Découverte séries : Black Mirror

Même si je ne suis pas une serial dévoreuse, je ne peux pas vivre sans avoir plusieurs séries en cours. Des séries que je regarde depuis (très ? trop ?) longtemps comme Supernatural, dont la 14ème saison va sans doute avoir raison de ma longue fidélité à Sam et Dean, des séries que je suis depuis 4 ou 5 saisons comme The 100, série post-apocalyptique dont j’aime beaucoup le côté dilemmes et choix impossibles, ou encore des sitcoms incontournables comme The Big Bang Theory dont l’humour geek me fait hurler de rire depuis près de 12 saisons maintenant.

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A côté de ces vieux compagnons télévisuels, j’aime aussi faire des découvertes et me prendre des claques de temps en temps. La dernière en date : la très britannique Black Mirror, disponible sur Netflix. Certes, la série n’est pas neuve, puisque la saison 1 date déjà de 2011, mais mieux vaut tard que jamais : même si la série était depuis fort longtemps dans ma PAV (Pile A Visionner), je me suis enfin lancée ce mois-ci… et je me suis demandé pourquoi je n’avais pas regardé ce petit bijou avant.

Plus qu’une série traditionnelle, Black Mirror est avant tout une anthologie de science-fiction. Des histoires et des personnages différents, réunis par un fil rouge unique : dans un futur plus ou moins proche, des innovations high tech font émerger les tendances les moins avouables de l’être humain, et nous renvoient à nos propres peurs et nos propres zones d’ombre. Ainsi, que se passerait-il si nos souvenirs pouvaient être enregistrés par un implant, puis revisionnés ? Et s’il était possible de faire une copie informatique de notre conscience ? Voilà un exemple des postulats imaginés par les scénaristes. Comme on peut l’imaginer, c’est souvent sombre et pessimiste, mais c’est passionnant.

Qu’on se le dise, Black Mirror n’est pas une série à mettre sous tous les yeux, loin s’en faut. Même si je n’ai vu à ce jour que les 2 premières saisons, je pense pouvoir dire que le premier épisode de la saison 1 (The National Anthem) compte parmi ce que j’ai vu de plus choquant à la télévision, de par la violence psychologique et le côté malsain (et pourtant tellement crédible) de l’histoire. Pour autant, si ce premier épisode peut aisément couper l’envie d’en voir plus, il serait dommage de ne pas poursuivre l’expérience tant le propos de chaque épisode est incroyablement pertinent et réaliste, et ouvre la porte à des heures de réflexion et de débat sur de nombreuses thématiques : la société moderne, le rôle de la technologie, le libre-arbitre, les frontières morales, les penchants humains, la nature de la conscience, la manipulation de l’opinion publique, le pouvoir des réseaux sociaux, …

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Et comme si l’audace des histoires ne suffisait pas, les scénaristes ont créé un OTNI au sein de la série, sorti fin 2018 tel un cadeau de Noël : l’épisode interactif Bandersnatch, qui a fait couler beaucoup d’encre virtuelle. Vous vous rappelez des livres dont vous êtes le héros de notre enfance ? Ici, on repart du même principe : vous suivez l’histoire du personnage principal, un jeune geek dont le rêve est de développer son propre jeu vidéo, et toutes les 5 minutes environ, Netflix vous demande de faire un choix. Ce choix peut avoir des conséquences insignifiantes, comme terriblement impactantes. Les scénaristes ont ainsi concocté pas moins d’une dizaine de fins alternatives, qu’il n’est pas forcément évident de trouver. Le visionnage du film peut ainsi aller d’1h30… à 5 h.

Si l’exercice ne semble pas totalement abouti et que l’histoire tourne parfois un peu en rond, il faut reconnaître que cet épisode follement ambitieux est un véritable tour de force : par la construction de l’histoire, les différents niveaux de mise en abîme et le côté méta de certaines branches du scénario (en tant que fan de Supernatural, dont les épisodes méta sont mes préférés, je suis totalement fan des séries qui s’auto-référencent ^^). Un véritable labyrinthe créatif qui, selon les dires des scénaristes, a failli les rendre aussi fous que leurs personnages !

