Tag : Les livres et moi… de A à Z

Encore un tag littéraire aujourd’hui 🙂 Quand j’en vois passer un (plusieurs fois qui plus est), c’est terrible, je ne peux pas résister, et à force j’ai un peu l’impression de radoter 😀 Alors, vamos a leer !

A pour Auteur – Auteur dont tu as lu le plus de livres : 

Ca doit se jouer entre Guillaume Musso et Bernard Werber. Si je continue à lire Musso régulièrement comme une petite friandise estivale, ça fait longtemps en revanche que j’ai arrêté de lire Werber : totalement emballée par ses premiers livres (ah, la trilogie des Fourmis…), j’ai ensuite essuyé plusieurs déceptions en le lisant, qui m’ont définitivement fait tourner les talons.

le-seigneur-des-anneaux-carte-terre-du-milieuB pour Best – La meilleure série :

Le Seigneur des Anneaux, dont je suis fan devant l’Eternel. Une partie de moi est définitivement restée dans la Terre du Milieu.

C pour Current – Lecture en cours :

J’ai fait une pause lecture ces derniers jours, il faut donc que je reprenne – et termine – le 3ème et dernier tome de la trilogie Hunger Games.

D pour Drink – La boisson qui accompagne tes lectures :

Je lis presque exclusivement au lit, le soir, donc pas de boisson spéciale. Mais je pourrais tenter un petit lait chaud ^^

E pour Ebook – Ebook ou roman papier ?

Roman papier parce que j’aime le contact du livre, mais j’ai déjà lu des Ebooks sur tablette, très pratiques quand on n’est pas chez soi et qu’on a envie d’avoir plusieurs titres sous la main.

louis-entretien-avec-un-vampireF pour Fictif – Un personnage fictif avec lequel tu serais effectivement sortie au lycée :

En principe, je craque plus pour les personnages de séries TV mais si je devais en choisir un, ça serait peut-être le doux Louis d’Entretien avec un vampire.

G pour Glad – Un roman auquel tu es contente d’avoir donné une chance :

Ma Vie, mon Ex et autres calamités de Marie Vareille. A la base, je ne suis pas du tout chick-lit. Les accros du shopping et autres diables s’habillant en Prada ne m’attirent pas du tout, sauf en film le dimanche soir éventuellement. Pourtant, j’ai passé un très bon moment avec ce livre, qui m’a en quelque sorte réconciliée avec la littérature dite pour les filles, même si ça ne sera jamais mon genre de prédilection. C’est donc avec une certaine envie que je vais me lancer prochainement dans le Drôle de Karma de la blogueuse Six in the City.

oracle-della-luna-frederic-lenoirH pour Hidden – Un roman que tu considères comme un trésor caché :

L’oracle della Luna de Frédéric Lenoir, conseillé ma chère Elisabeth du blog Tarot Psychologique. Déjà, j’admire le monsieur parce que c’est un grand penseur de notre temps, et j’adhère totalement à sa vision de la spiritualité, ouverte et humaniste. J’ai également beaucoup aimé certains de ses romans précédents comme La Promesse de l’Ange, La Parole perdue ou encore L’Ame du Monde.  Son Oracle della Luna est un roman initiatique érudit et passionnant, où défilent les grands courants spirituels au fil des rencontres et des aventures de son héros. On en ressort plus riche.

I pour Important – Un moment important de ta vie de lectrice :

Les lundis soirs à la bibliothèque avec mon papa, quand j’étais enfant. Ce sont eux qui m’ont fait aimer les livres.

fairy-tail-tome-1J pour Juste – Le roman que tu viens juste de finir :

Ce n’est pas vraiment un roman mais ça en a la forme ! Je me suis lancée dans le tome 1 du manga Fairy Tail, mais le coup de foudre n’a pas été au rendez-vous et je pense pas que je poursuivrai. L’humour japonais n’est apparemment pas ma tasse de thé…

K pour Kind – Le genre de livres que tu ne liras jamais :

Les biographies, parce que ce n’est pas un genre qui m’attire, je préfère l’imaginaire.

L pour Long – Le roman le plus long que tu aies jamais lu :

Que j’aie lu, je ne sais plus, mais en tout cas j’ai 22/11/63 de Stephen King et Les Piliers de la Terre de Ken Follett dans ma bibliothèque. Quand j’aurai lu ces deux pavés, ils seront difficiles à battre !

22_11_63_EXE_new_Mise en page 1M pour Major – Le roman qui t’a causé le plus gros book hangover (trop plein livresque – tu ne pouvais plus rien lire après) :

Quand j’étais ado, j’avais souvent des livres à lire pendant les vacances pour l’école. Au lieu de m’y mettre dès le début, j’attendais les derniers jours… C’est donc à vitesse grand V (et du matin au soir) que j’ai lu Les Raisins de la colère de Steinbeck et Oliver Twist de Dickens. Bonjour l’indigestion après ^^

N pour Nombre, le nombre de bibliothèque que tu possèdes :

Une seule, mais qui prend tout un pan de mur dans ma chambre.

O pour One – Un roman que tu as lu plusieurs fois :

En principe, je ne lis les livres qu’une seule fois. J’ai tenté de relire un jour la trilogie du Seigneur des Anneaux, puis je me suis dit qu’il y avait tellement à découvrir que je ne suis pas allée au bout.

