Lucifer Saison 2 et Travelers Saison 3 sur Netflix en décembre !

Danse de la joie ! Netflix vient d’annoncer un arrivage de nouvelles saisons en décembre… un peu Noël avant l’heure ^^

luciferC’est donc Lucifer qui verra arriver sa saison 2 dès le 1er décembre – Netflix en ayant enfin acquis les droits – tandis que C8 diffuse actuellement la saison 3. Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, ce mélange improbable de Mentalist et Supernatural (longtemps ma série préférée, que je suis religieusement depuis 14 saisons, plus par fidélité que par passion désormais, je l’avoue !) est plutôt séduisant.

Si le schéma de base a été vu et revu (le duo mal assorti d’enquêteurs qui finit par se kiffer grave mais chuuuut, il ne faut pas se l’avouer avant 17 saisons), c’est le personnage de Lucifer qui relève allègrement l’ensemble. Charismatique et démoniaquement charmant, il mérite à lui seul le visionnage de la série.

 

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Le 14 décembre, c’est ensuite la saison 3 de la série canadienne Travelers (que j’avais chroniquée il y a quelques temps ici) qui arrivera sur la plateforme.

Confidentielle et mal nommée en français (« Les voyageurs du temps » : à la lecture du titre, on croirait  cette série directement arrivée de 1962 sans passer par la case Départ, en même temps c’est une série qui parle de voyage dans le temps alors… ^^), ce show est une petite pépite SF qu’il faut absolument découvrir si on aime le genre.

Voilà donc de quoi passer quelques soirées sympathiques sous le plaid !

Au secours, ma fille rentre en 6ème !

Sur la toile, je suis blogueuse, mais dans la vie, je suis aussi maman ! La différence, c’est que lorsque j’ai démarré ce blog en mai 2013 (plus de 5 ans déjà !), mes deux poupettes avaient respectivement 6 et 3 ans. Aujourd’hui, elles ont 11 ans et 8 ans et demi, et arriva ce qui devait arriver un jour, ma grande Fripouille est rentrée au collège cette année.

Je me souviens de mon entrée en 6ème comme d’une très bonne expérience : un nouveau lieu, plein de professeurs au lieu de l’unique instituteur, une nouvelle façon d’apprendre et de travailler, des rencontres à la pelle. Bref, un concentré de nouveauté et d’excitation. C’est une autre paire de manches lorsqu’on le vit 30 ans plus tard avec ses propres enfants…

Epreuve n°1 : la rentrée

Ce lundi 3 septembre, j’ai pris ma journée et je suis sans aucun doute aussi tendue, voire plus, que ma fille ! Lorsque nous arrivons dans la cour du collège, ce sont presque 200 élèves qui sont réunis là. Avec eux, autant de parents au moins aussi stressés que moi de lâcher leur progéniture à peine sortie de l’école primaire dans ce nouvel univers.

En matière d’accueil, ils savent y faire au collège : au micro, le directeur nous fait un petit speech d’accueil, vantant la volonté d’excellence de l’établissement. Puis s’ensuit l’appel de tous les élèves, un par un, afin de constituer les classes qui partent ensuite les unes après les autres vers leur salle principale.

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Première classe : la 6ème 2 (j’ai appris plus tard que la 6ème 1 était la classe dédiée au parcours anglophone). Ma fille est appelée au bout de 3 noms et je la vois s’avancer devant toute l’assemblée, timide et inquiète. Au fil des noms qui s’égrènent, elle réalise qu’elle ne sera pas dans la classe de sa meilleure amie. Drame. Nous avons appris plus tard que les options, le théâtre en l’occurrence, étaient un facteur de regroupement pour les différentes classes et ma fille n’a pas voulu prendre l’option théâtre.

A la fin de l’appel, je vois des larmes dans ses yeux, d’autant plus que sa classe est composée de 8 filles et de 18 garçons (et les garçons, c’est nul), car elle a hérité de la section Foot du collège. A ce stade, les parents sont autorisés à accompagner les élèves et leur professeur principal jusqu’à la classe. Je marche donc à côté de ma poupette, jusqu’au moment où je dois la laisser pour aller boire le café offert aux parents par le collège.

2ème épreuve : le bus

On ne se rend pas compte à quel point nos petits sont pris en charge jusqu’au moment où on doit les lâcher dans la nature ! Parce que bien sûr, au collège, plus de périscolaire qui tienne et pas question pour moi de quitter le bureau à 16h tous les jours ! La maison étant trop loin pour rentrer à pied, il a donc fallu prendre un abonnement et une carte de bus. Il a aussi fallu anticiper et réviser l’itinéraire, les arrêts, les trajets à pied.