Alors si vous n’avez pas encore tenté l’expérience Black Mirror, foi de Biancat, foncez…

Mon top 10 des « bromances »

Bromance : On qualifie de bromance une amitié forte entre deux hommes hétérosexuels, similaire à une relation amoureuse mais sans composante sexuelle. (source : wikipédia) 

Je ne sais pas vous, mais moi, les amitiés masculines à l’écran me font complètement craquer. En plus, en ce moment, j’ai envie de parler d’amour, et de rire. Moins gnangnans que les filles, quand les bros s’aiment, ils sont prêts à tout faire l’un pour l’autre, et leurs hugs virils ont toujours quelque chose d’émouvant. Panorama de mes bromances préférées :

1 – La plus « I.am.not.gay » : Sherlock Holmes & John WatsonSherlock

La bromance la plus chouette du moment, dans le show le plus classe du moment. Dans la série, tout le monde les croit gays, et ça n’a (presque) pas l’air de les déranger. Quand ils volent au secours l’un de l’autre, qu’ils montrent une pointe de jalousie, ou qu’ils se font des déclarations enflammées, ils sont irrésistibles.

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 Martin Freeman et Benedict Cumberbatch

 

2 – La plus « Family business » : Sam & Dean WinchesterSupernatural

Frères à la vie à la mort, ils se déchirent depuis dix ans. A leur décharge, il faut dire que la chasse aux monstres de tous poils, ça met parfois de mauvaise humeur. Mais qu’importe leurs différends, ils s’aiment : family doesn’t end with blood, on vous dit.

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Jensen Ackles et Jared Padalecki

 

3 – La plus « Z-bromance » : Rick Grimes & Daryl DixonThe Walking Dead 

Ces deux-là n’échangent jamais plus de trois phrases par épisode, mais combattre des zombies ensemble, ça crée des liens forts. Alors quand Rick sort un « You’re my brother » de derrière les fagots à Daryl, on a forcément un peu la larme à l’oeil.

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Andrew Lincoln et Norman Reedus

 

4 – La plus « Oh Boy » : Sam Beckett & Al CalaviciCode Quantum

L’un voyage dans le temps, l’autre est un hologramme. Leur amitié était donc irrémédiablement platonique. N’empêche que des années après, leur duo reste une des bromances les plus touchantes de la télévision.

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Dean Stockwell et Scott Bakula

 

5 – La plus « Deux bombes, une fille » : Damon & Stefan SalvatoreThe Vampire Diaries

Pour peu qu’on ait déjà regardé The Vampire Diaries, on a toutes déjà détesté Elena Gilbert, même si on lui accorde le fait que choisir entre le sexy Damon et le doux Stefan revient à faire un choix entre une jambe en mousse et des bras de neuf mètres. A vie. Heureusement, l’amour fraternel l’emporte toujours.

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Ian Somerhalder et Paul Wesley

 

6 – La plus « How you doin’ ? » – Chandler Bing et Joey Tribbiani – Friends

Ils ont eu un fauteuil prénommé Rosita, élevé un poussin et un canard, porté du rouge à lèvres pour homme, oublié un bébé dans un bus… Des trucs qu’on ne peut faire qu’avec un bro, un vrai. Joey & Chandler forever.

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Matthew Perry et Matt LeBlanc

 

7 – La plus « Live long and prosper » : James Kirk & SpockStar Trek

A la sauce vintage ou à la sauce J.J. Abrams, l’union de la fougue et de la raison donne une bromance qui fonctionne depuis plus de 50 ans déjà. Respect.