Q pour Quote – Une citation d’un livre que tu as lu, qui t’inspire ou qui te fait ressentir plein d’émotions :

J’aime bien celle-ci de L’Ombre du Vent : « Chaque livre a une âme. L’âme de celui qui l’a écrit, et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et rêvé avec lui. »

R pour Regret de lecteur :

Classique : de manquer de temps pour lire tout ce dont j’aurais envie. Quand je vois le nombre de livres lus par certaines blogueuses, je reste admirative… et bien modeste.

S pour Série – Une série que tu as commencée mais jamais finie, et dont tous les livres sont sortis :

Hunger Games, mais ça devrait être bientôt résolu.

wingardium-leviosa-gif-animeT pour Trois de tes livres préférés :

La Nuit des Temps de René Barjavel, Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, Le Treizième Conte de Diane Setterfield, L’Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon. Oui, ça fait 4, mais je n’ai pas réussi à départager les 2 et 3 !

U pour Unapologetic – Quelque chose dont tu n’éprouves absolument aucun remords d’être une fan girl :

La saga Harry Potter ! Pour l’univers incroyablement riche imaginé par J.K. Rowling. Et oui, j’avoue, j’ai tenté de faire le sort « Wingardium Leviosa » mais curieusement ça n’a jamais marché…

eloge-de-la-piece-manquante-antoine-belloV pour Very – Un roman dont tu attends la sortie avec une grande impatience, plus que celles des autres :

Je ne lis pas forcément des nouveautés, il est donc plutôt rare que j’attende après la sortie d’un livre.

W pour Worst – Ta pire habitude livresque :

De m’endormir sur mes livres et de me réveiller en sursaut quand ils me tombent des mains.

X pour X – Commence à compter en haut à gauche de ton étagère la plus proche et prends le 27e livre :

Eloge de la pièce manquante d’Antoine Bello. Je ne l’ai pas encore lu mais ce petit polar alambiqué et surprenant me faisait de l’oeil.

je-suis-une-legendeY pour Your – Ton dernier livre acheté :

Je suis une légende de Richard Matheson, parce que l’histoire me fascine et qu’il paraît qu’il est très différent du film.

Z pour ZZZ –  Le livre qui t’a volé ton ZZZ (le dernier livre qui t’a tenue éveillée bien trop tard la nuit) :

Je dirais Le Jardin des Secrets de Kate Morton. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman sur fond de secrets familiaux et de pastiche littéraire (sous-genre que j’affectionne particulièrement et que je trouve trop peu exploité par les écrivains !). De chapitres en chapitres, je n’arrivais plus à m’arrêter de lire !

Maintenant, je passe le flambeau de ce tag à qui a envie de repartir fouiner dans sa bibliothèque et dans ses souvenirs livresques 🙂

Mon ado est un gros naze… mais je l’aime : mon avis

ado-gros-naze Voilà un côté que j’adore dans le blogging, c’est qu’on trouve parfois des petites surprises dans la boîte aux lettres. La semaine dernière, je recevais le premier livre de la blogueuse Six in the city Drôle de karma (lecture et avis à venir !) mais avant ça, j’ai reçu en septembre le petit livre Mon ado est un gros naze... mais je l’aime, petit guide de survie à l’usage des parents dépassés qui abritent un ado chez eux.

De prime abord, ce livre me rappelait le best-seller La femme parfaite est une connasse que j’ai… détesté (mon avis ). Fuyant mes propres a priori, je me suis malgré tout lancée dans la lecture de ce petit ouvrage et je dois avouer que cette fois-ci, j’ai bien ri (peut-être parce que j’ai encore un peu de répit avec mes deux Fripouilles et que je rirai moins (ou jaune) d’ici quelques années). En tout cas, aucun doute là-dessus : même si leurs connaissances en vampirisme sont approximatives, les auteurs Laurent Storck et Silvia Kahn en connaissent un rayon côté ados et on ne peut douter qu’ils aient vraiment traversé – dans la douleur – cette période ingrate.

ado-gros-naze-vampireAinsi, impossible à la lecture de ce livre de ne pas penser avec tendresse (ou pas) à l’ado aux cheveux douteux (boutons et appareil dentaire en option) que nous étions, ou à la petite voisine qui se maquille décidément beaucoup trop depuis son entrée en sixième… Et de ne pas redouter d’avoir nos propres ados à la maison dans quelques temps (le plus tard possible en fait). En plus, sous couvert d’humour décapant, on peut y piocher quelques conseils à garder au chaud, parce que la vision de l’ado y est certes exagérée, mais très juste, et peut même permettre de comprendre un peu mieux la bête. Histoire de nous aider à être des parents qui savent communiquer et qui ont le swag, quoi. Alors si vous voulez passer un petit moment sympa et sans prétention, le sourire aux lèvres, laissez-vous tenter. En plus, il n’est pas cher (6€ sur amazon).

 

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Livres et séries Young Adult : mes découvertes du moment

Si vous avez un peu suivi mes mésaventures avec Free, vous savez peut-être que j’ai passé une vingtaine de jours sans Internet depuis mi-septembre. J’ai donc – en vrac – loupé l’atelier d’écriture Les Plumes d’Asphodèle (deux fois), pris du retard dans ma lecture thérapeutique du blog Tarot Psychologique, perdu le fil de vos blogs… Je n’ai pas pu non plus parler de mes récentes découvertes livresques et télévisuelles.

