Les livres de Guillaume Musso, c’est un peu mon petit plaisir coupable (un peu comme quand je regarde les Feux de l’Amour quand je vais chez ma mère). Ces dernières années, j’en ai lu un, puis deux, puis trois, puis beaucoup. Une chose est sûre : le Guillaume a un talent indéniable de page turner, et son dernier opus, Demain, ne fait pas exception à la règle.
Demain, c’est l’histoire d’Emma et Matthew. Emma est sommelière dans un grand restaurant de New York, l’Imperator (dont l’ancien patron, au passage, n’est autre que Jonathan Lempereur, le héros de L’Appel de L’Ange, précédent livre de Musso). Matthew est professeur de philosophie à Boston, et veuf. Après avoir perdu sa femme dans un accident de voiture un an auparavant, il se retrouve seul à élever sa petite fille de quatre ans. Emma et Matthew se rencontrent grâce à Internet et une idylle se noue rapidement entre eux. Ils décident de se rencontrer dans un petit restaurant de New York et sont tous les deux à l’heure au rendez-vous. Pourtant, ils ne dîneront pas ensemble ce soir-là.
A la lecture du résumé, pas de doute, on est dans un Musso pur jus :
- Une romance
- Un soupçon de fantastique (qui parfois s’explique rationnellement, parfois non, à vous de découvrir le pot aux roses dans celui-ci)
- Un cadre américain
Rien de nouveau sous le soleil, Musso applique dans Demain une recette qui marche toujours : une intrigue qui happe dès les premières pages, des rebondissements haletants, une écriture simple, très cinématographique (qui d’ailleurs s’améliore avec le temps), des références ancrées dans la culture moderne. Certes, la recette n’évite pas toujours certains clichés (le prof de philo qui fait craquer toutes ses élèves, bon). De plus, les personnages principaux se ressemblent furieusement d’un livre à l’autre et sont parfois caricaturaux ou grossièrement croqués. Ainsi, le personnage de la petite fille de Matthew n’est par exemple absolument pas crédible (je vous mets au défi de trouver une petite fille de quatre ans qui réclame Game of Thrones à la télé…) et certaines réactions d’Emma et Matthew laissent parfois pantois. Cependant, la construction de l’histoire est comme souvent très astucieuse et le plaisir de lecture est bien là.
Musso garde donc les mêmes ingrédients, mais là où il surprend, c’est dans la dimension ‘thriller’ qu’il imprime désormais à ses histoires. Je l’avais beaucoup appréciée dans L’appel de L’Ange, un peu moins dans Demain. Même si elle rythme incontestablement le livre, je suis cependant restée sur ma faim sur la partie romance, qui reste superficielle et peu attachante (pour ma part, je n’ai vraiment pas accroché au personnage d’Emma).
On pourrait dire que Demain se résume finalement à l’association d’une histoire d’amour pas très touchante et d’un thriller correct, loin malgré tout des maîtres du genre. Pourtant, l’ensemble fonctionne et une fois qu’on a commencé, on lit Musso comme on regarde un film et on ne peut plus le lâcher avant la dernière page. Alors est-ce que je me plongerai dans Central Park, dernier né en date ? Certainement.
Ah je me suis fait la même réflexion pour Emily et Game of Thrones !
« Demain » est mon premier, et mon seul, Musso. Ca se lit tout seul, c’est le genre de roman parfait pour les vacances. En tout cas j’ai passé un moment plutôt agréable.
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Voilà c’est ça très bien pour les vacances 🙂 Et oui, trop bizarre hein, cette réflexion d’Emily sur Game of Thrones !
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Une amie a une petite fille qui a justement 4 ans, et je doute fort qu’elle s’intéresserait à Game Of Thrones si on la laissait regarder … globalement je trouve qu’Emily n’est pas crédible du tout.
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Moi aussi, ma fille cadette a 4 ans et clairement elle n’a rien à voir avec Emily 😉 Elle est plus branchée Dora l’exploratrice et Reine des neiges ^^
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Il faudrait que j’essaie d’en lire un. Pour l’instant je n’ai jamais été tentée. Non par snobisme car je lis moi aussi des livres « faciles ». Je trouve que cela change bien agréablement. L’ange est son plus gros succès ?
