La Fille du Feu décroche un poste à Marseille

Depuis mon arrivée dans le Sud, le moins qu’on puisse dire est que ma vie professionnelle n’aura pas été un long fleuve tranquille : de réunions de recrutement étranges en expériences parfois cuisantes, j’avais fini par m’installer en tant que rédactrice indépendante. Séparation oblige, j’ai dû replonger dans l’arène du marché du travail pour regagner mon indépendance. Pour l’occasion, Katniss avait ressorti son arc et son costume de geai moqueur, et croyez-moi ce n’était pas du luxe, dans une région où les places sont chères, très chères.

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Première étape : faire sortir son CV du lot

Cette semaine de janvier, j’envoie trois candidatures, un exploit étant donné le peu de postes qui correspondent à mon profil. Sur les trois, contre toute attente, je décroche deux entretiens, un à La Ciotat, près de chez moi, et un à Marseille. Après un pré-entretien téléphonique sur le poste de La Ciotat, je suis convoquée en entretien dans les locaux de l’entreprise. Je suis en short-list mais malheureusement cela n’ira pas plus loin car j’apprends rapidement que je n’ai pas été retenue. C’est alors que commence mon aventure marseillaise.

Test de recrutement, vous dites ?

Je suis dans un premier temps convoquée pour un test de recrutement. Je n’ai jamais fait ça et par conséquent j’imagine un peu tout et n’importe quoi : test graphologique ? Etude de mon thème astral ? Etude de compatibilité avec mes futurs collègues sur la base de mon signe chinois ? C’est donc la fleur au fusil que j’arrive dans l’entreprise, presque à l’heure malgré un ter en retard. La DRH, en réunion, me fait attendre. Quand elle finit par arriver, elle me reçoit dans son bureau pour me présenter le fameux test et je vise la grosse liasse qu’il va me falloir traiter. S’excusant de ne pas avoir de salle de réunion libre, elle m’installe devant un ordinateur, dans un open space où évoluent les salariés de l’entreprise. Voilà de quoi me mettre dans le bain. Démarre alors une série interminable de tests en tout genre : questions personnelles sur mes qualités et défauts, mes attentes aussi, mises en situation professionnelles, tests mathématiques et logiques, rédaction en français et en anglais, évaluation de mes capacités sur Word et Excel, etc. Plus de trois heures après, épuisée, affamée, je finis par venir à bout de la bête, en ayant conscience que je n’ai pas tout réussi, ni même tout terminé.Tant pis, je n’ai pas le courage de relire et je rends ma copie. Perplexe après cette expérience inédite, je quitte l’entreprise.

L’épreuve des entretiens

Quelques jours plus tard, je reçois un mail de convocation pour le deuxième round : les entretiens. J’en conclus que les tests se sont plutôt bien passés. Consciente des conditions discutables dans lesquelles j’ai passé le test de recrutement (mais existe-t-il des conditions idéales en entreprise ?), la DRH accepte d’avancer mon rendez-vous de quelques jours pour que je puisse partir en vacances, ce que j’apprécie vraiment. Ce jour-là, je dois la rencontrer, puis faire connaissance avec le Directeur Commercial, avec lequel je suis censée travailler, et le Directeur Général. Au final, plus de trois heures d’échanges et de questions. Curieusement, avec l’expérience (et l’âge ?), je ne crains plus les entretiens : le mieux est encore de rester soi-même et de ne pas tromper le recruteur sur la marchandise, d’autant plus que mes 15 ans d’expérience professionnelle parlent en grande partie pour moi. Je ressors donc plutôt satisfaite : j’ai eu un très bon feeling avec mes interlocuteurs, que j’ai trouvé professionnels, avec un excellent esprit d’équipe. Si je ne suis pas retenue, je sais au moins que je n’aurai aucun regret quant à ma prestation.

