Le bruit du monde

Ce tumulte, mes oreilles et mon cœur en crèvent
Cent fois, mille fois, j’ai cru lire les mêmes phrases.
criPlus rien ne se crée, les mots reviennent sans fin
Telle une ronde menée par des êtres fantômes.

Etourdie par le vacarme, je n’entends plus,
Chaque cellule de mon être n’aspire qu’au silence
Le silence, seul endroit décent pour aller mal,
Où les coups de la douleur sont démultipliés
Mais paradoxalement plus doux, comme étouffés.

Plus rien n’existe que les grondements sourds
De la bête tapie, prête à bondir
Dans un torrent de fureur et de larmes.
Elle râle, sa plainte est lancinante
Et pourtant si belle dans sa mélancolie.

Que se passe-t-il quand le bruit du monde s’est tu ?
Finis les masques, les effets de manche,
Seulement l’angoisse d’une vie blanche
Et à l’intérieur, plus personne à qui dire ‘tu’.

25 réflexions sur “Le bruit du monde

  1. Pooky est difficile ? Eh bien c’est idem ! Aussi quand il y a un poème et que je décide de commenter, je suis rarement flatteur, c’est dû à une certaine insatisfaction constante, un sentiment de  » plus rien ne me surprend  » ou  » c’est du vu et revu  » ou  » ça manque de ceci ou de cela  » etc., etc. La plupart du temps ( 99 % sinon plus du temps en fait ) je ne commente même pas, puisque si je n’aime pas, j’aime bien aussi dire en quoi, pourquoi, ce que je trouve bien et ce que je trouve moins bien etc. C’est mieux, je trouve de commenter quand on peut apporter quelque chose et quand je ressens un truc qui peut faire que la poésie de la personne pourra être bien.

    Long comme introduction non ? Pas grave. C’est ma façon de dire que là je n’ai rien à dire, ou plutôt à redire et il m’a fallu tant de mots pour l’écrire !

    [ Que se passe-t-il quand le bruit du monde s’est tu ?
    Finis les masques, les effets de manche,
    Seulement l’angoisse d’une vie blanche
    Et à l’intérieur, plus personne à qui dire ‘tu’. ]

    C’est ma vie…

    Merci pour ce poème.

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  2. Trés intense !

    Pour reprendre tes mots : « je n’allais pas très bien et étrangement écrire ce texte m’a apaisée ! »
    Je me rappelle qu’à une époque les mots étaient mon unique remède…
    Mes textes écrits à cette période ont d’ailleurs fait peur à ma mère XD Mais écrire mes maux me guérissait… ^^

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    • Oui, j’imagine que nous avons tous en nous cette part d’obscurité qui parfois prend le pas sur la joie, le but c’est de l’exprimer et de la laisser s’envoler.

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