Ces dernières semaines, je me suis offert une sorte de cure de jouvence, en m’attaquant à la littérature et aux séries Young Adult. Merci à la bibliothèque de mon village de m’avoir donné l’occasion de lire des titres que je n’aurais peut-être pas achetés, et pardon à l’avance pour ce billet qui risque d’être un peu long ! Voici donc ma sélection jeunesse :

Livre : Terrienne de Jean-Claude Mourlevat

 Terrienne-mourlevatL’histoire : le lendemain de son mariage, la soeur d’Anne, 17 ans, disparaît mystérieusement. Un an après sa disparition, Anne reçoit un étrange message et décide de partir à sa recherche. Elle découvre alors une mystérieuse route de campagne qui la conduit à un univers parallèle étrange et froid, où les humains ne le sont pas vraiment.

Mon avis : Ce qui frappe tout d’abord dans ce petit roman fantastique, c’est l’ambiance qui happe dès les premières pages du livre. La réalité est faite de brumes et de nuances de gris et de vert, comme la ville où elle se déroule : Saint-Etienne. Quant au monde parallèle où Anne va partir à la recherche de sa soeur, il est glaçant et d’une blancheur fantomatique et aseptisée, comme la couverture du livre. Comme souvent dans la littérature dystopique Young Adult, on retrouve les thèmes de la différence, de la coercition de la société, du conditionnement, de la liberté, mais l’ambiance, l’univers et le style de Jean-Claude Mourlevat sont suffisamment typés pour que l’impression d’originalité persiste tout au long du livre. Même si la lecture est très agréable, je suis malgré tout restée un peu sur ma faim car il manque un peu de profondeur à l’ensemble, ainsi que d’explications sur l’existence de ce monde parallèle, pour que l’immersion soit totale.

Livre : Quatre filles et un jean d’Ann Brashares

quatre-filles-et-un-jeanL’histoire : Tibby, Lena, Bridget et Carmen. Ces quatre adolescentes sont amies depuis leur plus tendre enfance.  Cet été-là, elles vont être séparées pour la première fois, mais avant de partir, elles vont faire l’acquisition d’un jean magique qui passera de mains en mains, témoin au passage de leurs émotions, de leurs bonheurs comme de leurs chagrins. 

Mon avis : Dans les premières pages, on se dit voilà un livre somme toute assez banal. Quatre ados, très différentes, amies depuis le berceau… Et puis au fil des chapitres, au fil des aventures racontées par les quatre voix, on se fait cueillir au détour d’une page, on est touchée par une phrase, par une situation, alors qu’on ne s’y attendait pas. Le regard sur l’adolescence et les mots d’Ann Brashares sonnent très justes et chaque personnage est dépeint avec beaucoup de sensibilité. Ce qui fait qu’on ne peut s’empêcher de s’identifier à l’une ou plusieurs de ces quatre filles, au caractère à la fois hérissant et attachant, comme le sont les ados. Au final, cette jolie histoire sur l’amitié, sur l’apprentissage, et sur la vie tout simplement, fait passer un très bon moment, ponctué d’émotions allant du rire aux larmes.

Série : The 100

the-100L’histoire : Dans le futur, la Terre a été ravagée par une apocalypse nucléaire. L’humanité est depuis près d’un siècle confinée dans une station orbitale, l’Arche, dont les ressources déclinantes mènent lentement à l’extinction des derniers humains. Les habitants de l’Arche décident alors d’envoyer sur Terre cent adolescents détenus pour divers délits, afin de vérifier que la vie à la surface serait de nouveau possible.

Mon avis : Dans les tout premiers moments, la série fait un peu peur. Une bande d’adolescents, tous agréables à regarder (la série passe aux US sur la chaîne CW, spécialiste de la série pour ados), débarque sur Terre en tant que dernier espoir de l’humanité. Bon. Ils débarquent à la surface et commencent par faire une fête d’enfer. Bon. Heureusement, petit à petit, et malgré quelques invraisemblances, la série gagne en suspense, en rythme et en intérêt. Les personnages s’étoffent, et les jeunes acteurs font plutôt bien le job. Les intrigues au sein de la station et les surprises que réserve la Terre aux jeunes héros s’entremêlent, pour donner une histoire qui se laisse suivre sans déplaisir. De plus, la saison 1 s’achève sur un cliffhanger qui donne furieusement envie de connaître la suite.

Petit clin d’oeil pour les aficionados des séries SF et fantastiques : on retrouve dans The 100 quelques visages connus comme Henry Ian Cusick (Lost), Kate Vernon et Alessandro Juliani (Battlestar Galactica), et même de façon très furtive Osric Chau (Supernatural).

Série : The Vampire Diaries

the-vampire-diariesL’histoire : Après avoir perdu ses parents dans un tragique accident, Elena Gilbert, 17 ans, doit réapprendre à vivre. Elle rencontre les frères Salvatore, Damon et Stefan, et s’éprend très rapidement de Stefan. Peu à peu, elle découvre que ce sont des vampires et que la petite ville de Mystic Falls cache bien des secrets.

