9 semaines 1/2 : ancêtre de Fifty shades of Grey ?

Il y a plusieurs mois de ça, je me suis mis en tête de regarder de vieux films que tout le monde connaît, mais que je n’ai jamais vus (mieux vaut tard que jamais, il paraît). Pas forcément du grand cinéma, mais le genre de films dont on me dit « Quoi ?? Tu ne l’as pas vu ? – Eh non. » En vrac, j’ai donc vu récemment, et pour la première fois, des films comme Shining, Dirty Dancing (rhaaa Patrick…), ou Top Gun (qui ne m’avait tellement pas laissé un grand souvenir qu’en fait je suis presque sûre que je l’avais déjà vu). Dans le même ordre d’idée, j’ai donc jeté mon dévolu à la médiathèque sur le DVD de 9 semaines 1/2 d’Adrian Lyne.

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Synopsis : Elizabeth, divorcée, travaille à la Spring Street Gallery, une galerie d’art de New York. C’est en faisant ses courses chez un épicier chinois qu’un homme la remarque et provoque chez elle un certain émoi. Ce mystérieux inconnu ne tarde pas à l’aborder et l’invite à déjeuner dans un restaurant italien. (Source : Allociné)

J’avoue, je suis entrée dans le film sans en attendre grand chose, l’esprit neuf. 1h55 plus tard, j’étais totalement emballée par le cocktail acteurs stars / ambiance full 80’s / BO culte. Même si l’histoire ressemble à s’y méprendre celle de Fifty shades of Grey (dont j’ai chroniqué les 160 pages que j’ai réussi à lire ici) avec son héros un peu dérangé et dominateur, la comparaison s’arrête là.

Déjà – et c’est fondamental dans ce genre de films – le couple Kim Basinger / Mickey Rourke fonctionne à merveille, tant dans les scènes de complicité amoureuse que dans les scènes torrides, et on croit à cette histoire d’amour passionnée, charnelle, douloureuse et toxique à la fois. Il faut dire que là où un Jamie Dornan est aussi expressif qu’une bernique sur son rocher, un épisode de l’inspecteur Barnaby (ou toute autre image de votre choix évoquant un ennui profond), le moindre regard de Mickey Rourke – qui joue pourtant à l’économie dans ce film – a le pouvoir d’enflammer la moindre culotte passant dans un rayon d’1 km. Et quand on voit à quoi il ressemble aujourd’hui, ce n’est pas peu dire.

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Quant à Kim Basinger, sublime et au sommet de sa beauté, on lui pardonne aisément le côté parfois un peu nunuche (ou touchant, c’est selon) de son personnage, tant elle dégage une sensualité volcanique. Et côté hot, on en a pour son argent. Le film regorge de scènes érotiques à l’ambiance très réussie, dont certaines sont devenues cultes : Kim seule lorsqu’elle visionne ses diapositives d’oeuvres d’art, Kim et son célèbre strip-tease sur le tube de Joe Cocker, les jeux du couple à base de nourriture et d’yeux bandés, … Le film transpire ainsi tellement la sensualité que le seul aperçu furtif d’un téton de Kim Basinger est cent fois plus évocateur qu’une Dakota Johnson totalement nue recevant la fessée.

Enfin, l’histoire se déroule dans les années 80, et j’adooooore les années 80, avec son lot de coiffures et de tenues improbables, de chansons cultes (on a surtout retenu You can leave your hat on, mais on peut aussi entendre le Slave to love de Brian Ferry sur la BO du film), son ton libéré et décomplexé. Ainsi, là où Fifty Shades est étonnamment puritain malgré son thème, le côté sulfureux et assumé de 9 semaines 1/2 fait un bien fou. Biancat approved.

Films, séries, bouquins, musique : ce que j’ai aimé en 2018

Depuis plusieurs années, j’ai un peu de mal à aller au cinéma ou encore à lire beaucoup. Je regarde moins de séries que je n’en aurais envie, je découvre moins de nouvelles musiques que je ne le souhaiterais. Néanmoins, en 2018, j’ai fait quelques découvertes, eu des coups de coeur, que je partage avec vous 🙂

Côté films

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Mon crush de l’année, c’est Ready Player One de Steven Spielberg. Pour ceux qui ont eu la chance de grandir dans les années 80 et qui sont fans de science-fiction, ce film est une véritable madeleine de Proust, comme peut l’être l’incontournable Stranger Things.

