The Walking Dead : une saison 5 inégale… mais vivement la suite !

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Je viens de passer une semaine sous l’eau, ou plutôt sous des montagnes de travail. Depuis mon billet « Vis ma vie de rédactrice », les affaires se sont accélérées et j’en suis bien sûr ravie ! Le revers de la médaille, c’est que j’ai beaucoup moins de temps pour bloguer et aller vous lire. Quoi qu’il en soit, cette semaine, il fallait tout de même que je passe une tête sur la blogosphère pour parler de mon héros préféré, Rick Grimes, et de la série The Walking Dead qui vient d’achever sa cinquième saison aux US.

Du bon… et du moins bon

En quatre saisons, les scénaristes de The Walking Dead nous ont habitués à une certaine manière de mener la trame de la série : de nettes cassures dans le rythme de la narration, pour mieux mettre en exergue les fulgurances du scénario.

the-walkind-dead-terminusOn se souvient notamment des longues recherches pour retrouver la petite Sophia dans la saison 2, de Rick faisant du jardinage dans la prison de la saison 3, ou encore des scènes intimistes de la saison 4 (« Look at the flowers », and so on…). Cette cinquième saison ne fait donc pas exception à la règle, alors que les premiers épisodes ne le laissaient pas forcément présager. A la fin de la saison 4, rappelons-le, nous avions laissé nos amis en très mauvaise posture, enfermés dans un wagon au sein du fameux Terminus et ses humains cannibales. La tension était alors à son comble et nous nous demandions à quelle sauce ils allaient être mangés, littéralement.

C’est donc sur l’épisode certainement le plus tétanisant de la série que le show redémarrait. Le problème, c’est que cette tension extrême n’aura pas mis plus de 3 épisodes pour retomber, pour laisser la place à une lenteur parfois abyssale : de nombreux flash-backs, et encore une fois la séparation de la bande, qui annonce presque toujours une série de tête-à-têtes et de monologues interminables. Autant j’avais apprécié ces scènes dans la saison 4, autant elles m’ont profondément ennuyée dans celle-ci. Presque autant que l’apparition du personnage le plus irritant depuis le début de la série : le père Gabriel (que celui qui n’a pas eu envie de lui en coller une me jette la première pierre). A tel point que dans ma torpeur, j’ai à peine réalisé que les scénaristes avaient entre-temps liquidé deux personnages importants, dans des scènes à la crédibilité douteuse.

The Dark Knight Rises

En marge d’un scénario déséquilibré et pas toujours passionnant, le héros Rick Grimes s’est en revanche plus que jamais imposé comme le personnage le plus intéressant de la série. Depuis le début du show, les scénaristes lui imposent régulièrement des choix totalement impossibles, TWD5-EP1-GP_0508_0213.jpg_cmyk.jpgce qui a largement contribué à forger un leader d’une grande complexité psychologique et d’une grande cohérence. En permanence, Rick se débat entre le Bien, le Mal et ce qui doit être fait, qui se situe souvent à la frontière des deux.

Au fil des saisons, c’est un véritable régal de voir le personnage s’adapter à ce nouveau monde de cauchemar, de voir aussi sa droiture initiale sans cesse en prise avec son côté animal et instinctif, qui surgit parfois au moment où on l’attend le moins. A ce titre, je salue la performance d’acteur d’Andrew Lincoln, qui incarne à merveille les combats intérieurs de Rick et ses accès de rage qui confinent presque à une certaine folie. Comme vous l’aurez compris, je suis totalement fan.

