Jeudi, j’étais invitée à la remise de prix d’une Fondation, prix remis à une association pour laquelle je suis missionnée en tant que rédactrice web. Cette association varoise, que je connais depuis 3 ans, fait un travail extraordinaire avec des enfants victimes de maltraitance, au travers de deux maisons d’accueil permanent. J’ai donc fait une danse de la joie doublée d’une ode au soleil lorsque mon amie qui y travaille a fait appel à mes services.
Ainsi, jeudi, c’est en tant que reporter que je me rendais à la cérémonie. Mais c’était sans compter la Ridiculous Girl qui sommeille en moi et qui surgit toujours au moment où je m’y attends le moins. Tout a commencé lorsque j’ai décidé, conseillée par mon GPS (= antiquité parlante de plus de 10 ans qui est censée m’indiquer mon chemin quand je sais où je vais mais que je ne sais pas comment), de ne pas prendre le tunnel de Marseille. Me voilà donc embringuée dans la ville, en travaux depuis mon retour dans le Sud, soit 3 ans. Routes barrées, nouveaux sens uniques, bouchons, retours imprévus sur l’autoroute à 5 minutes du but, j’ai eu droit à tout. Après moult péripéties, je finis malgré tout par atteindre le périmètre de la tour où était en train de se dérouler l’événement, sauf que je n’ai jamais trouvé l’entrée du parking souterrain.
A un feu rouge, désespérée, déjà affreusement en retard, j’aperçois un trou de souris sur un trottoir, tout juste fait pour ma Clio. Je la
jette gare à l’arraché, avant de m’en extraire tel un polichinelle sous cocaïne, pour entamer une course effrénée, en chaussures à talons évidemment.
Quand j’arrive enfin au bâtiment, je trouve une porte fermée à clé. Un vigile m’ouvre gentiment. Avec mon dernier filet d’air disponible, je lui dis dans un râle que je cherche l’auditorium. « Mais madame, il n’y a pas d’auditorium ici ». Moi, décomposée : « Mais je ne suis pas au 4 quai d’Arenc ? ». « Si, mais c’est peut-être à la tour principale, juste derrière. » Re-course en talons. A bout de souffle et de forces, je pénètre dans la tour, on m’indique (alléluia !) le chemin de l’auditorium (trop de bonheur, je manque même d’embrasser les jeunes filles de l’accueil). Je me glisse discrètement dans l’amphithéâtre, rouge, en nage, la gorge en feu. Et je réalise avec bonheur (et un immense étonnement) que malgré mon honteux retard, je n’ai presque rien manqué. La directrice de la Fondation termine son introduction, puis les enfants de l’association montent sur scène. Entre les discours des personnes-clés de l’association, ils entonnent des chansons, récitent des textes dont les mots prennent l’assistance aux tripes. Je les ai déjà vus à l’oeuvre, pourtant ils me fusillent émotionnellement comme à chaque fois.
Contre toute attente, j’ai accompli ma mission, et je me dis que Ridiculous Girl doit certainement avoir un ange gardien un peu farceur quelque part.
que du bonheur mais quelle inquiétude avant d’y arriver, ça c’est Marseille
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Je t’ai imaginé en courant avec tes talons 😉
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On ne croirait pas comme ça mais courir en talons est littéralement épuisant ! ^^
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on dirait moi!!
on peut lire ton communiqué qqpart?
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hihi ^^ On pourrait monter un club de Ridiculous Girls 🙂 Pour le communiqué, il ne sera hélas dispo qu’en janvier sur le blog de l’asso qui est actuellement en maintenance !
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tu t’en es très bien sortie et après tout c’est normal que ton ange gardien t’ai aidé, c’était pour la bonne cause .) superbe récit je m’y voyais vraiment 😉
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Merci Pimpf ^^ Oui, la situation a été sauvée de justesse !! Mon ange gardien n’aurait pas pu me faire ça 😉
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J’ai adoré, l’antiquité causante, la course en talons et le reste, surtout l’Ange farceur 🙂
Je compatis, sincèrement mais ton récit est si drôle et l’essentiel n’est-il pas de rire, surtout de soi, ce que tu fais si bien ?
Bravo pour l’association, c’est du beau boulot.
Et tu t’es mise ne habits de Fêtes, c’est adorable… bisous Biancat
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Merci Elisabeth 🙂 Ah la la oui, quelle folle journée ! C’est drôle car quand j’étais en plein marasme, je me disais malgré tout qu’il était impossible que l’Univers me fasse louper cet événement si important, il faut croire que j’avais raison 😉 Et oui, la Room est à l’heure des Fêtes ! Bisous ❤
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Joli récit ! C’est dans ce genre de mésaventure que je me dis toujours : souffle un coup, tu en riras dans 3 heures !
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Merci Polina 🙂 Voilà, à un moment il faut faire une pause, cela permet de repousser le vent de panique ^^
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Je confirme ! Il existe bel et bien un ange gardien pour les ridiculous girls, Le mien a du boulot ! 😉
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Je le savais ! 😉 bisous Lady !
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j’ai eu plus de chance, je suis arrivé en avance mais payé 12 euros la 1/2 journée au park de la la criée, galère de Marseille pour se trouver une place … mais moi je suis arrivé à l’heure … mais parfois le destin nous préserve des immenses galères et nous laisse espérer et respirer dans les situations quasi perdue, repêchage in extrémis 😉 …
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Situations infernales oui, peut-être pour nous faire apprécier certains moments à leur juste valeur ? 🙂 tu es sudiste aussi ? ^^
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bin vi , mais pas trop marseillais, enfin on verra si l’entretien d »embauche de ce jour porte ces fruits … en tout cas du pharo très belle vu ce sur ce Marseille au petit jour, des fois on est du sud et on oublie la méditerannée qui porte notre histoire …
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Je te le souhaite ! Eh oui, c’est vrai que la mer fait un peu partie des meubles. Quand je vais à la Ciotat, elle me surprend parfois à être si belle 🙂
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