Si l’histoire peut sembler classique pour le genre, tout le reste vaut sacrément le détour : les clins d’oeil permanents à la pop culture (adeptes des jeux vidéo à l’ancienne, ce film est pour vous !), les multiples références cinématographiques, la musique 80’s, ou encore l’imagination folle du film. J’ai adoré.

Mon second coup de coeur, c’est Coco.

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Ok je triche un peu car le film est sorti fin 2017, mais l’ayant revu avec les enfants en 2018, on va dire que ça compte 😉 Donc Coco : sans doute ma plus grosse claque par un film d’animation, juste avant Vice-Versa qui m’avait déjà bien renversée.

Une pure réussite que l’histoire de ce petit garçon dont la famille a banni la musique de son quotidien suite à un drame familial, et qui va se retrouver projeté accidentellement dans le monde des morts. Coco, c’est un univers ultra-coloré, 100% musical (ah, la place de la musique dans Coco…) et terriblement émouvant. Qui n’a pas versé une larme devant ce final ô combien magique et poignant ?

Côté séries

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Mon award du plus gros coup de coeur de l’année revient à The Haunting of Hill House que j’ai chroniqué ici. Mêlant drame familial et histoire de maison hantée, ce show Netflix est une pure merveille qui happe totalement le spectateur tout au long de ses 10 épisodes.

Sans user du jumpscare à outrance, la série sait effrayer (et bien) juste quand il le faut, tout en jouant sur toute une palette d’émotions. Avec la famille Crain, j’ai eu peur, j’ai vibré, j’ai été émue, et je n’en attendais pas tant.

Cette année, toujours sur la plateforme Netflix, j’ai aussi aimé Captive.

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Avec dans le rôle titre la délicieuse Sarah Gadon (que j’avais découverte dans la très réussie 22.11.63 avec James Franco), cette série en costume est l’adaptation d’un autre roman de Margaret Atwood, auteur de The Handmaid’s Tale (que j’ai lu récemment et aimé au moins autant que la série du même nom !).

A travers l’histoire d’une domestique irlandaise émigrée au Canada, meurtrière supposée de ses maîtres, on suit également les premiers pas des aliénistes, spécialistes des maladies mentales du XIXème siècle. Un peu moins prenante que The Handmaid’s Tale, cette mini-série de 6 épisodes mérite malgré tout d’être visionnée, rien que pour son final ambigu que j’ai trouvé scotchant.

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Enfin, en 2018, j’avais envie de regarder un manga et mon choix s’est porté sur Fullmetal Alchemist : Brotherhood. L’histoire : en tentant de faire revenir leur mère décédée grâce à l’alchimie, les frères Elric paient un lourd tribut à cet essai malheureux. Ainsi, Edward perd un bras et une jambe, tandis qu’Alphonse perd son corps entier et que son esprit se retrouve emprisonné dans une armure. Persuadés que la pierre philosophale leur rendra leur corps, ils partent à la recherche de ce secret bien gardé au prix de multiples aventures.

Histoire riche et mature, sombre parfois, humour, personnages forts, émotion, tout y est pour faire de ce manga une série géniale dont j’ai littéralement dévoré les 62 épisodes.

Côte livres

Après une décevante Fille de Brooklyn de Guillaume Musso (même si j’oublie ses livres à peine lus, Musso c’est mon petit plaisir coupable ^^)

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et un virage de l’auteur vers le thriller qui me laisse un peu dubitative, j’ai voulu découvrir une des références du genre : Frank Thilliez. N’ayant pas envie de me lancer dans une série de livres à suivre avec des personnages récurrents, j’ai opté pour un stand alone : Rêver.

Le roman met en scène une héroïne narcoleptique qui a survécu miraculeusement à un accident qui a coûté la vie à son père et à sa fille. En parallèle, des enfants disparaissent. Dans ce roman, la maladie de l’héroïne est prétexte à une savante déstructuration de la narration. C’est tout simplement génial et on ne peut pas le lâcher avant la fin des presque 700 pages. Le prochain dans ma PAL : L’anneau de Moebius.

