Découverte séries : Black Mirror

Même si je ne suis pas une serial dévoreuse, je ne peux pas vivre sans avoir plusieurs séries en cours. Des séries que je regarde depuis (très ? trop ?) longtemps comme Supernatural, dont la 14ème saison va sans doute avoir raison de ma longue fidélité à Sam et Dean, des séries que je suis depuis 4 ou 5 saisons comme The 100, série post-apocalyptique dont j’aime beaucoup le côté dilemmes et choix impossibles, ou encore des sitcoms incontournables comme The Big Bang Theory dont l’humour geek me fait hurler de rire depuis près de 12 saisons maintenant.

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A côté de ces vieux compagnons télévisuels, j’aime aussi faire des découvertes et me prendre des claques de temps en temps. La dernière en date : la très britannique Black Mirror, disponible sur Netflix. Certes, la série n’est pas neuve, puisque la saison 1 date déjà de 2011, mais mieux vaut tard que jamais : même si la série était depuis fort longtemps dans ma PAV (Pile A Visionner), je me suis enfin lancée ce mois-ci… et je me suis demandé pourquoi je n’avais pas regardé ce petit bijou avant.

Plus qu’une série traditionnelle, Black Mirror est avant tout une anthologie de science-fiction. Des histoires et des personnages différents, réunis par un fil rouge unique : dans un futur plus ou moins proche, des innovations high tech font émerger les tendances les moins avouables de l’être humain, et nous renvoient à nos propres peurs et nos propres zones d’ombre. Ainsi, que se passerait-il si nos souvenirs pouvaient être enregistrés par un implant, puis revisionnés ? Et s’il était possible de faire une copie informatique de notre conscience ? Voilà un exemple des postulats imaginés par les scénaristes. Comme on peut l’imaginer, c’est souvent sombre et pessimiste, mais c’est passionnant.

Qu’on se le dise, Black Mirror n’est pas une série à mettre sous tous les yeux, loin s’en faut. Même si je n’ai vu à ce jour que les 2 premières saisons, je pense pouvoir dire que le premier épisode de la saison 1 (The National Anthem) compte parmi ce que j’ai vu de plus choquant à la télévision, de par la violence psychologique et le côté malsain (et pourtant tellement crédible) de l’histoire. Pour autant, si ce premier épisode peut aisément couper l’envie d’en voir plus, il serait dommage de ne pas poursuivre l’expérience tant le propos de chaque épisode est incroyablement pertinent et réaliste, et ouvre la porte à des heures de réflexion et de débat sur de nombreuses thématiques : la société moderne, le rôle de la technologie, le libre-arbitre, les frontières morales, les penchants humains, la nature de la conscience, la manipulation de l’opinion publique, le pouvoir des réseaux sociaux, …

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Et comme si l’audace des histoires ne suffisait pas, les scénaristes ont créé un OTNI au sein de la série, sorti fin 2018 tel un cadeau de Noël : l’épisode interactif Bandersnatch, qui a fait couler beaucoup d’encre virtuelle. Vous vous rappelez des livres dont vous êtes le héros de notre enfance ? Ici, on repart du même principe : vous suivez l’histoire du personnage principal, un jeune geek dont le rêve est de développer son propre jeu vidéo, et toutes les 5 minutes environ, Netflix vous demande de faire un choix. Ce choix peut avoir des conséquences insignifiantes, comme terriblement impactantes. Les scénaristes ont ainsi concocté pas moins d’une dizaine de fins alternatives, qu’il n’est pas forcément évident de trouver. Le visionnage du film peut ainsi aller d’1h30… à 5 h.

Si l’exercice ne semble pas totalement abouti et que l’histoire tourne parfois un peu en rond, il faut reconnaître que cet épisode follement ambitieux est un véritable tour de force : par la construction de l’histoire, les différents niveaux de mise en abîme et le côté méta de certaines branches du scénario (en tant que fan de Supernatural, dont les épisodes méta sont mes préférés, je suis totalement fan des séries qui s’auto-référencent ^^). Un véritable labyrinthe créatif qui, selon les dires des scénaristes, a failli les rendre aussi fous que leurs personnages !

Alors si vous n’avez pas encore tenté l’expérience Black Mirror, foi de Biancat, foncez…

14 réflexions sur “Découverte séries : Black Mirror

  1. Pas encore vu, peut-être. Je suis plus dans une période comédies, pour le moment : Brooklyn 99, dont je regarde toutes les saisons d’affilée, et Future man (la saison 1 était pas mal gratinée, mais la deux, c’est juste o.O ).

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  2. J’entends parler de Black Mirror depuis des années aussi, et tu sais que j’adore la SF, mais je ne peux pas. Déjà le format anthologie n’est pas du tout quelque chose qui me parle, et je pense que ce côté malsain ne passerait pas du tout.
    Le principe de cet épisode de Noël a l’air génial. Ce serait chouette qu’il soit repris pour d’autres séries ^^

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    • Tu vois, j’ai mis 8 ans avant de me décider et franchement oui, la série est sombre et hyper crédible en même temps, ce qui rend certains épisodes vraiment glaçants. Après, certains le sont moins que d’autres mais du coup, je peux comprendre que tu n’aies pas envie de t’y attaquer ! Pour l’épisode interactif, c’est clair que le principe est génial, même si pas entièrement abouti je trouve. Mais ça reste du Black Mirror : très sombre ^^

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      • Coucou Lynnae, je viens de regarder l’épisode Nosedive, dont le thème tourne autour des réseaux sociaux, et ça m’a fait penser à nos échanges à propos de Facebook. Franchement, je l’ai trouvé génial et très en écho avec l’article que j’avais écrit ! Celui-ci n’est pas traumatisant en plus ni malsain, il pourrait te plaire ^^

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