It’s a new dawn, it’s a new world 

Après pas loin d’une dizaine d’épisodes soporifiques – alors que le passage par l’hôpital dirigé par l’implacable Dawn aurait pu secouer un peu l’ensemble – , la série est enfin repartie dans les tours dans les derniers épisodes avec l’arrivée de la troupe à la communauté d’Alexandria.

alexandria-the-walking-deadAvec l’expérience de 5 saisons, on sait désormais que dans The Walking Dead, l’ennemi principal n’est pas le zombie – même si certaines morts traumatisantes rappellent régulièrement qu’ils ne sont pas là pour faire un bridge -, mais l’humain qui lutte pour sa survie. Alors à Alexandria, pour une fois, exit les bons vieux psychopathes comme le Gouverneur ou les habitants du Terminus, place à l’être humain couard et ordinaire. Et l’on constate rapidement qu’il n’y a pas besoin d’être confronté à des psychopathes pour être en danger, car la lâcheté et l’inconscience sont au moins aussi dangereuses que la folie. Encore une fois, The Walking Dead explore les facettes les plus sombres de l’âme humaine pour nous mettre face à ce que nous pourrions être dans une telle situation, et c’est comme ça qu’on l’aime.

Dans la dernière ligne droite, les scénaristes ont donc travaillé à faire monter la tension au sein de la communauté, tout en instillant la peur d’une menace invisible à l’extérieur. Qui sont les « Wolves » ? Pourquoi marquent-ils les zombies d’un W sur le front ? Pourquoi se rapprochent-ils d’Alexandria ? Le season finale, moins choc que prévu mais d’une redoutable efficacité, apporte quelques indices (et le retour de Morgan en ninja accompli !), suffisamment pour nous faire comprendre qu’une nouvelle ère est en marche et que celle-ci sera emmenée par Rick Grimes et les siens. Pour être aux premières loges de la guerre qui s’annonce, rendez-vous en octobre.

Supernatural 200ème : rire, émotion et nostalgie

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Je clame en permanence à qui veut bien l’entendre mon amour pour la série Supernatural , qui a entamé il y a quelques semaines sa 10ème saison (pour lire ma déclaration, voir ===> ).

Histoires fantastiques sur fond de road trip, mythologie foisonnante, personnages et acteurs attachants – Dean/Jensen Ackles et Sam/Jared Padalecki en tête -, rires, larmes, duo fraternel d’enfer… Supernatural est certainement une des séries fantastiques les plus sympa du PAI (Paysage Audiovisuel International). Même si ces dernières années, elle a bien connu quelques baisses de régime, je n’ai jamais pu me résoudre à arrêter de la regarder. Entre autres parce que Supernatural est une série qui aime ses fans et leur a offert en 10 ans toute une collection d’épisodes spéciaux d’anthologie. Ainsi, tout fan qui se respecte aura un sourire amusé et attendri en entendant les titres Yellow Fever, Changing Channels, ou encore The French Mistake.

Jensen-jared-fan-fiction-supernaturalIl y a fort à parier que ce même sourire naîtra désormais en entendant le titre Fan Fiction, 200ème épisode de la série. Après avoir craint le pire à l’annonce du thème, à savoir une comédie musicale, c’est en fait un épisode à la fois drôle et touchant que nous ont concocté les scénaristes. Mise en abîme, histoire dans l’histoire, clins d’oeil au passé, hommage appuyé aux fans, surprise finale, l’effet nostalgique est garanti. Un peu comme si on avait vécu toutes ces aventures avec les frères Winchester, mais après tout n’est-ce pas un peu le cas ? Saving people, hunting things, the family business.

Avec comme point culminant cette très jolie scène où une troupe d’étudiantes, déguisées en personnages du show, interprète Carry On My Wayward Son, morceau emblématique de la série, sous le regard ému (et ô combien émouvant) de Sam et Dean. C’est décidé, je rempile pour 10 saisons supplémentaires.

Ca y est, je suis une Lostie

personnages-lostParfois je suis à la page pour les séries, parfois pas du tout. C’est donc avec beaucoup de retard que j’ai enfin vu la série Lost, terminée depuis 2010, dont je viens d’enfiler goulûment les six saisons.

Le point de départ de la série est simple (c’est peut-être la seule chose qui le soit, d’ailleurs ^^) : un avion, le vol Oceanic 815, s’écrase sur une île en plein milieu du Pacifique. Une quarantaine de rescapés vont tenter d’y survivre et vont rapidement découvrir qu’elle recèle bien des mystères…

Comment parler de cette série, qui est sans doute la plus foisonnante que j’aie visionnée ces dernières années ? Aventures, fantastique, science-fiction, mythologie, spiritualité… Lost est un mélange détonant qui m’a mis, je dois dire, une grosse claque télévisuelle, avec certains épisodes relevant purement et simplement de l’anthologie.