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Avec Il est grand temps de rallumer les étoiles de Virginie Grimaldi, que j’ai reçu en cadeau à mon anniversaire, on change totalement de style. Divorcée et vivant seule avec ses deux filles, Anna vient de perdre son job et décide de faire un road trip en camping-car direction la Scandinavie avec ses filles. Ainsi, Anna, Chloé et Lily vont raconter le voyage à trois voix.

Moi-même séparée avec deux filles, je me suis surprise à me projeter à fond, tant dans le personnage d’Anna, que dans le personnage de sa fille de 12 ans qui narre l’aventure à travers son journal intime, qui est à mourir de rire. Page après page, j’ai tour à tour ri (beaucoup) et pleuré (beaucoup), comme dans la vraie vie, et j’ai beaucoup aimé.

Côté musique

Je ne vais pas très souvent en concert mais en mars, je suis allée voir Calogero à l’Arena de Brest, sur sa tournée Liberté Chérie. Je gardais un excellent souvenir de lui sur une scène parisienne en 2004, qui ne s’est pas démenti. Spécialiste de la nostalgie moi-même (je suis Cancer, on ne se refait pas…), je n’ai pu qu’avoir le coup de coeur pour cet album marqué par l’empreinte des années 80.

Oui, j’ai les mêmes souvenirs d’odeurs de trousse, de « je préfère qu’on reste amis » ou d’un couloir qui fout la frousse, comme il l’évoque dans « Fondamental ». Et oui, je me souviens parfaitement de l’année 1987, de l’URSS, de George Michael et son « I want your sex » ou des crayons dans les cassettes.

Ayant eu le coup de foudre en 2018 pour le Sh’bam à ma salle de sport comme je le racontais ici, j’ai aussi écouté beaucoup de musiques de fitness l’année dernière, et notamment d’électro house. Dans le lot, j’ai eu le coup de coeur pour un duo de DJs néerlandais appelé Sick Individuals. Avec ce morceau que j’écoute toujours à fond dans ma voiture, quand les BPM montent, à chaque écoute j’ai les poils et j’ai envie de danser ^^ (en plus le clip est super sympa…).

Enfin, même s’il est sorti avant, mon morceau préféré en 2018 doit être Porto Vecchio de Julien Doré, que je trouve tout simplement parfait ❤

Et vous, qu’avez-vous aimé en 2018 ?

Vice-Versa : la claque émotionnelle

Hier soir, les Fripouilles et moi étions en solo, ce qui signifiait une soirée film / pizza / Fanta citron. Au programme : Vice-Versa, dernier Disney Pixar en date. Tellement encensé par la critique (4,4 sur Allociné, excusez du peu), j’avais un peu peur d’être déçue et de passer à côté du phénomène. Eh bien pour moi, c’est un 5, et un grand.

vice-versa-afficheSynopsis : Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie… (Source : Allociné)

Outre son idée de base absolument géniale, Vice-Versa n’est ni plus ni moins qu’une véritable bombe émotionnelle. Normal, me direz-vous, vu le thème du film ! Impeccablement écrit, le métrage nous fait plonger allègrement dans les méandres de la psyché de la petite Riley, faisant un parallèle parfait entre le travail intérieur de ses Emotions et le vécu de la petite fille. Instantanément attachants, les petits personnages qui campent ces Emotions sont, sous un aspect enfantin, en réalité croqués avec beaucoup de subtilité et de justesse. Le séisme qui surgit dans la vie de Riley dès le début du métrage touche aussi immédiatement le spectateur, lui assénant un sentiment implacable d’empathie pour cette petite fille déracinée.

Fait surprenant à la fin du film, et même si c’est souvent le cas de l’animation contemporaine, j’ai eu plus que jamais l’impression que le message s’adressait tout autant, voire plus, aux adultes qu’aux enfants. Une impression tenace que le film agissait tel un miroir, traitant de thèmes auxquels nous autres adultes avons tous été confrontés : la perte des repères et des racines, la prise de conscience du monde des grands, l’abandon de l’enfance et l’innocence perdue, le difficile passage à l’adolescence, la fuite du temps, la construction de notre identité profonde par les événements, les émotions, et les souvenirs … la Vie en quelque sorte. Certains passages sont d’ailleurs tellement bien sentis et émouvants qu’ils m’ont tiré à plusieurs reprises quelques (non, j’avoue, de nombreuses) larmes d’émotion (CQFD).