Mon avis : Au départ, deux raisons m’ont poussée à entamer The Vampire Diaries, qui vient de repartir pour une sixième saison sur la CW : 1- l’immense déception que j’avais ressentie avec la romance vampirique loupée de Twilight et 2- les yeux bleus de Ian Somerhalder que j’avais déjà repéré dans Lost. Malgré tout, j’ai bien failli ne pas poursuivre au-delà de la première moitié de la saison 1 : romance mièvre au possible entre Elena et Stefan, surjeu de Ian Somerhalder, bluettes d’ados gentillettes, personnages stéréotypés…

Pourtant, bien que très manichéenne dans cette première saison, la série a eu la bonne idée de développer dans les saisons suivantes les côtés sombres de ses personnages, les rendant ainsi plus intéressants. Par ailleurs, la mythologie vampirique s’est enrichie, de nouveaux personnages et de nouvelles créatures ont fait leur apparition. En outre, la série n’est pas avare en rebondissements, parfois à la limite de l’overdose, ce qui m’a conduite sans trop d’efforts à regarder les 5 saisons actuellement disponibles. Mais ce qui rend cette série définitivement sympathique, ce n’est pas son scénario, souvent répétitif et à base de poursuite du grand méchant de la saison, d’alliances et de trahisons. A mes yeux, son attrait réside surtout dans l’histoire romantique entre Elena et les frères Salvatore. Le trio amoureux mérite bien son nom et chaque frère oscille dans le coeur d’Elena au fil des saisons (pour ma part, je trouve le personnage de Damon très attachant). De ce point de vue-là, la série est plutôt réussie. Ainsi, The Vampire Diaries n’est certes pas la série du siècle, mais si on aime les vampires, les mythologies fantastiques et les romances à trois, elle est très agréable à regarder et peut rapidement devenir votre petit plaisir coupable 😉

Tag : êtes-vous un lecteur éclectique ? Oui, mon capitaine !

Aujourd’hui sera une journée du tag ! L’objectif de ce tag littéraire sympathique, que j’ai piqué sur le blog La Chambre Rose et Noire, est d’évaluer l’étendue de nos goûts littéraires et de déterminer si on est, ou non, un lecteur éclectique.

couv-ex-calamites-hd La-Voleuse-de-livres les fleurs du mal les-liaisons-dangereuses seugneur-des-anneaux le-jardin-des-secrets

La question était : parmi tous ces genres, quels titres avez-vous dans votre bibliothèque ? Et ensuite, on compte les points. Voici le résultat des courses chez moi :

1) Un roman de fantasy : Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien

2) Un roman contemporain : Le Jardin des Secrets de Kate Morton

3) Un roman considéré comme un classique de la littérature française : Madame Bovary de Gustave Flaubert

4) Un roman considéré comme un classique de la littérature britannique : Dracula de Bram Stoker

5) Un roman considéré comme un classique de la littérature américaine : Les Raisins de la colère de John Steinbeck

Fondation-Asimov6) Une romance : E = mc² mon amour de Patrick Cauvin

7) Un roman de bit-lit : Les Larmes Rouges de Georgia Caldera

8) Un roman de science-fiction : Fondation d’Isaac Asimov

9) Une dystopie : Hunger Games de Suzanne Collins

10) Une uchronie : Le Maître du haut château de Philip K. Dickentretien-avec-un-vampire-livre

11) Un roman steampunk : en film, oui, mais en livre, non !

12) Un roman fantastique : L’étrange histoire de Benjamin Button de F.S. Fitzgerald

13) Un roman de chick-lit : Le Journal de Bridget Jones d’Helen Fielding

14) Un roman d’horreur : Entretien avec un vampire d’Anne Rice

nouveaux-contes-de-fees-comtesse-de-segur15) Un roman young adult : Trilogie A la Croisée des Mondes de Philip Pullman

16) Un roman pour enfant : Les Malheurs de Sophie de La Comtesse de Ségur

17) Un conte : Nouveaux contes de fées de La Comtesse de Ségur

18) De la poésie : Les Fleurs du Mal de Baudelaire

19) Du théâtre : Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand

20) Un roman publié au 18ème siècle : Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre

21) Un roman publié cette année : Ma vie, mon ex et autres calamités de Marie Vareillela-chambre-des-curiosites

22) Un livre écrit pendant l’Antiquité : Antigone de Sophocle

23) Un roman épistolaire : Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos

24) Un thriller ou policier : La Chambre des curiosités de Preston & Child

histoires-extraordinaires-poe25) Un livre de non fiction : les livres de cuisine, ça compte ?

26) Une biographie ou autobiographie : Autobiographie d’un yogi de Paramhansa Yogananda

27) Une nouvelle ou un recueil de nouvelles : Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe

28) Une BD ou un manga ou un comics : Exit de Bernard Werber et Alain Mounier

29) Un roman très populaire : La Voleuse de Livres de Markus Zusak

30) Un roman quasi inconnu : Fantôme d’amour de Mino Milani

Alors ? Verdict ? Tadaaaaam : 28 sur 30 !

De 0 à 5 points : A la vue de votre bibliothèque, on peut facilement repérer votre genre de livres préféré. De là à dire que vous n’aimez rien d’autre ? Pas sûr !

De 6 à 15 : Vous avez de la diversité sur vos étagères, mais ne nous mentons pas, vous avez aussi vos petites préférences !