Fin des Hunger Games de l’emploi

La semaine suivante, je reçois un appel de la DRH. Croyant avoir la fameuse réponse à l’issue des épreuves déjà passées, j’éprouve une pointe de déception quand je réalise que je n’avais pas anticipé le troisième round : l’examen des références. Je suis tranquille sur le sujet : j’ai toujours gardé d’excellentes relations avec mes anciens managers et collègues, il suffit juste de sélectionner ceux qui me vendront le mieux ! A ce stade, je me demande quand le parcours du combattant s’arrêtera enfin. Il semblerait que cette fois ce soit le cas, avec le dernier appel que je reçois en fin de semaine. Après des heures sur le gril, on m’apprend que j’ai triomphé de cinq autres candidats. Katniss la Fille du Feu a décroché le poste, mettant un terme à ces Hunger Games marseillais. Je commence donc un nouveau travail, et une nouvelle phase de ma vie dans 10 jours. Nouveau défi et pas des moindres, maintenant : résoudre le casse-tête de la garde de mes Fripouilles !

 

Je bosse, donc j’écris : vis ma vie de rédactrice

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On parle de séries, de bouquins, de choses et d’autre ici… Mais que devient donc la Fille du Feu, à savoir mon Moi professionnel ? Je m’étais beaucoup épanchée sur le sujet à une certaine époque (il faut dire qu’il m’en était arrivé, aussi), et depuis c’est le silence radio. Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui, c’est un épisode spécial 3615 Ma Vie – rubrique Fille du Feu.

Previously… Fin 2013, après divers déboires, j’avais décidé de m’installer à mon compte en tant que rédactrice freelance. S’installer comme auto-entrepreneur, rien de plus simple, un formulaire à remplir et le tour est joué. Là où ça se complique, c’est lorsqu’on passe à la phase de prospection parce que les clients, ça ne pousse pas dans le jardin (et c’est bien dommage), et dire « J’adooooore écrire, faites-moi travailler », ça ne suffit pas.

crayon-sur-clavier-ordinateurThen… Heureusement, dans mon Sud, le bouche-à-oreille marche d’une manière exceptionnelle. J’ai donc démarré rapidement en travaillant avec des petites entreprises du coin, en rédigeant pour elles toutes sortes de choses : du dépliant commercial au site Internet, en passant par des kits d’animation commerciale, des documents administratifs, voire même du contenu pour applis de smartphones ! Tout en continuant à écrire régulièrement ici. Parce que mine de rien, le blog est une sacrée école qui délie la plume comme personne.

Now… La petite entreprise prend tranquillement son envol. Après les petites sociétés du Sud, on m’a proposé une mission récurrente pour une association que j’adore et dont je vais tenir le blog, une fois que le webmaster se sera dépêtré de menus problèmes techniques et que je pourrai (enfin) publier les articles que j’ai déjà écrits et qui se bousculent au portillon. D’autre part, après avoir écrit pour quelques sites Internet, je travaille aujourd’hui avec plusieurs agences éditoriales de façon régulière, essentiellement pour le Web. Ca ne rapporte pas forcément beaucoup, ça demande du travail, mais en termes d’expérience et de références, c’est top.

ecriture-ordinateurNext… Je suis la première surprise, mais il semblerait que ma reconversion professionnelle soit un succès. Il reste encore beaucoup à parcourir et à pérenniser, bien sûr. Je voudrais aussi me dégager du temps pour écrire mes propres histoires. Néanmoins, depuis mon départ de Paris il y a presque 4 ans, j’ai enfin réussi à enterrer mon ancienne vie professionnelle. Du moins dans ma tête, car ce n’est jamais facile de lâcher prise, de fermer la porte et de jeter la clé. Maintenant que c’est fait, à moi désormais d’écrire les prochains chapitres.