Néanmoins, loin d’être un film uniquement intelligible par les adultes (même si certains concepts, comme l’abstraction, leur était sans nul doute destinés), j’ai pu constater que mes Fripouilles avaient elles aussi été totalement conquises par ce voyage cérébral hors du commun. Intelligent, poignant, ambitieux, génial, inventif, foisonnant, pétillant, … on ne peut tarir de superlatifs devant cette petite merveille tout simplement brillante. Pour moi, un enchantement aux allures de chef d’oeuvre absolu, à côté duquel on ne peut pas passer, et sans doute le meilleur Pixar.

New York Melody : un coup de coeur pour les 2 ans du blog !

Ce matin, j’avais un petit message de WordPress qui me rappelait qu’aujourd’hui la Biancat’s Room fête ses deux ans 🙂 Alors un gros bisou et un énooooorme merci à tous ceux qui me suivent encore !

Un blog’anniversaire, c’est un bon jour pour partager un coup de coeur. Cette semaine, étant donné que Chéri était en déplacement, j’ai voulu en profiter pour faire un marathon de films et de séries de filles. En véritablité (mot inventé par ma Grande Fripouille, mais très à-propos), je n’ai tenu que 3 jours.

J’ai démarré par la fin de la saison 6 de The Vampire Diaries, qui m’a fait pleurer pendant l’intégralité du season finale. J’ai terminé par Il était temps, une bluette pseudo-fantastique d’une platitude absolue, avec un acteur au look d’étudiant en école de commerce sur lequel j’ai fait un blocage dès la première minute. Et entre les deux, le coup de coeur : New York Melody, ou plutôt Begin Again en VO, avec Keira Knightley, Mark Ruffalo et Adam Levine (oui, je plaide coupable, au départ, j’ai surtout regardé le film pour lui).

begin-again-posterL’histoire : Gretta et son petit ami viennent de débarquer à NYC. La ville est d’autant plus magique pour les deux anglais qu’on leur propose de venir y vivre pleinement leur passion : la musique. Le rêve va se briser et l’idylle voler en éclats quand, aveuglé par la gloire naissante, il va la plaquer pour une carrière solo et… une attachée de presse.
Ses valises prêtes et son billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier l’emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter. Dans la salle, un producteur s’adonne à sa plus dangereuse passion : l’alcool. Revenu de tout, du succès et de sa gloire passée, amer, rancunier, il a perdu le fil de sa vie… Et soudain il entend cette voix, découvre cette grâce, ce talent brut et authentique… Une rencontre enchantée qui pourrait finir en chansons… (source : Allociné)

Disons-le tout net : j’ai adoré ce film. Le scénario n’est certes pas d’une folle originalité, mais tout dans ce film est attachant. Du joli filet de voix de Keira Knightley au charme un peu nounours de Mark Ruffalo, en passant par la façon que John Carney a de filmer New York. Et que dire de la dernière prestation d’Adam Levine sur scène, absolument craquante !

Contrairement à ce que le synopsis peut laisser croire, ce film n’est pas vraiment une comédie romantique, on y parle d’amour, oui, mais c’est surtout d’amour de la musique dont il s’agit. Et de la musique, il y en a beaucoup. Pas d’une grande originalité non plus, mais de celle qui donne le sourire et qui reste dans la tête. A tel point qu’après avoir vu le film, je me suis passé la BO en boucle pendant plusieurs jours !

Begin Again, c’est aussi une histoire de rêves, thème qui m’est particulièrement cher : rêves de gloire pour certains, rêves plus modestes pour d’autres. A ce titre, la fin du film laisse un sentiment de bien-être qui se poursuit bien après le visionnage et ça fait du bien. Sorti un peu dans l’indifférence l’été dernier, ce joli petit film sans prétentions est une véritable bouffée d’air frais et vaut vraiment le détour. En tout cas, moi je suis tombée sous le charme !