De 16 à 25 : Vous êtes un touche-à-tout, vous aimez varier les plaisirs niveau lecture, ce qui se reflète parfaitement dans votre bibliothèque.

De 26 à 30 : Vous êtes soit une librairie, soit une bibliothèque, soit un lecteur avec des goûts très éclectiques, prêt à tout lire ! Félicitations !

Eh bien, comme je le subodorais déjà, je suis une lectrice aux goûts (très) éclectiques, qui lit un peu mais aimerait lire encore plus ! J’aime en effet tout essayer, parfois j’aime, parfois moins, mais je reste persuadée qu’explorer de nouveaux genres reste encore le meilleur moyen de se faire surprendre !

Et vous ?

Lettre d’une inconnue – Stefan Zweig

lettre_inconnue_zweigCes derniers temps, j’ai eu une soudaine envie d’auteurs classiques, de nouvelles et d’histoires d’amour. Après avoir fait une escale par Mademoiselle Else d’Arthur Schnitzler, je suis tout naturellement arrivée chez Stefan Zweig, dont la Lettre d’une inconnue m’a bouleversée.

Quel auteur décrit mieux que Zweig la passion et les sentiments ? Dans cette oeuvre à mi-chemin entre la nouvelle et le roman court, Zweig fait le récit poignant d’un amour immense et dévastateur, dont le drame sera de rester dans l’ombre, anonyme. Allergiques au romantisme échevelé, s’abstenir.

Un écrivain reçoit une longue lettre le jour de son 41ème anniversaire. Dans cette lettre, une femme inconnue lui déclare l’amour qu’elle lui a porté toute sa vie, un amour entier et inconditionnel qui aura coloré toute son existence, jusqu’à son issue inévitable et tragique.

En une soixantaine de pages, Stefan Zweig nous dévoile l’histoire de cette inconnue qui, pour s’être pris à l’âge de 13 ans d’un amour immédiat et absolu pour son voisin de palier, un écrivain de 25 ans léger et fantasque, verra son destin sacrifié sur l’autel de la passion. Zweig décrit avec une finesse et une délicatesse inégalées cet amour dévorant et nous fait suivre pas à pas la vie de cette femme dont chaque geste, chaque action, chaque pensée, sera tourné vers cet amant qui ne la reconnaîtra jamais. Plusieurs fois leurs chemins se croiseront, plusieurs fois elle passera fugitivement dans sa vie, plusieurs fois il l’aimera, mais sans que jamais son image ne s’imprime dans son esprit ou dans son coeur.

C’est donc le drame d’un amour non partagé que nous conte Zweig, Zweig que seuls les personnages maltraités par le destin intéressaient. Une passion extrême, exclusive et destructrice, proche de la folie, mais narrée avec infiniment de grâce et de retenue, dans une écriture sobre et magnifique de subtilité. Au niveau de la structure, Zweig utilise dans cette nouvelle la technique du récit enchâssé, pour mieux mettre en exergue la vanité poignante de la passion, et de la vie entière, de cette inconnue. L’histoire démarre et se clôt donc à travers le regard de l’écrivain, au moment où il ouvre la lettre, puis une fois qu’il a terminé cette lecture singulière.

L’émotion monte ainsi tout doucement tout au long du récit, et le coeur du lecteur se serre progressivement jusqu’à un épilogue court mais ô combien émouvant, lorsque l’écrivain réalise la passion terrible dont il a été l’objet sans le savoir. Et l’existence de cette amante qui lui a consacré sa vie et dont, même après la lecture de la lettre, le visage ne lui reviendra jamais clairement, tel un halo évanescent et insaisissable.

Ma vie, mon ex et autres calamités

couv-ex-calamites-hdIl y a une dizaine de jours, ma copine de blog Sissi de Beauregard m’a envoyé un petit mail pour me demander si je souhaitais faire partie des premiers lecteurs de son premier roman. Flattée, j’ai bien sûr sauté de joie et hurlé un « ouiiii » tonitruant, parce que lire les livres des copines, j’adore ça. J’ai ensuite guetté le facteur pendant plusieurs jours, je lui ai violemment arraché des mains le précieux paquet quand il l’a apporté et, totalement échevelée après la bataille, j’ai enfin pu découvrir le bébé de Sissi, qui en réalité s’appelle Marie Vareille.

Petit retour en arrière : cela fait plusieurs mois que je suis le blog de Sissi/Marie, Fan de Chick-Lit, sur lequel je rigole souvent comme une bécasse, parce que j’adore son écriture décalée et irrésistible, ainsi que son imagination débordante. A la défaveur d’une pause bloguesque (ou d’une chute inopinée dans un vortex multi-dimensionnel, Sissi/Marie et moi n’avons pas encore trouvé la vraie explication), j’avais loupé l’annonce de la parution de son livre, que j’ai donc découvert un peu en retard.

Qu’à cela ne tienne, le livre a quand même fini par se retrouver entre mes mains fébriles, j’ai mis provisoirement de côté mon Arturo Perez-Reverte et, après une lecture que j’ai dévorée, il fallait que je me fende d’un petit billet. Au préalable, il faut savoir que je ne suis d’habitude pas très portée sur la Chick-Lit (= littérature pour les filles). Enfin, j’ai bien lu Le Journal de Bridget Jones il y a longtemps et j’apprécie les (bonnes) comédies romantiques (ah ! Amour & Amnésie avec Drew Barrymore et Adam Sandler…) mais ma culture en la matière est, je l’avoue, assez pauvre. Quoi qu’il en soit, j’ai passé un excellent moment avec Ma vie, mon ex et autres calamités.