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De gauche à droite : Leonard Nimoy / William Shatner – Zachary Quinto / Chris Pine

 

8 – La plus « Have you met Ted ? » : Barney Stinson & Ted MosbyHow I met your mother

On ne pouvait pas passer dans ce classement à côté de l’auteur du Bro Code*, Barney Stinson lui-même. Parce qu’il y a quelques règles de base à suivre pour inscrire sa bromance dans le temps.

* Le code des potes

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Neil Patrick Harris et Josh Radnor

 

9 – La plus « Lupus ou sarkoïdose ? » – Gregory House & James WilsonDr. House

Wilson détient la palme du « Mon meilleur ami est imbuvable et ingrat » (même si, avouons-le, le meilleur ami en question, on le trouve quand même super attachant). Rien que pour ça, il mérite sa place ici.

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Robert Sean Leonard et Hugh Laurie

 

10 – La plus « It’s a brainy day » – Leonard Hopfstadter & Sheldon CooperThe Big Bang Theory

A un moment donné, quand on a un QI de 187 comme Sheldon, ça devient compliqué d’avoir des amis qui vous comprennent. Alors quand on en trouve un, on le bichonne (ou pas).

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Johnny Galecki et Jim Parsons

 

Bonus :

La plus « mecs en collants » : Batman & Robin

Celle-là, c’est parce que j’adore ces deux acteurs et que The Dark knight rises m’a donné l’eau à la bouche quant à une bromance qui serait drôlement sympa.

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Christian Bale et Joseph Gordon-Levitt

 

La plus « Devine qui vient dîner ce soir ? » : Hannibal Lecter & Will GrahamHannibal

Ok, c’est un peu exagéré de classer ce couple-là dans les bromances,  surtout qu’avec Hannibal, on ne sait jamais si on va être le convive ou le plat de résistance. Pour autant, leur face-à-face est l’un des plus fascinants vus sur petit écran. Vous en reprendrez bien un peu ?

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Hugh Dancy et Mads Mikkelsen

 

Et vous, quelle est la bromance qui vous fait fondre ?

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Supernatural 200ème : rire, émotion et nostalgie

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Je clame en permanence à qui veut bien l’entendre mon amour pour la série Supernatural , qui a entamé il y a quelques semaines sa 10ème saison (pour lire ma déclaration, voir ===> ).

Histoires fantastiques sur fond de road trip, mythologie foisonnante, personnages et acteurs attachants – Dean/Jensen Ackles et Sam/Jared Padalecki en tête -, rires, larmes, duo fraternel d’enfer… Supernatural est certainement une des séries fantastiques les plus sympa du PAI (Paysage Audiovisuel International). Même si ces dernières années, elle a bien connu quelques baisses de régime, je n’ai jamais pu me résoudre à arrêter de la regarder. Entre autres parce que Supernatural est une série qui aime ses fans et leur a offert en 10 ans toute une collection d’épisodes spéciaux d’anthologie. Ainsi, tout fan qui se respecte aura un sourire amusé et attendri en entendant les titres Yellow Fever, Changing Channels, ou encore The French Mistake.

Jensen-jared-fan-fiction-supernaturalIl y a fort à parier que ce même sourire naîtra désormais en entendant le titre Fan Fiction, 200ème épisode de la série. Après avoir craint le pire à l’annonce du thème, à savoir une comédie musicale, c’est en fait un épisode à la fois drôle et touchant que nous ont concocté les scénaristes. Mise en abîme, histoire dans l’histoire, clins d’oeil au passé, hommage appuyé aux fans, surprise finale, l’effet nostalgique est garanti. Un peu comme si on avait vécu toutes ces aventures avec les frères Winchester, mais après tout n’est-ce pas un peu le cas ? Saving people, hunting things, the family business.

Avec comme point culminant cette très jolie scène où une troupe d’étudiantes, déguisées en personnages du show, interprète Carry On My Wayward Son, morceau emblématique de la série, sous le regard ému (et ô combien émouvant) de Sam et Dean. C’est décidé, je rempile pour 10 saisons supplémentaires.