Et pour ne pas changer de mes habitudes, je vous propose deux versions alternatives du morceau-titre du film, qui a été nominé aux Oscars cette année. Interprété à deux moments différents par Adam Levine et Keira Knightley, chaque version a sa propre couleur, même si ma préférence va à la version d’Adam. Alors… #teamAdam ou #teamKeira ? 🙂

Maléfique

malefiqueTemps de pluie un dimanche après-midi = après-midi canapé avec les Fripouilles avec au programme : Maléfique. Dans ce long métrage sorti en 2014, les studios Disney revisitent la Belle au Bois Dormant, avec dans le rôle-titre la sculpturale Angelina Jolie.

La Belle au Bois Dormant version vintage ne fait pas partie de mes Disney préférés : personnages très manichéens (à cette époque, il faut bien avouer que les méchants de Disney étaient juste méchants parce queeeeeeee !!!!), histoire simplette… Du coup, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec cette version filmée. Y allant sans trop d’a priori, la surprise a donc été très bonne, voire excellente.

Tout d’abord visuellement, le film est un enchantement. Les paysages féeriques de la Lande, les petits personnages de la forêt, la charmante chaumière au milieu des bois, même les trois petites fées marraines d’Aurore, tout est prétexte au ravissement. Même les scènes plus épiques sont impressionnantes et ne manquent pas de panache.

Par ailleurs, là où le dessin animé ne faisait pas vraiment dans la nuance, le film ne déçoit pas. On reboot et cette fois, c’est à travers les yeux de Maléfique que nous redécouvrons l’histoire. Maléfique, cette jeune fée pure et tendre, qui à la suite d’une ignoble trahison (ah, ces humains et leurs travers…), va devenir celle que l’on connaît. Même si je n’en ai jamais été très fan en tant qu’actrice, je dois admettre qu’Angelina Jolie incarne le personnage à la perfection. En plus d’être absolument sublime, elle délivre un jeu délicat et subtil, rendant l’évolution psychologique de Maléfique très crédible. Le personnage, certes charismatique dans le dessin animé mais peu travaillé, en devient poignant, et sa relation avec Aurore (douce Elle Fanning) tendre et attachante.

Enfin, ce qui fait également l’intérêt du film, c’est la lignée dans laquelle il s’inscrit : cette nouvelle tendance des histoires de princesses Disney où le prince n’est plus si charmant que ça et peut même faire figure de grand méchant. Et où les femmes, surtout, reprennent le pouvoir et le contrôle de leur destinée. La conclusion du film n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle d’une certaine Reine des Neiges (libéréééée… délivréééée, je… enfin vous voyez, quoi).

En résumé, si j’avais moins aimé les adaptations filmées de Blanche-Neige par exemple, j’ai été totalement emballée par cette nouvelle mouture de la Belle au Bois Dormant, qui conjugue avec brio éblouissement visuel et émotion, pour ravir notre âme d’enfant 🙂

La vie rêvée de Walter Mitty

la-vie-revee-de-walter-mitty-ben-stillerLa semaine dernière, on m’a demandé mon avis éclairé (oui, oui ^^) sur le film de Ben Stiller sorti en 2014 La vie rêvée de Walter Mitty. Ni une ni deux, je me suis donc attelée à la tâche.

L’histoire : Walter Mitty, grand rêveur timide et effacé, travaille depuis 16 ans en tant qu’archiviste de photographies pour le magazine Life. Progrès oblige, le journal prépare son dernier numéro papier avant son passage à l’ère 2.0. Pour illustrer la toute dernière couverture du magazine, le photographe Sean O’Connell envoie à Walter une pellicule, lui recommandant d’utiliser un cliché particulier… que Walter ne retrouve pas. En suivant les indices qu’il va dénicher sur les autres photos de la pellicule, Walter va partir, au fil d’un incroyable voyage qui va changer sa vie, à la recherche du cliché perdu.

Je partais avec un a priori très positif sur ce film. Ben Stiller est en effet un acteur que j’apprécie beaucoup : au-delà de son talent comique, les personnages qu’il interprète sont souvent empreints d’une certaine tendresse, qui le rendent sympathique et attachant. D’autre part, je ne rechigne jamais devant un film dont le thème est de partir à la poursuite de ses rêves.