Ridiculous Girl à la remise de prix

Jeudi, j’étais invitée à la remise de prix d’une Fondation, prix remis à une association pour laquelle je suis missionnée en tant que rédactrice web. Cette association varoise, que je connais depuis 3 ans, fait un travail extraordinaire avec des enfants victimes de maltraitance, au travers de deux maisons d’accueil permanent. J’ai donc fait une danse de la joie doublée d’une ode au soleil lorsque mon amie qui y travaille a fait appel à mes services.

reporter-femmeAinsi, jeudi, c’est en tant que reporter que je me rendais à la cérémonie. Mais c’était sans compter la Ridiculous Girl qui sommeille en moi et qui surgit toujours au moment où je m’y attends le moins. Tout a commencé lorsque j’ai décidé, conseillée par mon GPS (= antiquité parlante de plus de 10 ans qui est censée m’indiquer mon chemin quand je sais où je vais mais que je ne sais pas comment), de ne pas prendre le tunnel de Marseille. Me voilà donc embringuée dans la ville, en travaux depuis mon retour dans le Sud, soit 3 ans. Routes barrées, nouveaux sens uniques, bouchons, retours imprévus sur l’autoroute à 5 minutes du but, j’ai eu droit à tout. Après moult péripéties, je finis malgré tout par atteindre le périmètre de la tour où était en train de se dérouler l’événement, sauf que je n’ai jamais trouvé l’entrée du parking souterrain.

course-talonsA un feu rouge, désespérée, déjà affreusement en retard, j’aperçois un trou de souris sur un trottoir, tout juste fait pour ma Clio. Je la jette gare à l’arraché, avant de m’en extraire tel un polichinelle sous cocaïne, pour entamer une course effrénée, en chaussures à talons évidemment.

Quand j’arrive enfin au bâtiment, je trouve une porte fermée à clé. Un vigile m’ouvre gentiment. Avec mon dernier filet d’air disponible, je lui dis dans un râle que je cherche l’auditorium. « Mais madame, il n’y a pas d’auditorium ici ». Moi, décomposée : « Mais je ne suis pas au 4 quai d’Arenc ? ». « Si, mais c’est peut-être à la tour principale, juste derrière. » Re-course en talons. A bout de souffle et de forces, je pénètre dans la tour, on m’indique (alléluia !) le chemin de l’auditorium (trop de bonheur, je manque même d’embrasser les jeunes filles de l’accueil). Je me glisse discrètement dans l’amphithéâtre, rouge, en nage, la gorge en feu. Et je réalise avec bonheur (et un immense étonnement) que malgré mon honteux retard, je n’ai presque rien manqué. La directrice de la Fondation termine son introduction, puis les enfants de l’association montent sur scène. Entre les discours des personnes-clés de l’association, ils entonnent des chansons, récitent des textes dont les mots prennent l’assistance aux tripes. Je les ai déjà vus à l’oeuvre, pourtant ils me fusillent émotionnellement comme à chaque fois.

Contre toute attente, j’ai accompli ma mission, et je me dis que Ridiculous Girl doit certainement avoir un ange gardien un peu farceur quelque part.

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Mon site pro, tout nouveau tout beau

La Fille du Feu – alias mon Moi professionnel – avance ! Certes de façon un peu désordonnée, c’est pourquoi mon objectif du week-end était de boucler un peu les projets en chantier.

Parmi ceux-là, mon mini-site professionnel, entamé depuis un moment, que je vous présente non sans une pointe d’émotion (vous pouvez cliquer dessus pour en voir plus)  :

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J’hésitais à le mettre en ligne suite au travail que j’ai trouvé il y a deux mois mais voilà, je ne supporte pas les projets inachevés, celui-ci c’était mon bébé et il fallait qu’il voie le jour ! D’autant plus que ces dernières semaines, j’ai réalisé quelques travaux d’écriture (flyer, brochure, application pour smartphones…), et même de création, sur Photoshop. Cette vitrine Web se révélait donc finalement plutôt utile.