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Difficile à dire, tous ses livres marchent bien. Personnellement j’avais bien aimé La fille de papier et L’appel de l’ange. Le problème c’est que je ne me souviens pas bien de ceux d’avant ! En fait le mieux c’est de lire les résumés et de prendre celui qui t’accroche car grosso modo ils se valent tous, je n’ai pas souvenir d’un en particulier sue je n’aie pas aimé.
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Je suis une inconditionnelle de Guillaume Musso, je l’avoue sans honte aucune 🙂
Certes, ce n’est pas de la grande littérature, pour cela j’ai Dostoïevski, Hermann Hesse et autres mais il y a une touche de magie dans ses livres, et pour passer un bon moment, rien de tel…
Par contre « Feux de l’Amour », c’est au dessus de mes forces 😛
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Bon c’était une comparaison un peu exagérée j’aime bien mieux Musso que les Feux de l’amour ^^ et je suis d’accord pour la touche de magie, c’est peut-être ce qui me fait regretter un peu le virage thriller qu’il est en train de prendre. Mais bon je crois que je serai là quand même pour le prochain… 😉
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Pourquoi se sentir coupable de lire tels livres ou de voir tels films? Je n’aime pas les diktats. Je déteste quand on me dit que tel auteur fait des livres de basse qualité. Par rapport à quoi? ou à qui?
J’adore Musso, Marc Lévy… (tous leurs livres ne m’apportent pas le même enthousiasme).
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La culpabilité est toute relative 🙂 j’aime bien Musso et j’en ai vraiment lu beaucoup ! Par contre de Lévy j’ai lu ‘Et si c’était vrai’ et ‘Sept jours pour une éternité’ (honnêtement un des plus mauvais livres que j’aie pu lire) et je n’ai vraiment pas accroché. Après je suis d’accord avec toi on a tendance à fusiller les auteurs à succès, mais là ce n’était pas mon intention. Même si je prends toujours plaisir à lire Musso, je ne peux pas m’empêcher d’en voir malgré moi les défauts et les limites.
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Je ne parlais pas de toi. Je parlais des gens qui dénigrent le goût des autres sur ces auteurs.
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Et qui eux-mêmes lisent des trucs horriblement ennuyeux ^^
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😉
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Les livres sont à l’image des publics qui les lisent : certains se veulent fun et d’autres simplement péteux :D.
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C’est très vrai, Polina ^^
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Mitigé, donc… je n’ai jamais lu G. Musso. Je me pose toujours des questions sur les auteurs français qui enchainent les bestsellers « américains », je veux dire des recettes assez proches des téléfilms de l’après-midi, comme tu dis, un peu comme s’ils préféraient décliner des archétypes plutôt que de fouiller en eux pour trouver les personnages justes. Bon, je crois que je vais faire l’impasse sur Musso…
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Tu as mis le doigt dessus : déclinaison d’archétypes au lieu de fouiller en eux pour trouver les personnages justes, voilà je crois ce qui me gêne depuis le début chez les personnages de Musso. Merci Anna !
Ceci dit les histoires se lisent très bien, le style est simple mais pas déplaisant, et j’ai toujours pris du plaisir à lire ses livres, même si comme dit Olivia, ils sont souvent oubliés assez vite !
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Je l’avais bien aimé celui-ci 🙂
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Moi j’ai bien aimé aussi, je trouve que Musso se lit tout seul ! 🙂
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J’ai lu quelques Musso et je te rejoins pour ce qui est du page turner et en ce qui concerne les défauts. Aussitôt lus (et je ne nie pas avoir passé un bon moment de détente, à défaut d’avoir savouré une bonne histoire ou un excellent style) mais aussitôt oubliés : je suis bien incapable de faire le résumé de ceux que j’ai lus et en lisant les quatrième de cover, je ne suis pas sûre de ce que j’ai lu ou non, tant ils se ressemblent…
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Sur les premiers, moi c’est pareil, je ne les distingue absolument pas, un peu comme les téléfilms de l’après-midi ^^ Avec l’effet de récence certainement, je me souviens cependant bien mieux des derniers.
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