Cependant, en dépit de très bons aspects, j’ai trouvé que le film n’était pas une réussite totale. Si Ben Stiller est égal à lui-même dans un personnage lunaire qui lui va comme un gant, le film, lui, n’arrive pas toujours à faire mouche, hésitant, tout comme son personnage principal, entre la rêverie pure – à ce titre, les scènes de divagation de Walter sont plutôt réussies – et un traitement plus réaliste. La transition entre l’ancienne vie de Walter et le début de ses aventures réelles est amorcée de façon un peu maladroite, manquant d’envol et de lyrisme malgré une bande-son de qualité (merci au Space Oddity de David Bowie et son Major Tom !). On pourrait également reprocher au film de proposer quelques clichés, comme celui de l’homme qui se découvre au contact d’une nature splendide et sauvage. Mais est-ce vraiment un cliché ? Peut-on réellement se lasser de cette aspiration à la beauté ?

Et côté beauté, le film nous en sert un rayon : les paysages sont sublimes, et nous donnent de furieuses envies de tout plaquer pour un immense bol d’air frais. Malgré ces qualités esthétiques, la partie médiane du film fait dans la longueur, là où on attendrait plus de rythme et d’émotion. Heureusement, le métrage finit par trouver son ton et par prendre de la hauteur et de la force dans son propos, pour nous embarquer (enfin) dans le magnifique voyage et la transformation intérieure de Walter. Outre l’intérêt du récit initiatique, la fin du film, très émouvante, est également un hommage appuyé à une époque révolue : le papier du journal, les photos en argentique, ainsi que les hommes et les femmes derrière les images et les mots.

Ainsi, même s’il va moins loin dans l’imagination qu’un Tim Burton avec Big Fish par exemple, Ben Stiller nous offre avec La vie rêve de Walter Mitty un très joli film, à la fois optimiste et nostalgique, qui délivre un beau message humaniste de réalisation de soi. De quoi nous donner envie d’enchanter nos quotidiens.

‘En Quête de Sens’ : le film arrive dans les salles le 28 janvier

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Libertés bafouées dans le sang, peuple qui réclame le retour de la peine de mort, jeunes qui partent faire le djihad parce que nos sociétés n’offrent plus d’élan et d’espoir suffisant… L’époque est sombre. Ainsi, peut-être est-il temps que l’humanité retrouve son essence, et du sens. Quel meilleur moment pour parler de la sortie du film En Quête de Sens, auquel j’avais consacré un billet il y a quelques mois ?

Pour rappel, les deux réalisateurs Marc de la Ménardière et Nathanael Coste, étaient partis pour une sorte de voyage initiatique, à la rencontre de différentes personnalités d’horizons divers (philosophes, scientifiques, chamanes, activistes, …) qui incarnent le monde de demain. Autant de points de vue qui se rejoignent à l’unisson sur la nécessité du retour à l’essentiel : vivre en accord avec la planète et avec nous-mêmes, dans le respect et la tolérance.

Ce projet indépendant, mené à bout de bras par les réalisateurs, monté grâce à un financement participatif et auto-distribué, va finalement prendre le chemin des salles obscures à partir du 28 janvier 2015. Un DVD pourra également être commandé sur le site.

Par les temps qui courent, les messages d’espoir pour le futur ne peuvent que nous faire avancer, alors préférons regarder vers la lumière que vers les ténèbres.

Pour connaître le calendrier et les lieux de projection, en France et en Belgique, cliquez ici.
Pour aller voir la page facebook : cliquez ici.

La bande annonce :

Film : Jack et la mécanique du coeur

Pour ceux à qui je ne l’ai pas encore souhaitée, une merveilleuse année 2015 à tous ! Au-delà des bonnes choses habituelles (que je vous souhaite quand même, bien sûr 😉 ), j’espère surtout que cette année, vous serez surpris : par la Vie, par vous-mêmes, par vos rencontres, et par vos découvertes !