Une écriture approximative mais un univers passionnant

Au niveau de l’écriture scénaristique, Lost ne tiendrait aujourd’hui pas la comparaison avec la plupart des productions actuelles, du moins les productions de qualité. En effet, à partir d’une simple série d’aventures au départ, avec quelques mystères parsemés, les scénaristes ont tissé au fil des saisons un univers extrêmement ambitieux, multipliant les pistes et les idées (dont certaines fabuleuses) mais ils se sont parfois laissé un peu dépasser par leur sujet.

lost-desmond-pennyPourtant, si l’on excepte les approximations, l’univers de Lost se révèle absolument passionnant et hormis dans les vraies séries de science-fiction, rares sont les séries qui sont allées aussi loin. En la matière, les saisons 4 et 5 offrent des bijoux d’épisodes SF (Perdus dans le temps, saison 4 épisode 5, pour ne citer que celui-ci) qui m’ont donné un plaisir immense.

Par ailleurs, s’il est un art dans lequel ont excellé les scénaristes de Lost, c’est dans celui de scotcher le spectateur à son écran par des cliffhangers propres à le maintenir en haleine. De plus, la narration de la série n’étant pas linéaire, ces cliffhangers ont dû parfois attendre plusieurs épisodes avant de trouver leur issue, ce qui a alimenté en permanence l’appétence du spectateur pour la série. Une vraie mécanique marketing en quelque sorte.

Enfin, la riche mythologie de l’île – un personnage à part entière – et de ses gardiens, ont apporté une dimension insoupçonnée à l’ensemble. L’enjeu de Lost n’est-il pas au bout du compte de sauver le monde ? Cette mythologie, les différents mystères de l’île, les circonvolutions spatio-temporelles, ont ainsi alimenté pendant six ans les théories les plus folles de la part de spectateurs passionnés, et rien que pour ce tour de montagnes russes, le voyage en valait la peine.

Une galerie de personnages hauts en couleurs

Ce qui fait la force de Lost, ce sont avant tout ses personnages, et la vision de la série entière – et de sa conclusion – m’ont confortée dans l’idée qu’avant même l’histoire que le show raconte, ce sont surtout ses protagonistes qui étaient au coeur des préoccupations des scénaristes. Jack, Sawyer, Desmond, John, Charlie, Hugo, Kate, Ben, Jacob… autant de personnages marquants, très bien servis par leurs interprètes, dont les fêlures se sont dévoilées au fur et à mesure des différents flashbacks, les rendant tous plus attachants les uns que les autres. Sans compter quelques histoires d’amour émouvantes (ah… l’histoire de Desmond et Penny ❤ ) qui m’ont parfois tiré quelques larmes d’émotion.

lost-destiny-callsDans la trame principale – qui s’est révélée au final être un grand jeu d’échecs grandeur nature – même si certains mystères inexpliqués ont été laissés un peu en rade, le destin des personnages et leurs différents liens ont toujours servi de fil rouge à la série. Pour se conclure dans l’ultime saison (que certains spectateurs ont d’ailleurs eu du mal à comprendre) avec une envolée spirituelle et mystique qui a déçu une bonne partie des fans et que j’ai pour ma part trouvée certes un peu déconnectée du reste, mais tellement émouvante. Ainsi, en guise de conclusion, et en marge de son récit d’aventures qui se conclut de manière épique, Lost finit par délivrer un message humaniste un peu similaire au film Cloud Atlas, qu’on subodorait en fait dès la première saison : à travers le temps et les dimensions, tous les êtres humains, toutes les âmes dirais-je même, sont liés, par l’amitié, par l’amour, par le destin. De quoi ravir les spiritualistes – dont je fais partie – mais perdre en route ceux qui avaient aimé le Lost de la première heure.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore découverte, que répondre à la question ‘Faut-il regarder Lost ?’ Je dirais oui, bien sûr, mais en ayant à l’esprit qu’il faut s’attendre à tout… et que rien n’arrive par hasard 😉