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Le premier jour, on a prévu de faire les trajets toutes les deux. Seulement, lorsque j’arrive devant le collège l’après-midi pour la récupérer, elle n’est pas dans le flot d’élèves qui sortent. Alors que le trottoir se vide et que je commence à m’inquiéter, je reçois un appel : ma Fripouille qui me dit qu’elle n’a pas retrouvé le chemin du portail principal et qu’elle est passée par la porte arrière du collège. Quelle brillante idée de lui avoir confié un téléphone portable (car moi j’ai été collégienne à l’époque des télécartes 50 unités) ! Après ces longues minutes d’attente, il ne nous reste plus qu’à nous dépêcher pour ne pas louper le bus. Ca serait ballot pour le premier jour.

Les jours suivants, le défi est de faire en sorte que la carte de bus reste dans le sac de cours (tout comme la carte de self). Dans les faits, elle tombe dans la rue et est gentiment rapportée à la maison par une voisine, elle se perd dans l’enceinte du collège, elle est oubliée à la maison (heureusement que j’ai anticipé et que j’ai prévu de mettre des tickets au fond du sac). Tout un programme.

3ème épreuve : l’organisation pour les devoirs

En CM2, rien de plus simple : les devoirs sont souvent donnés du jour pour le lendemain, même si les instituteurs commencent à entraîner les élèves en leur donnant des devoirs à l’avance, pour leur apprendre à anticiper. En outre, 2 fois par semaine, il y a l’aide aux devoirs au périscolaire et tout le monde rentre à la maison avec les devoirs déjà faits. Easy.

Au collège, il faut s’or-ga-ni-ser. Certes, en 2018, l’établissement met à disposition des parents un espace virtuel où l’on peut aller consulter emploi du temps, devoirs à faire, notes, et autres précieuses informations. On y accède même à une messagerie privée. C’est le collège 2.0 ! Je peux ainsi suivre les devoirs donnés et leurs échéances.

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que ma poupette chérie n’est pas la reine de l’anticipation : plusieurs soirs, on se retrouve à plus de 21h à réviser des évaluations, à faire des fiches de conjugaison ou à devoir résumer une vidéo Youtube racontant l’épopée de Gilgamesh. C’est vrai qu’après une journée de travail, on ne rêve que de retourner aux joyeusetés du collège 🙂

Bref, il a fallu depuis la rentrée monter en compétence sur l’organisation et ce n’est pas une mince affaire. Le jour de la réunion de rentrée, le directeur, toujours au micro, mais à l’intérieur cette fois, insiste bien sur le fait que nous parents avons une grande responsabilité dans l’accompagnement de nos enfants sur le chemin de l’indépendance.

Quel bilan pour ce premier trimestre de collège ?

Après 3 mois intenses, le premier trimestre s’achève déjà. La rentrée semble déjà loin. Ma poupette est passée de l’enfance à la pré-adolescence. Elle retrouve très souvent sa meilleure amie en dehors des cours : elles font de l’escalade et du dessin ensemble. Les 8 filles de sa classe forment un petit groupe apparemment soudé, renforcé par les journées d’intégration organisées par le collège. Les garçons ne semblent finalement pas si nuls que ça et il faut bien avouer que Romain, le voisin de classe, est tout de même très drôle.

Il semblerait que la carte de bus ait peu à peu cessé d’avoir la bougeotte, ainsi que la carte de self, les clés de la maison et le téléphone portable.

L’organisation se cale petit à petit, même si je suis encore tout cela de très près. Les notes sont ma foi, plutôt bonnes, voire excellentes dans certaines matières, et j’ai hâte de lire les appréciations du premier conseil de classe qui se tenait ce lundi soir.

Conclusion ? Je suis éreintée mais satisfaite de ce passage important ! Fatigant pour les élèves, le passage au collège ? Pour les mamans aussi ! 🙂

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Comment je me suis dégoûtée de Facebook

Aujourd’hui, c’est un petit billet coup de gueule que j’avais envie d’écrire. Pour parler de mon expérience avec les réseaux sociaux, et surtout pour expliquer pourquoi j’ai ressenti le besoin urgent de m’en passer.

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Je le disais dans mon « Qui suis-je ? », je suis accro aux réseaux sociaux, particulièrement à Facebook. Du moins je l’étais jusqu’il y a peu. Inscrite en 2007, j’ai très vite apprécié la possibilité d’être en contact avec la plupart de mes amis, et même avec des personnes que je ne connaissais pas, des amis d’amis (mais peut-on dans ce cas vraiment parler d’amis ?). Je l’ai d’autant plus appréciée que j’ai déménagé plusieurs fois, de Paris vers le sud de la France, du sud vers la Bretagne. A vrai dire, je n’imaginais même plus ma vie sans Facebook. La peur d’être isolée, la peur de perdre le contact, la peur que la vraie vie ne me suffise pas.