Et puisqu’on parle de découvertes… J’ai vu cette semaine, au cours de mes après-midis « canap’ de Noël » avec mes fripouilles, le film d’animation Jack et la Mécanique du coeur, sorti en 2013.

jack-et-la-mecanique-du-coeurL’histoire : « Édimbourg 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Le Docteur Madeleine le sauve en remplaçant son cœur défectueux par une horloge mécanique. Il survivra avec ce bricolage magique à condition de respecter 3 lois : premièrement ne pas toucher à ses aiguilles, deuxièmement maîtriser sa colère et surtout ne jamais Ô grand jamais, tomber amoureux. Sa rencontre avec Miss Acacia, une petite chanteuse de rue, va précipiter la cadence de ses aiguilles. Prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel un Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais, à Paris jusqu’aux portes de l’Andalousie.  » (source : Allociné)

Pour la petite histoire, c’est Mathias Malzieu, chanteur et guitariste du groupe Dionysos, qui a réalisé lui-même ce film d’animation, directement inspiré de son livre La Mécanique du coeur, et de l’album éponyme du groupe. Un mélange surprenant, à la fois magique et triste.

Dès la première scène, on est conquis par la beauté des images – magnifiques paysages d’hiver, superbe Edimbourg –  qui font immanquablement penser à l’univers burtonien. Pourtant, le film s’en éloigne aussi avec les premières notes de musique, composées par Dionysos, qui surprennent pour un film de ce genre. Je l’avoue, j’ai eu du mal au départ car la musique du groupe, peu onirique, ni même très mélodieuse, mais toutefois très présente, dénote un peu avec cet univers fantastique. De même, les voix ne sont pas toujours en accord avec les personnages, trop impersonnelles (Jack, doublé par Mathias Malzieu) ou trop typées (Joe, doublé par Grand Corps Malade). Puis avec l’apparition de Georges Méliès (excellent Jean Rochefort), personnage lunaire et farfelu, et de l’irrésistible Miss Acacia, interprétée par la délicieuse Olivia Ruiz, on finit par se laisser emporter par l’ambiance steampunk / gothique et par le romantisme de l’histoire de Jack à la recherche de sa Dulcinée. Visuellement, à côté des images numériques, certes très belles, et des visages un peu trop lisses, la bonne idée vient des scènes de train, animées à l’ancienne, conférant une inventivité et une fraîcheur bienvenues au film.

Pourtant, malgré de nombreuses qualités, le métrage se révèle un peu long et manque d’un peu de souffle et de densité pour emporter totalement l’adhésion. En outre, sa noirceur ne le destine pas vraiment aux jeunes enfants. Défauts que l’on oublie néanmoins lorsqu’on arrive à la scène de fin, émouvante et poétique, qui conclut l’histoire de Jack en nous laissant avec un petit pincement au coeur.

Les perles SF / Fantastique du Direct To Video

J’évoquais il y a quelques temps mes semi-déceptions cinématographiques SF / Fantastique de l’année. Hormis quelques exceptions, je faisais le constat de beaucoup d’action pour peu de réflexion ou d’émotion. Finalement, c’est du Direct to Video, ces films à petits budgets qui ont zappé la case salles obscures, que sont venues pour moi les surprises les plus sympathiques.

PREDESTINATION_27X40_R3MECH.inddPredestination – 2014

L’histoire : le héros est Agent temporel. Pour son ultime mission, il doit arrêter un dangereux criminel qui n’a eu de cesse de lui échapper.

Difficile de résumer ce petit film de science-fiction, dont le pitch ne fait vraiment pas honneur à l’histoire. Ethan Hawke, qui a déjà fait des incursions dans la SF (Bienvenue à Gattaca) voire même dans l’horreur (Sinister) y interprète un Agent temporel dont le métier est l’arrestation de criminels avant qu’ils ne commettent leur délit. De retour dans les années 70, il fait un soir la connaissance d’un homme mystérieux qui lui raconte son histoire. Plutôt lent au démarrage, le film déroule progressivement des faits qui vont finir par s’imbriquer dans un scénario assez incroyable qui donne le vertige, pour peu que l’on accepte de ne pas y trouver une cohérence absolue (c’est de la SF !). Je pensais avoir déjà vu beaucoup de choses en matière de cinéma fantastique, mais je dois avouer que j’ai trouvé l’idée de base de ce film (à ne surtout pas révéler, bien sûr !) extrêmement osée, et de ce fait vraiment jouissive. Ajoutez à cela l’excellente interprétation d’Ethan Hawke et de l’étonnante Sarah Snook, et vous tenez là une des jolies surprises de 2014, qui aurait amplement mérité sa sortie en salles.