Une bonne chose de faite donc. Prochaine étape : finir ma première nouvelle. N’avais-je pas dit que 2014 était l’année où je me refusais toute limite ? 😉

 

Mais où en est la Fille du Feu ?

katniss-everdeen-de-the-hunger-gamesJe me rends compte que ça fait un moment que je n’ai pas donné de nouvelles de la Fille du Feu, alias mon moi professionnel. Pourtant il s’est passé beaucoup de choses depuis le dernier billet. Je m’étais arrêtée au moment où je m’étais installée en tant qu’auto-entrepreneur pour être écrivain public / rédactrice. Il se trouve qu’entre temps, j’ai eu une surprise de taille puisqu’on m’a proposé un poste d’assistante tout-terrain dans une société en création. Je fais donc depuis presque 3 semaines le grand écart entre business plan et création (et rédaction !) de documents commerciaux, en passant par le plan de trésorerie. Le tout en parfaite autonomie et un patron en or qui m’a donné la possibilité de concilier ma nouvelle vie professionnelle et la gestion de mes fripouilles avec un emploi du temps adapté. Pouvais-je rêver mieux ? Probablement pas. En plus, j’ai oublié de préciser que mon bureau a vue sur la mer. Dit comme ça, j’ai l’impression d’avoir tellement de chance que j’en ai presque honte.

2014-02-07 14.41.15Malgré ce job tombé du ciel (un immense merci à Vanessa, ma décoratrice de gâteaux préférée qui m’a chaudement recommandée 😀 ), je n’ai pas pour autant abandonné mon projet en solo, que je souhaite mener en parallèle. Mon site Internet est donc en passe d’être prêt, et ce n’est rien de dire que ça n’a pas été une sinécure pour la débutante que je suis dans la création de sites Web ! Heureusement j’ai des amis en or, et une en particulier qui a fait jaillir sur le papier le logo que j’avais en tête, et créé pour moi une très belle carte de visite (teasing pour le prochain post quand le site sera prêt ^^).

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Par ailleurs, après une formation intense et condensée dispensée par Chéri, j’ai réalisé ce week-end, comme une grande, la conception/rédaction (ça je sais faire), et surtout la maquette Photoshop (oui, oui) de mon premier flyer complet pour ma décoratrice de gâteaux préférée (oui, toujours la même, serait-elle mon ange gardien ?).

Enfin, participer aux ateliers d’écriture chez Olivia et Asphodèle m’a donné des envies d’histoire qu’il faut que je trouve le temps de coucher noir sur blanc car les personnages trépignent et s’impatientent dans ma tête. Ces derniers mois ont donc été placés sous le signe de la nouveauté et de l’apprentissage express. Beaucoup de sueur donc, mais aussi beaucoup de satisfaction dans l’ascension de mes montagnes personnelles. Oserais-je dire que je suis plutôt fière de moi ? Damn yes !

Nouveau challenge pour la Fille du Feu

got talentCa fait un petit moment que je ne me suis pas épanchée sur mes aventures professionnelles. Entre fausses joies et faux départs, Katniss la Fille du Feu – alias la super copine de Paul Emploi – avait grand besoin de se remettre de ses Hunger Games épuisants. Malgré tout, elle ne s’est pas (trop) apitoyée sur elle-même. Elle s’est même relancée dans l’arène pour poser les premières pierres d’un édifice qui ne demande qu’à prendre de l’ampleur en 2014.

Comme je l’avais évoqué dans mon précédent billet sur le sujet, ma dernière expérience pro m’avait mis une sacrée claque. Claque au final très salutaire, voire nécessaire, puisqu’elle m’a enfin décidée à me lancer dans une aventure en solo. Avant de partir pour mon périple de Noël, j’ai donc monté un dossier pour être auto-entrepreneur. Parce que quand on épluche les offres d’emploi dans mon joli Sud, on ne trouve que des postes de commerciaux ou dans le tourisme, autrement dit rien qui me corresponde. Et que ma grand-mère (à moins que ça ne soit quelqu’un d’autre…) disait toujours : quand c’est le désert de l’emploi, il faut construire soi-même son propre écrin professionnel. Mission accomplie, donc, et en rentrant de vacances, j’ai eu la bonne surprise de trouver mon numéro de SIRET dans la pile de courrier. Début d’année, nouveau départ, toute une symbolique.

Auto-entrepreneur, oui, mais pour quoi faire ? Ce n’est pas un secret, j’aime écrire – comme nous tous blogueurs, vous allez me dire – mais ça ne suffit pas pour être légitime. Ma botte secrète, c’est que j’ai pas loin de 15 ans de marketing direct derrière moi et que dans ce domaine, on écrit, beaucoup, et sur tous les supports. Après une maturation de plusieurs mois, ça a fini par s’imposer comme une évidence : il fallait que je tente ma chance comme rédactrice professionnelle… et indépendante. C’est désormais chose faite avec ce premier pas.