L’histoire : Juliette a un amoureux, un job, un appartement et trente-et-une paires de chaussures. Mais toutes les bonnes choses ont une fin : du jour au lendemain elle se retrouve célibataire, chômeuse et sans logement ! Elle déprime pendant des jours devant Gossip Girl en engloutissant des kilos de Chococookies. Jusqu’à ce qu’une série de quiproquos rocambolesques la contraigne à affronter sa plus grande terreur, l’avion, et à s’envoler pour les Maldives à la poursuite de son ex et de sa mystérieuse nouvelle copine. Évidemment, là non plus, les choses ne tournent pas comme elle l’avait imaginé. Elle rencontre notamment un jeune homme, certes très beau, mais aussi très désagréable. (source : 4ème de couverture)

On a là une histoire écrite par une fille pour les filles : c’est rafraîchissant, pétillant, positif, et on a une grande banane à la fin. Les personnages sont bien croqués et l’effet miroir marche à fond. Juliette, commerciale dans une grande entreprise avec ses pauses café, ses notes de frais et son petit côté Ridiculous Girl, m’a rappelé ma vie de jeune marketeuse parisienne et je n’ai pas pu m’empêcher de m’identifier à elle (les galères en moins ^^) avec une pointe de nostalgie. Les autres personnages sont également bien sentis, les sentiments dépeints avec beaucoup de justesse, ce qui rend l’histoire, certes loufoque, crédible et attachante. On suit donc les aventures de Juliette avec beaucoup de plaisir, Marie ménageant toujours un petit suspense, et je me suis surprise deux soirs de suite à me coucher tard à coup de ‘Allez, encore un chapitre’.

Qui plus est – fait peu étonnant puisque je connaissais déjà la plume de Sissi – c’est bien écrit, parfois émouvant, souvent très drôle : rien que le titre des chapitres vaut son pesant de cacahuètes et j’ai pouffé à plusieurs reprises en lisant certaines images hilarantes dont Marie a le secret. On a en outre droit à une vision très positive de la vie (Live your dreams !) qui donne envie de déplacer des montagnes une fois le livre refermé.

Ainsi, même peu familière de la Chick-Lit, je ne regrette pas du tout ma lecture et je remercie encore Marie, à qui je souhaite beaucoup de succès, pour sa confiance. Et si vous partez à la mer cet été, emportez Ma vie, mon ex et autres calamités dans votre valise : vous vous offrirez un bien agréable intermède de détente, avant de passer à des lectures plus sérieuses.

Le Prisonnier du Ciel – Carlos Ruiz Zafon

le prisonnier du cielQuand on me demande quel est mon livre préféré,  je réponds parfois que c’est L’Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon : merveilleux mélange de mystère, de passion, de drame et de fantastique, ce livre m’avait littéralement emportée. En 2009, Zafon en avait écrit une suite qui n’en était pas vraiment une, Le Jeu de l’Ange. Avec ce titre que j’avais trouvé un peu alambiqué et moins prenant que le premier tome, il poursuivait ainsi une série désormais intitulée Le Cimetière des Livres Oubliés. En 2012, paraissait un troisième volume : Le Prisonnier du Ciel. Avide de retrouver les sensations du début de la saga, je me suis donc lancée : hélas, c’est un bien joli titre pour un livre qui ne tient malheureusement pas ses promesses.

Barcelone, Noël 1957. À la librairie Sempere, un inquiétant personnage achète un exemplaire du Comte de Monte Cristo. Puis il l’offre à Fermín, accompagné d’une menaçante dédicace. La vie de Fermín vole alors en éclats. Qui est cet inconnu ? De quels abîmes du passé surgit-il ? Interrogé par Daniel, Fermín révèle ce qu’il a toujours caché. La terrible prison de Montjuïc en 1939. Une poignée d’hommes condamnés à mourir lentement dans cette antichambre de l’enfer. Parmi eux Fermín et David Martín, l’auteur de La Ville des maudits. Une évasion prodigieuse et un objet volé… Dix-huit ans plus tard, quelqu’un crie vengeance. Des mensonges enfouis refont surface, des ombres oubliées se mettent en mouvement, la peur et la haine rôdent. (source : Amazon.fr)

Intrigant et aguicheur, ce résumé était très alléchant de prime abord : retour des Sempere père et fils et de Fermín (héros de L’Ombre du Vent), de David Martín (héros du Jeu de l’Ange), mystères épais comme les brumes de Barcelone, drames sous-jacents… Pourtant, contrairement au voyage que ces quelques lignes laissaient présager, j’ai attendu pendant les 400 pages de l’ouvrage de ressentir un frisson d’évasion qui n’est jamais venu. Car disons-le sans détour : de tension ou d’enjeu dramatique, vous n’en trouverez pas dans Le Prisonnier du Ciel. La vie de Fermín qu’on pensait voir voler en éclats est tout au plus légèrement troublée. On se désintéresse également très rapidement de l’inconnu dont la menace est bien trop évanescente pour inquiéter. Enfin, le personnage de Daniel apparaît dans ce volume terriblement terne et peu attachant et la Barcelone quasi-surnaturelle que Zafon décrivait comme personne a bien pâli. Et que dire du Cimetière ? Il est devenu comme les livres qu’il abrite : quasiment oublié…

Pour autant, la lecture ne fut pas foncièrement désagréable, parce que le style de Zafon reste plaisant et qu’il était plutôt intéressant de faire le lien entre les personnages des volumes précédents et d’en savoir plus sur le passé sombre de Fermín. Malheureusement ça ne suffit pas, loin s’en faut, et ce troisième tome, qui fait plutôt office de respiration dans la série avant une suite déjà annoncée, est au fond très dispensable. Même si les dernières lignes du livre introduisent un quatrième tome qui sera l’occasion d’approfondir les origines de Daniel, ce sera certainement sans moi.