Supernatural saison 9, le début de la fin ?

Supernatural_9 Même si je mets Jensen Ackles un peu à toutes les sauces ces derniers temps, comme récemment dans mes ateliers d’écriture, ça fait un moment que je n’ai pas parlé de Supernatural et des Winchesters. La saison 9 venant tout juste de s’achever, c’est l’occasion d’y consacrer un petit billet.
Après le final intense de la saison précédente, j’attendais beaucoup de cette suite. Après visionnage, l’impression qui m’en reste est plus que mitigée. Je suis pourtant une grande fan de la série depuis le début : j’en ai fait l’apologie ici et ici (oui je l’aime bien cet article ^^). Même si dans les grandes lignes mon avis n’a pas changé, ça m’arrache le coeur de dire qu’après 9 ans de bons et loyaux services, ce serait se voiler la face que de ne pas admettre que Supernatural commence à s’essouffler, malgré de bonnes intentions de départ.

De très bonne facture jusqu’à la saison 5 , voire 6, elle avait commencé à montrer des signes de faiblesse dans une saison 7 lente et peu passionnante. Faiblesses en partie gommées par une saison 8 qui marquait le retour bienvenu des enjeux scénaristiques et redonnait un coup de fouet salvateur au show : arc narratif soutenu, apparition de nouveaux personnages (Métatron, Naomi, Benny), mise en avant de personnages jusque là sous-exploités (Crowley, Charlie, Kevin). Comme souvent dans la série, cette saison offrait un énorme final très prometteur. Car s’il faut bien reconnaître une chose, c’est que Supernatural sait conclure. Du final très émouvant de la saison 2, à celui, épique, de la saison 5 (probablement le meilleur), la série aura su allécher le téléspectateur de saison en saison pour l’inciter à poursuivre les aventures des frères Winchester. Et comme tous les fans, j’ai toujours un petit pincement au coeur quand j’entends Carry on my wayward son de Kansas, qui introduit chaque season finale depuis 9 ans.

supernatural-sam-angelLa fin de cette dernière saison ne fait donc pas exception et, après une brotherly scene touchante comme je les aime entre Sam et Dean, les scénaristes ont laissé le spectateur abasourdi devant un cliffhanger de taille qui devrait bouleverser le cours de la série. Du moins en principe. Je m’étais déjà dit la même chose l’année dernière, tant les pistes ouvertes semblaient passionnantes (la guérison de Crowley, la chute des anges, les Hommes de Lettres, la trahison de Métatron…) et la déception n’en a été que plus grande.

Dog Dean AfternoonAprès un départ sur les chapeaux de roue (la possession de Sam, Castiel redevenu humain, le chevalier de l’enfer Abaddon, la marque de Caïn…) la saison s’est ensuite engluée dans des épisodes parfois sans intérêt, et dans des considérations interminables à base de je-t’aime-moi-non-plus entre les deux frères, faisant peu de place à une intrigue principale qui n’aura fait que piétiner toute la saison pour se résoudre en deux coups de cuillère à pot dans l’avant-dernier épisode. Parmi ces épisodes un peu inutiles, on notera l’épisode hilarant Dog Dean Afternoon (et hop, une photo de Jensen 😉 ) qui, même s’il n’apporte rien à l’arc principal, renoue avec les épisodes spéciaux, cultes pour les fans (Yellow Fever, The French mistake, Changing channels…) et l’épisode Bloodlines, censé introduire le spin-off de la série, dans lequel Sam et Dean ont autant leur place que des poissons rouges sur les Champs-Elysées, tant l’esprit est éloigné de l’original.

Malgré tout, le choc de la conclusion me fera y retourner cet automne pour une dixième saison, dont je me surprends à souhaiter qu’elle soit la dernière (même si dans les faits, je suivrais Sam et Dean jusqu’à la saison 42 s’il le fallait), parce que je ne veux pas voir se déliter une série qui aura été ma préférée pendant des années.