Au fil de ces 11 ans de présence, j’ai bien connu des prises de becs sur différents sujets. Il faut dire que j’accumule les défauts : je suis sympathisante végétarienne, altermondialiste sur les bords, croyante et pratiquante de surcroît (je suis hindouiste depuis plusieurs années et pratique quotidiennement une forme de méditation), et même un peu réac quand je dis que les profs d’avant ne faisaient jamais de fautes de français. Je sais, je cherche les ennuis aussi. N’empêche que j’estime que quelles que soient ses convictions, on doit pouvoir s’exprimer, en particulier sur son propre espace. Alors même si j’ai toujours évité soigneusement les conflits en ne postant que du politiquement correct sur ma page, je ne pouvais pas m’empêcher, de temps en temps, de lâcher une publication sachant qu’elle serait mal vue, ou d’aller commenter sur d’autres pages. De me battre en défendant mes points de vue, de me faire insulter parfois, parce que c’est facile par écrans interposés.

Or, plus le temps passait, plus je me sentais mal sur Facebook. Sur ce réseau social, beaucoup prônent leur droit à la différence ou l’originalité par des panneaux bien écrits, mais qui sonnent souvent faux. Pourtant, à l’usage, on se rend vite compte qu’il est de bon ton de s’insurger sur les mêmes choses, de bien fustiger les mêmes personnalités, d’être athée, de manger de la viande ou que sais-je d’autre. Bref, d’être bien dans le rang et bien conforme, au risque de déclencher des levées de bouclier.

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Paradoxalement, malgré ce malaise croissant, je continuais à poster de façon compulsive, et beaucoup de choses insignifiantes au final, pour ne froisser personne. Pire, j’attendais les likes comme une droguée, vérifiant mon téléphone cent fois par jour. Dans ces centaines de posts, j’avais parfois une conversation intéressante, sur un bouquin, un film, une série, un point de vue, mais si peu noyé dans ce bavardage incessant.

Puis un jour, après m’être fait traiter de « bobo macronienne » sur une conversation, j’ai reçu un message privé de Céline, une de mes amies Facebook. Je ne l’ai jamais rencontrée irl, mais je l’apprécie beaucoup et partage un certain nombre de choses avec elle : des points de vue, des choix de vie, des livres ou des films. Dans son message, Céline annonçait qu’elle quittait Facebook parce que fatiguée des jugements, parce que déçue, parce qu’un peu droguée aussi. Et je me suis reconnue dans ses mots, dans ses ressentis et dans son besoin de calme. Du coup, je me suis dit que j’allais faire de même. J’avoue, au début ça m’a fait peur, l’idée de me couper de ce microcosme virtuel, moi au bout du monde dans ma Bretagne. Pourtant j’ai quand même appuyé sur le bouton « Désactiver ». Et j’ai juste gardé mon compte pour pouvoir conserver mes contacts sur messenger.

Ce qui m’a le plus frappée les premiers jours ? Le silence. Je croyais que j’allais être en manque. Au final, c’était une vraie libération de ne pas avoir envie de poster le moindre pan de ma vie, de ne pas me demander ce qui amuserait le plus mon auditoire, quel morceau de musique interpellerait mes amis, ou quelle photo de mes enfants récolterait le plus de likes. Au bout de quelques jours, certains de mes amis proches (dans le coeur mais pas géographiquement, hélas…) ont remarqué mon absence et m’ont contactée, d’aucuns par messenger, d’autres par SMS, en tout cas pas en public. Ca m’a fait retrouver le plaisir de discuter en one-to-one et pas sur un mur.

Bilan de l’expérience ? J’ai réalisé à quel point la dépendance à un réseau social peut avoir un impact dans la vraie vie. Certains jours, après une discussion un peu musclée, je me couchais contrariée, je pensais à des répliques bien senties toute la journée, et je me retrouvais finalement aussi agressive que mes interlocuteurs. Je condamnais cette agressivité en lisant des échanges auquel je ne participais pas, et je me rendais compte que je faisais précisément la même chose, en me berçant même de l’illusion que j’étais bienveillante, que c’était les autres qui ne l’étaient pas.

Ce que j’en conclus, c’est que j’ai des enfants, dont certains qui vont bientôt entrer dans l’adolescence. Si j’ai pu ressentir ce genre de choses en étant adulte, je n’ose imaginer l’effet sur un adulte en devenir, sensible et peu sûr de lui. Et ça m’a invitée à me méfier des réseaux sociaux pour l’avenir, pour eux. Un jour pas si lointain, je leur en parlerai.