Ainsi, plutôt que ses opus qui sentent de trop loin la pression commerciale des éditeurs, je préfère garder de Zafon le souvenir de L’Ombre du Vent et de Marina. Et en matière d’auteurs espagnols, je vais retourner à un ancien amour et me plonger dans Le Cimetière des Bateaux sans nom d’Arturo Perez-Reverte.

Demain – Guillaume Musso

demain mussoLes livres de Guillaume Musso, c’est un peu mon petit plaisir coupable (un peu comme quand je regarde les Feux de l’Amour quand je vais chez ma mère). Ces dernières années, j’en ai lu un, puis deux, puis trois, puis beaucoup. Une chose est sûre : le Guillaume a un talent indéniable de page turner, et son dernier opus, Demain, ne fait pas exception à la règle.

Demain, c’est l’histoire d’Emma et Matthew. Emma est sommelière dans un grand restaurant de New York, l’Imperator (dont l’ancien patron, au passage, n’est autre que Jonathan Lempereur, le héros de L’Appel de L’Ange, précédent livre de Musso). Matthew est professeur de philosophie à Boston, et veuf. Après avoir perdu sa femme dans un accident de voiture un an auparavant, il se retrouve seul à élever sa petite fille de quatre ans. Emma et Matthew se rencontrent grâce à Internet et une idylle se noue rapidement entre eux. Ils décident de se rencontrer dans un petit restaurant de New York et sont tous les deux à l’heure au rendez-vous. Pourtant, ils ne dîneront pas ensemble ce soir-là.

A la lecture du résumé, pas de doute, on est dans un Musso pur jus :

  • Une romance
  • Un soupçon de fantastique (qui parfois s’explique rationnellement, parfois non, à vous de découvrir le pot aux roses dans celui-ci)
  • Un cadre américain

Rien de nouveau sous le soleil, Musso applique dans Demain une recette qui marche toujours : une intrigue qui happe dès les premières pages, des rebondissements haletants, une écriture simple, très cinématographique (qui d’ailleurs s’améliore avec le temps), des références ancrées dans la culture moderne. Certes, la recette n’évite pas toujours certains clichés (le prof de philo qui fait craquer toutes ses élèves, bon). De plus, les personnages principaux se ressemblent furieusement d’un livre à l’autre et sont parfois caricaturaux ou grossièrement croqués. Ainsi, le personnage de la petite fille de Matthew n’est par exemple absolument pas crédible (je vous mets au défi de trouver une petite fille de quatre ans qui réclame Game of Thrones à la télé…) et certaines réactions d’Emma et Matthew laissent parfois pantois. Cependant, la construction de l’histoire est comme souvent très astucieuse et le plaisir de lecture est bien là.

Musso garde donc les mêmes ingrédients, mais là où il surprend, c’est dans la dimension ‘thriller’ qu’il imprime désormais à ses histoires. Je l’avais beaucoup appréciée dans L’appel de L’Ange, un peu moins dans Demain. Même si elle rythme incontestablement le livre, je suis cependant restée sur ma faim sur la partie romance, qui reste superficielle et peu attachante (pour ma part, je n’ai vraiment pas accroché au personnage d’Emma).

On pourrait dire que Demain se résume finalement à l’association d’une histoire d’amour pas très touchante et d’un thriller correct, loin malgré tout des maîtres du genre. Pourtant, l’ensemble fonctionne et une fois qu’on a commencé, on lit Musso comme on regarde un film et on ne peut plus le lâcher avant la dernière page. Alors est-ce que je me plongerai dans Central Park, dernier né en date ? Certainement.

 

Genesis – Bernard Beckett

genesis beckettJ’ai annoncé la couleur dès ma présentation : je suis férue de fantastique et de science-fiction. Si j’en regarde beaucoup sur petit et grand écran, j’en lis curieusement peu alors que les monuments ne manquent pas en la matière. Qu’à cela ne tienne, une amie m’a récemment conseillé le petit roman Genesis du néo-zélandais Bernard Beckett. Une réflexion sur l’intelligence artificielle et la condition humaine, je ne pouvais pas refuser le voyage.

Alléchée et très décidée, je l’ai donc commandé sur le champ en Kindle, en anglais même si je ne l’ai pas fait exprès (voilà ce que c’est de ne pas pouvoir feuilleter ce qu’on achète ^^) et cette lecture a été, disons-le, une excellente surprise.