Prochaine étape en cours : la création d’un joli petit site pro. J’ai déjà le concept du logo en tête (amis graphistes, si vous me lisez…) ainsi qu’une accroche (l’avantage après tant d’années de marketing, c’est qu’on a des réflexes bien conditionnés). Ainsi d’ici peu de temps, armée de mon numéro de SIRET, de ma plume et de mon site-vitrine, je vais pouvoir partir à la conquête du monde (oui carrément, voyons large ! J’ai retenu deux choses primordiales pour 2014 : oublier mes peurs et ne pas me limiter dans mes rêves et mes ambitions ^^). Je ne suis certes pas une grande commerciale mais cette fois c’est moi, mes compétences et mon envie que je vais devoir vendre. A ce qu’on dit, l’essentiel pour être performant, c’est de croire en son produit, non ?

Fin des Hunger Games pour la Fille du Feu

chat_mouilléCes dix derniers jours, un ouragan est passé sur la Biancat’s House. Alors pardon pour mon côté échevelé et hagard, je sors à peine la tête de l’eau 🙂

Voyons voir. Nous nous étions arrêtés au nouveau chapitre des aventures de la Fille du Feu : un nouveau job de commerciale, un produit Google super sympa à vendre, en télétravail, des collègues adorables. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Sauf qu’à l’usage, le job en question s’est rapidement transformé en l’expérience professionnelle la plus cuisante que j’aie jamais vécue.

Le premier jour, gonflée à bloc, ultra-motivée, je commence à me familiariser avec les outils de travail après une petite séance de formation. Visiblement je comprends vite, ça s’annonce bien. Du moins jusqu’au moment fatidique où je dois passer mon premier appel. A cet instant précis, la boule que j’ai dans le ventre m’envoie un signal d’alarme, celui de la peur. Mais qu’à cela ne tienne, j’ai été embauchée pour ça alors je dois dépasser cette sensation et ne pas me poser de questions.

Rapidement, je constate que mes interlocuteurs – pourtant des professionnels – m’accueillent souvent mal, que je m’empêtre dans mon argumentaire, qu’arriver au ‘oui’ fatidique n’est pas aussi facile que je l’aurais imaginé. En plus, je sais que mon boss m’écoute, ce qui décuple mon stress. Après une première journée éprouvante, le debrief avec lui n’est pas brillant, mais en même temps c’est le premier jour, je me dis que je dois me laisser le temps de la progression.

Le lendemain matin, j’ouvre à peine un oeil que je réalise qu’il va falloir que j’attaque à nouveau et j’ai le ventre qui se tord rien que d’y penser, ce qui est plutôt mauvais signe. Bilan du 2ème jour pas beaucoup plus concluant que le premier mais heureusement, c’est le week-end et même si je n’ai travaillé que deux jours, je suis littéralement épuisée.

chat cracheAprès ce week-end réparateur, s’ensuit une semaine aussi pénible que la précédente : maux de ventre et vomissements d’angoisse le matin – j’ai envie de pleurer dès que j’ai posé les fripouilles à l’école et que je suis sur le chemin du retour -, voix aiguë et mal assurée au téléphone, toujours aucune vente, et immense fatigue le soir qui ne s’atténue pas.

Puis arrive le vendredi matin qui a tout changé. Nouveau briefing de formation avec mon boss, où il lâche les mots fatals : ‘Tu manques d’agressivité’, ‘N’hésite pas à manipuler les gens pour les faire arriver où tu veux’, ‘Crée l’urgence, raconte-leur un pipeau si il faut’, ‘Tu peux aller au clash pour casser leurs arguments, même si la vente ne se conclut pas, tu t’en fous, tu ne les connais pas’. Après m’avoir asséné ces conseils quasi-militaires, il conclut en me disant que j’ai désormais toutes les clés en main et que c’est à moi de voir si je peux les intégrer ou pas.