Alors voilà comment je me suis dégoûtée de Facebook.

The Haunting of Hill House : quand épouvante rime avec émotion

Il y a quelques années, j’aimais bien me faire peur avec des histoires de maisons hantées et autres revenants. Mais bon, il faut bien admettre que si je frissonnais pendant le film, je sursautais ensuite pendant six mois à chaque craquement dans ma maison et j’appréhendais presque d’ouvrir mes placards, de peur d’y trouver un habitant non convié ! J’ai donc arrêté l’épouvante, pour le bien-être de mes nerfs. Pourtant, j’ai fini par céder à la tentation de découvrir l’incontournable série The Haunting of Hill House qui fait les beaux jours de Netflix depuis le 12 octobre.  Attention, chef d’oeuvre.

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Synopsis : plusieurs frères et sœurs qui, enfants, ont grandi dans la demeure qui allait devenir la maison hantée la plus célèbre des États-Unis sont contraints de se retrouver pour faire face à cette tragédie ensemble. La famille doit enfin affronter les fantômes de son passé, dont certains sont encore bien présents dans leurs esprits alors que d’autres continuent de traquer Hill House. (Source : Allociné)

Une histoire qui fait peur

Adaptée du roman de Shirley Jackson paru en 1959, la série traite, comme son nom l’indique, d’une énième histoire de maison hantée. Ainsi, devant l’écran, on pense immanquablement à The Conjuring, à Amityville, ou encore à Shining. Parce que tous les codes du genre sont respectés : la maison est effrayante à souhait, les fantômes sont légion et l’histoire provoque de bons frissons et des jump scares savoureux, utilisés à bon escient et sans excès.

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Alors est-ce que la série fait peur ? Oui ! Si les vrais moments de terreur sont disséminés, la tension est en revanche bien présente tout au long des 10 épisodes.  Toutefois, c’est quand elle utilise ces codes pour mieux les détourner que la série confine au génie. Je n’en dirai pas plus, au risque de dévoiler des surprises qu’il faut absolument découvrir au fil du visionnage !

De l’épouvante au drame familial

Si le thème a été maintes fois au coeur de nombreux films, la maison hantée ne pouvait assurément tenir seule le devant de la scène sur un format série, sans s’essouffler. C’est donc l’histoire de la famille qui y a grandi qui vient se mêler au récit horrifique : l’histoire de ces cinq frères et soeurs qui tentent depuis de se reconstruire, chacun à leur manière, résiliente ou auto-destructrice.

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Ce drame familial poignant se conte ainsi sur deux époques : le passé, qui narre les événements qui se sont déroulés dans la maison, et le présent, avec la fratrie devenue adulte. Or, le présent ne s’est jamais vraiment défait du passé, et les images passent brillamment d’une époque à l’autre comme s’il n’y avait jamais eu de véritable rupture : une porte qui s’ouvre, ou un personnage qui s’endort dans le passé pour se réveiller dans le présent, dans une mise en scène virtuose.

Le réalisateur Mike Flanagan avoue également s’être inspiré de la série Lost dans le rapport du présent de ses personnages avec leur propre passé. Le spectateur est ainsi convié à plonger dans la psychologie – et les traumatismes – de chacun de ces personnages tourmentés.

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Et que dire des acteurs, sinon que le casting est quasi-parfait. Tant les enfants que les adultes donnent l’impression d’une véritable fratrie, avec une mention spéciale à Victoria Pedretti pour sa prestation habitée (normal pour une histoire de fantômes me direz-vous !) dans le rôle de Nell adulte, la benjamine de la famille.

Un concept renouvelé et magnifié

En 2011, Ryan Murphy et Brad Falchuk avaient tenté un revival de la maison hantée avec la première saison d’American Horror Story, que j’avais chroniquée . Présentés comme une anthologie, ces 12 épisodes redonnaient un sacré coup de jeune au thème. Néanmoins, l’essai fait aujourd’hui pâle figure à côté de The Haunting of Hill House, par son côté outrancier et sans grands enjeux au final.

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En remettant l’humain au coeur d’une histoire au scénario d’une grande profondeur, Mike Flanagan a réalisé un coup de maître et, osons le dire, un véritable petit chef d’oeuvre. Construit à la manière d’un puzzle dont toutes les pièces finissent par s’imbriquer lorsque arrive l’épisode 10, le récit complet apparaît telle une toile, en nous laissant pantois et épuisés, tout autant qu’émerveillés.

Comme je le disais en introduction de l’article, je n’avais plus très envie d’avoir peur des fantômes. Pourtant, j’aurais tellement regretté de passer à côté de ce petit bijou, qu’il me tarde déjà presque de revoir, à la lumière des dernières révélations de l’histoire.