranquillement sur le boulevard Saint-Michel en direction du jardin du Luxembourg. Le soleil était radieux, l’air était doux, un vrai avant-goût d’été, ce qui tranchait de façon très agréable avec le printemps pluvieux et les brusques chutes de température que nous avions subis cette année. J’espérais que cela annonçait un été digne de ce nom, d’autant plus que je n’avais pas prévu de partir en vacances cette année, maigres finances obligent.

Quand nous quittâmes les immeubles pour pénétrer dans l’enceinte du parc, le ballet constant des voitures et des bus coincés dans les embouteillages, pourtant tout proche, devint à peine perceptible. L’animation de la rue et la cohue de parisiens anonymes et pressés firent place au chant des oiseaux et au discret bourdonnement des abeilles. Les allées de sable et les pelouses remplacèrent le bitume et les pavés.

Ces incursions hors de l’univers urbain, comme le parc Monceau ou le Jardin des plantes, au bout du boulevard de l’Hôpital, sont de véritables petits miracles à Paris, une fuite salutaire vers des havres de paix inattendus : difficile d’imaginer, dans ces oasis, que se trouve souvent à deux pas une gare de RER bondée et que s’étend juste sous nos pieds la fourmilière du réseau du métro.

Je n’en revenais pas d’être là en train de flâner avec Ariane, elle et moi en visite dans un jardin parisien comme nous l’avions si souvent fait quand nous étions au lycée… Après toutes ces années où je n’avais eu aucune nouvelle d’elle, je savourais sa présence à mes côtés tout autant que la brise tiède qui se glissait sous ma robe et caressait mes jambes. Malgré tout, même si je ne voulais pas y penser à cet instant, la vraie raison qui avait fini par nous éloigner me revint à l’esprit avec un pincement au coeur.
– Alors comme ça, tu fais des études de théâtre ? finis-je par lui demander.

Un silence gêné s’installa entre nous.’

38 réflexions sur “Atelier d’écriture chez Asphodèle : Retrouvailles

  1. Hello BIancat
    Alors comme ça, tes personnages auraient pu croiser Miss Aspho dans Paris 😉
    Bon on attend la suite… encore une histoire à cause d’un homme, hein ? 😆
    Bonne semaine et bises ensoleillées de Lyon

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    • Héhé oui ! Et non, ce n’est pas à cause d’un homme 🙂 Au vu de la collecte de mots aujourd’hui chez Olivia, la réponse pourrait tomber cette semaine lol
      Bises du Sud Soene (ensoleillées aussi 😉 )

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  2. Moi j’aime bien les histoires qui restent en suspens…je trouve que cela génère énormément de fantasme et d’imaginaire.
    Mais je lirai quand même très volontiers ta suite! tes descriptions sont très belles.

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  3. Je pense que c’est de la jalousie qui les rend méfiantes, l’une semblerait être devenue célèbre mais peut-être qu’elle s’est inspirée du talent de l’autre 😉 Une sale affaire lol!!!
    J’ai aimé cette balade dans le jardin des plantes 😉 J’habite Bruxelles là même où Obama nous a rendu visite, où chaque mois nous avons droit aux sommets Européens, où dans ces moments là on ne respire plus tant on suffoque à cause du smog, mais à travers tous ça il y a des petits coins de paradis où on a l’impression d’être sur une île paradisiaque 😉
    Bises Biancat et bon week-end, chez nous en ville il fait printanier , les fenêtres côté jardin sont grandes ouvertes!!!
    Domi.

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    • C’est un peu plus compliqué que ça, un vieux relent de leur jeunesse… 🙂 Bises à toi Domi ! Ici dans le sud de la France, le vent souffle à décorner les boeufs !

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  4. Pingback: LES PLUMES 25 – LES TEXTES EN VILLE ! | Les lectures d'Asphodèle, les humeurs et l'écriture

  5. Hé hé chuter était pour vous faire cheoir mon enfant !!! Mais que vois-je ? On a remplacé « anonymat » par « anonymes », tsss tsss ça ne va pas du tout ça d’autant que j’ai accordé deux détournements cette semaine, allez… on s’y remet !!! 😀
    Cela dit, les mots étaient vraiment faits pour ce texte léger comme l’air estival de la capitale quand on y respire dans les parcs … Une bien jolie rencontre mais l’orage s’annonce déjà …

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  6. Et bien dis donc, tu es rapide ! Tu as déjà rendu ta copie… 🙂
    Il est drôlement bien ton texte. J’ai beaucoup apprécié de flâner en compagnie de tes deux personnages dans un parc parisien, loin de l’agitation de la ville. Tiens, j’ai remarqué que nous avons eu la même idée pour utiliser « chuter ». Hormis pour la température, je ne voyais absolument pas quoi en faire…
    En bref, j’ai beaucoup aimé ce que tu as écrit. C’est léger et ça coule tout seul.

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    • Merci beaucoup MCL 🙂 habituellement je ne suis pas si en avance mais il se trouve que là où j’en étais dans mon histoire, ces mots tombaient sous le sens, le texte est donc venu tout seul, une fois n’est pas coutume ^^ et chuter est le dernier que j’ai placé j’ai même failli l’abandonner 😉

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