triangle-filmTriangle – 2009

L’histoire : Un groupe d’amis se retrouve sur un voilier pour une balade en mer.  Après une tempête aussi inattendue que violente, le voilier se retrouve perdu au large. Quand un mystérieux navire apparaît, ils pensent être sauvés. En montant à bord, ils découvrent un bateau en apparence désert, où ils n’ont pas l’impression d’être seuls. Peu à peu, la peur s’instille…

A la lecture du résumé et pendant la première demi-heure de film, on pourrait croire à un énième slasher à la Scream, d’où sa classification – à tort – dans les films d’épouvante/horreur. Pourtant, à partir du moment où l’impression de déjà-vu ressentie par le personnage principal, interprété par Melissa George, devient prégnante et que l’histoire prend un tournant surnaturel, on entre dans un autre film. Boucle temporelle infernale ? Héroïne paranoïaque ? Hallucinations ? Au spectateur de découvrir le fin mot d’une histoire au demeurant assez angoissante, qui laisse le champ libre à diverses interprétations. En effet, une fois passé le générique de fin, une foule de questions se presse, les pièces du puzzle s’assemblent – plus ou moins bien – et les thématiques se font jour : culpabilité, rédemption, fatalité, références mythologiques, … Ainsi, Triangle est un petit film, certes un peu répétitif, mais qui propose des idées scénaristiques intéressantes et plus profondes qu’il n’y paraît, dès lors qu’on dépasse le premier niveau de narration. J’ai aimé.

Le blockbuster n’est plus ce qu’il était…

les-gardiens-de-la-galaxie-afficheHier soir, je suis allée voir Les Gardiens de la Galaxie, dernière mouture Marvel, et un constat s’est imposé à moi : les blockbusters de science-fiction 2014 ont décidément bien du mal à voler beaucoup plus haut que leurs engins spatiaux. Hormis le récent X-Men : Days of future past, d’excellente facture, ceux que j’ai pu visionner cette année ne m’ont pas procuré de grandes émotions.

Visuellement, tout commençait bien pourtant. Que ce soit Snowpiercer (bon ok, celui-là date de fin 2013, mais moi je l’ai vu cette année…) et ses belles images d’un monde recouvert par les glaces, Les Gardiens de la Galaxie avec ses combats spatiaux épiques ou encore les acrobaties plus vraies que nature de Spiderman, on en a eu plein la vue. A condition d’aimer les images numériques (en même temps, elles sont un peu incontournables en SF), la cuvée 2014 n’a pas été avare en effets spéciaux spectaculaires et le spectateur en a eu pour son argent.

spiderman-le destin d un hérosLe problème, c’est qu’il ne restait vraisemblablement plus de budget pour payer des scénaristes dignes de ce nom. Là où X-Men : Days of future past jouait de façon virtuose avec un scénario multidimensionnel, Spiderman, le destin d’un héros se résume à une (longue) bluette digne d’une série pour ados, Snowpiercer, Edge of Tomorrow  (dernier Tom Cruise en date) et Les Gardiens de la Galaxie à un scénario linéaire de jeux vidéo. Un régal pour les yeux pour cacher un ennui poli.

Mais où sont donc passés les super-héros torturés de Marvel ? La science-fiction intelligente et vertigineuse de Minority Report ? La poésie d‘Oblivion ? Même si, je vous l’accorde, ce n’est pas sa vocation première, on dirait que le blockbuster 2014 a tout simplement oublié de s’adresser au coeur et au cerveau de son spectateur. Et il faut croire que ça marche, au vu des bonnes critiques reçues et du nombre d’entrées réalisé par ces films.

J’aime toujours les films de science-fiction à grand spectacle, alors je pense que je vais éviter le récent Lucy de Luc Besson, au risque d’en être dégoûtée.