Carry on my wayward soooooon, there’ll be peace when you are doooooone, lay your weary head to reeeeeest, don’t you cry no more !

Dreaming with Lana

Je parle souvent de Lana Del Rey, de sa musique et de sa voix envoûtantes qui m’emportent ailleurs.

Ce morceau est un vrai bijou, fermez les yeux pour l’écouter. N’avez-vous pas l’impression d’avoir fait un saut dans le temps ? Quand vous les ouvrirez à nouveau, Elliott Ness (ou Jensen Ackles, c’est au choix) se tiendra peut-être devant vous avec son feutre à la main, pour vous offrir un verre…

Time After Time After Time

Jensen Ackles Supernatural, ‘Time after time after time’ (S. 7, ép. 12)

Ce soir, retour des Winchesters sur CW !

Great day ! Supernatural (ai-je déjà dit que c’était ma série préférée ?) redémarre ce soir aux Etats-Unis pour une saison 9 qui s’annonce palpitante. Inutile de dire que je suis déjà très excitée ^^ L’occasion de faire une petite review et de réécouter ‘Carry on my wayward son’ de Kansas qui est, à l’instar de la série, une ‘tuerie’ 🙂 Enjoy !

Supernatural saison 8 : le retour des scénaristes !

supernatural saison 8Après avoir refait un tour complet à partir de la saison 1 depuis quelques mois – petit rappel parce qu’à force on oublie un peu ce qui s’est passé dans les premières saisons -, je suis enfin arrivée à la fin de la saison 8. Mon sentiment à la fin de cette saison, c’est que l’esprit de Supernatural est de retour.

En effet, j’avais trouvé la saison 7 un peu en demi-teinte. On y retrouvait  comme d’habitude de bons épisodes bien délirants (‘Time after time’, ‘Out with the old’ ou ‘Plucky Pennywhistle’s Magic Menagerie’).

La touche dramatique de la saison était cette fois apportée par la disparition de Bobby, qui faisait monter l’émotion d’un cran lors de l’épisode ‘Death’s door’.

En revanche, au rayon des points décevants, on notait une intrigue principale un peu molle et sans grande imagination, qui a eu bien du mal à avancer tout au long des 23 épisodes, et une apparition de nouveaux personnages pas forcément très bien exploitée (Charlie la geekette et Kevin le jeune prophète notamment).

Dans la saison, 8, Sera Gamble a été remplacée par Jeremy Carver en tant que showrunner de la série et on sent qu’il y a eu du changement. Attention, spoilers dans ce qui va suivre !

A la fin de la saison 7, Dean était propulsé au Purgatoire avec l’ange Castiel au moment de la mort de Dick Roman, le chef des Leviathans. Un an plus tard, il réussit à s’en échapper avec l’aide de Benny, un vampire avec qui il a lié une forte amitié, en laissant Castiel derrière lui. Il retrouve son frère Sam et découvre avec tristesse que celui-ci n’a même pas tenté de le retrouver et qu’il a mené pendant cette année un semblant de vie normale avec une jolie vétérinaire, Amelia. On se dit dès lors que l’évolution de la relation entre les deux frères, qui est à elle seule le ciment de la série, sera de nouveau mise en avant.

Dans la saison 7, on apprenait également l’existence des tablettes de Dieu, que seuls les prophètes sont capables de déchiffrer. C’est notamment grâce à l’une d’entre elles qu’ils parvenaient à tuer Dick Roman. En début de saison 8, Sam et Dean apprennent l’existence d’une nouvelle tablette, la tablette des démons, permettant de fermer les portes de l’Enfer à tout jamais. Epuisés et abîmés par les nombreuses épreuves des dernières années, et malgré une relation encore fragile, Sam et Dean décident de reprendre la chasse en duo pour mener à bien cette dernière mission, qui constitue l’arc narratif de la saison.