L’histoire : dans un monde futuriste reconstruit et en paix suite à la Dernière Guerre, Anaximandre est une jeune étudiante dont l’ambition est d’intégrer la fameuse Académie. Aujourd’hui, elle passe son examen d’entrée qu’elle prépare intensivement depuis des mois avec son mentor Périclès : un oral de quatre heures devant trois examinateurs, sur le thème de son choix. Anax commence alors à présenter son sujet, qu’elle connaît sur le bout des doigts : la vie d’un certain Adam Forde, dont l’existence a changé le cours de l’Histoire du monde…

Original, ce livre l’est, sans conteste. Par la forme, déjà, puisque toute l’histoire repose uniquement sur l’entretien d’Anax avec les trois examinateurs. On est donc dans un huis-clos dont on se demande au départ où il va mener, et qui finit ni plus ni moins par mettre au coeur de l’intrigue quelques-unes des questions fondamentales de la philosophie : qu’est-ce qui définit l’essence de notre humanité ? Qu’est-ce que la conscience ? Qu’est-ce que l’âme ? Qu’est-ce qui différencie l’humain de la machine ?

Entre exposition du sujet et questions piège, entre phases d’examen et de pause, le destin d’Anax sera scellé au bout de ces cinq heures. Mais il ne faut pas en dire trop car en plus de sa réflexion existentielle (qui en passant est une très bonne intro à la philo), l’ouvrage propose une fin originale et plutôt bien amenée. Pour les vieux briscards de la science-fiction, le premier twist ne sera pas une grande révélation, mais la toute fin est quant à elle vraiment surprenante, voire bouleversante.

Un petit livre donc, mais avec une portée qui s’avère fascinante, car la science-fiction n’est jamais aussi savoureuse que quand elle fait travailler nos méninges.

Les Outrepasseurs – tome 1 : Les Héritiers

Les outrepasseurs tome 1 - Cindy Van WilderLire le livre d’une personne qu’on connaît (virtuellement ou dans la « vraie » vie) a toujours un petit côté excitant. C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai abordé le premier tome de la trilogie Les Outrepasseurs : Les Héritiers, puisque j’ai connu la Cindy van Wilder blogueuse avant la Cindy écrivaine.

Les Outrepasseurs, c’est l’histoire de Peter, un jeune garçon comme les autres, du moins jusqu’au jour où il découvre que sa vie n’est pas tout à fait celle qu’il croyait. Echappant de peu à une attaque où il manque d’être tué, il est emmené par sa mère dans une demeure, la Lion House, où il est censé obtenir des réponses. Il y fait la connaissance d’un être étrange et impressionnant, Noble, et apprend avec stupéfaction que lui-même et d’autres jeunes gens font partie d’une lignée dont il ne soupçonnait même pas l’existence. Il va également découvrir un monde sombre et effrayant où se tapissent des êtres maléfiques et peu recommandables, les Fés, très éloignés des gentils petits êtres ailés dépeints dans l’imaginaire populaire.

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas attelée à un roman fantastique axé jeunesse, mes dernières lectures du genre remontant aux sagas Harry Potter qu’on ne présente plus, et A la Croisée des Mondes de Philip Pullman.

Première bonne surprise : l’écriture. Je suis un peu une maniaque en la matière et un style agréable contribue toujours de façon non négligeable à mon plaisir de lecture, de même qu’un style approximatif peut m’agacer au plus haut point et me gâcher une bonne histoire. J’ai donc beaucoup apprécié le style de Cindy, à la fois fluide, précis et dynamique. De plus, Cindy affirme son positionnement Young Adult, en livrant des passages sombres, d’autres parfois osés, propres à séduire un public plus mature.

Deuxième bonne surprise : les différentes époques de l’histoire. L’histoire se découpe en effet en deux lignes de récit parallèles, une première se déroulant à notre époque, dans le monde de Peter, et une seconde au Moyen Age. Et là, je salue au passage le travail de Cindy sur le vocabulaire et les mots soigneusement choisis, rendant chaque époque du récit crédible et vivante. Cette structure, le passé éclairant le présent, n’est pas sans rappeler Les Larmes Rouges que j’ai lu récemment. Mais là où Georgia Caldera tombait dans l’écueil de la répétition et des longueurs, Cindy a eu la bonne idée de déséquilibrer les deux parties, faisant la part belle à l’action passée, afin de ne pas en casser le rythme. L’action et le suspense montent donc crescendo, même lors des retours au présent jusqu’à…

… la troisième bonne surprise : à la fin du tome, qui est en fait le volume d’exposition de la trilogie,  je n’avais qu’une envie, connaître la suite. Pari gagné donc.

Alors oui, le nombre de personnages m’a parfois un peu perdue et j’aurais peut-être aussi aimé que les caractères soient un peu plus approfondis. Il faut dire que sept familles sont concernées, sur deux générations (pour le moment). Cela fait beaucoup de monde et en outre, les prénoms se retrouvent d’une époque à l’autre. Ceci dit, si je n’avais pas lu la version Kindle (une première pour moi qui suis pourtant très attachée au papier), j’aurais peut-être vu avant d’arriver à la fin que Cindy avait fait un petit récapitulatif bienvenu des arbres généalogiques dans les dernières pages et j’aurais également mieux profité de la très belle couverture dont bénéficie l’ouvrage.

Quoi qu’il en soit, le deuxième tome, La Reine des Neiges, est à paraître en septembre 2014, et j’en serai certainement. To be continued…