A la fin de la conversation, le ventre vrillé, malade, je réalise que je ne vais pas pouvoir faire une journée de plus. Moi la sensible, la foncièrement gentille, la tendre Biancat qui aime tout le monde, je sais que je ne pourrai pas être agressive, ni manipulatrice, et encore moins menteuse, même avec des gens que je ne connais pas et qui m’envoient balader.

chat canapeAlors, après être passée par la case docteur, je passe la journée prostrée dans mon canapé, à ressasser mon échec. Le lendemain matin, je prends ma décision : j’envoie un mail à mon boss pour lui dire qu’il y a eu une grosse erreur de casting, que je souhaite qu’on s’en tienne là dans notre collaboration, et voilà comment la dernière aventure de Katniss prend fin.

Retour à la case départ ? Pas vraiment. Parce qu’avec cette expérience j’ai réalisé une chose fondamentale : qu’on ne peut pas vivre toute une vie à côté de ce qu’on est vraiment, en faisant des métiers qui ne nous ressemblent pas et qui nous rendent malheureux. Que ce projet que j’ai depuis des mois de m’installer en freelance pour écrire, je n’ai plus aucune raison de le différer encore. Et finalement je me rends compte que ce coup de pied monumental que l’Univers vient de me donner était peut-être ce dont j’avais besoin pour me libérer de mes dernières peurs.

Lundi, je vais donc retourner – je vous le donne en mille ^^ – chez mon ami Paul Emploi, pour tourner définitivement une page, en ouvrir une nouvelle et profiter de cette nouvelle liberté que m’ont apporté ces Hunger Games de l’emploi, que j’estime avoir largement remportés.

J-1…

paperasseCes derniers jours ont été un peu chargés à la Biancat’s House : montage de dossiers interminables pour l’inscription des fripouilles à la cantine et au périscolaire, récupération et signature de papiers et contrats en tout genre, rendez-vous téléphoniques avec mes futurs collègues, rendez-vous d’adieu chez Paul Emploi…

Aujourd’hui, c’est donc mon dernier jour de vraie liberté parce que ça y est, je travaille demain !

Ce matin, je suis partagée entre plusieurs sentiments : de la tristesse, parce que finalement ma vie de maman au foyer était quand même bien agréable (ceci dit, je dois bien être la seule à être triste parce que mes fripouilles sont ravies d’aller à la cantine et au centre aéré avec les copains et copines, les ingrates ^^) et un peu d’appréhension – normal avant de commencer un nouveau boulot -.

Mais de la joie aussi parce que je vais avoir un job qui devrait me plaire, à la maison, avec des collègues et un boss adorables. Et puis la satisfaction de contribuer à nouveau au revenu familial et les chouettes projets qui se profilent à l’horizon.

Bilan plutôt positif donc, alors hauts les coeurs ! Ma chanson du jour sera celle-ci 🙂

Adieu Pôle Emploi !

ChampagneEh bien oui, j’ai trouvé un job !

Après trois entretiens, qui avaient démarré la semaine dernière, qui se sont terminés ce soir et qui se sont – n’ayons pas peur des mots -, incroyablement bien passés, j’ai eu la confirmation que j’étais la Fille du Feu (vous savez, celle des Hunger Games de l’emploi…).

Je vais donc être commerciale (eh oui, bien que Grande Fripouille soit dubitative sur mes activités professionnelles, il me faudra encore un peu de temps pour rectifier le tir…) pour une petite entreprise basée en région parisienne, le tout en télétravail. Ce qui veut dire une grande souplesse d’organisation, pas de course chaque jour pour récupérer les fripouilles, et pas d’enchaînement bain / cuisine / dîner à la vitesse de l’éclair. Pouvais-je rêver mieux ? Sans doute pas 🙂

Donc ce soir, j’ai l’impression qu’on m’a ôté un baobab du pied, que la boîte à projets va pouvoir s’ouvrir à nouveau, et c’est sans regret que je vais consommer ma rupture avec mon ami Paul Emploi !