Une intrigue dense

batcave supernaturalContrairement à la saison précédente, l’intrigue est tendue, le suspense bien présent. Même si, comme depuis l’origine, il y a des épisodes loners indépendants (‘Remember the titans’), on revient rapidement au coeur de l’histoire principale.

De nombreuses pistes sont ouvertes et offrent de nouvelles possibilités scénaristiques, comme celle des Hommes de Lettres, introduite dans l’épisode ‘As time goes by’. On y rencontre le grand-père Winchester en prise avec le démon Abbadon. On y apprend également l’existence d’une société secrète à laquelle il appartenait et dont le bunker ultra-équipé et abandonné remplace la maison de Bobby comme QG des Winchesters.

Le concept des trois épreuves à accomplir pour parvenir à la fermeture des portes de l’Enfer est également très bien trouvé et permet sur la deuxième moitié de la saison de maintenir la tension dramatique jusqu’à un dernier épisode paroxystique, qu’on pourrait presque comparer au final de la saison 5 lorsque Sam se sacrifie pour renvoyer Lucifer.

On peut juste reprocher à l’histoire de Sam et Amelia d’être un peu trop développée et de couper l’action par de nombreux flashbacks en sépia peu familiers de la série, pour finalement assez peu d’enjeux. Flashbacks auxquels répondent les flashbacks plus musclés de l’année de Dean passée au Purgatoire avec Benny.

Des personnages hauts en couleur

On retrouve dans cette saison des personnages apparus dans la saison 7 ou plus anciens, mais mieux exploités et plus fouillés :

Crowley– Crowley, proclamé Roi de l’Enfer (quelle promotion depuis ses débuts comme démon des croisements ! ^^) depuis l’emprisonnement de Lucifer, et interprété par l’excellent Mark A. Sheppard. Avec Castiel, c’est un des personnages secondaires les plus savoureux de la série, avec son humour décalé et caustique. En recul dans la saison 7, il se pose en grand ennemi dans cette saison, voulant à tout prix empêcher la fermeture des portes de l’Enfer.

 Kevin Tran le prophète : il est dans cette saison affublé d’un fort caractère qu’on ne lui connaissait pas dans la saison 7 et prend de l’épaisseur. Il tient même la dragée haute à Crowley qui le poursuit pendant de nombreux épisodes.

LARP and the real girl– Charlie Bradbury la geekette qui devient très attachante et donne lieu à deux épisodes de très bonne facture (‘LARP and the real girl’ et ‘Pac-Man fever’), avec même une petite touche émotionnelle bien sentie à la fin du deuxième épisode.

– Castiel : on retrouve toujours avec plaisir l’ange à l’imper, qui est pourtant peu lui-même dans toute cette saison, manipulé par Naomi, puis par Métatron. Cependant, au fil de l’histoire, on a parfois du mal à suivre ses motivations, notamment quand il s’enfuit seul avec la tablette des anges en tournant le dos à Dean, et sa propension à toujours effectuer les mauvais choix finit par agacer un peu.

Mais Castiel restant Castiel, il fait malgré tout l’objet de quelques épisodes impayables, comme ‘Hunteri Heroici’ dans lequel il décide de devenir chasseur !

Dans le retour de certains personnages, on peut regretter que le personnage très drôle de Garth, qui se pose en héritier de Bobby – quoique dans un style bien différent ! – apparaisse en début de saison pour ne plus être qu’au bout du téléphone dans les épisodes suivants…

Dans les nouveaux venus :

benny dean– Benny le vampire : ce personnage est très intéressant du fait que malgré sa nature monstrueuse et son aspect un peu rustre, il démontre bien plus de qualités humaines – la loyauté, le respect de la vie – que les humains.  Sa présence et surtout sa relation quasi-fraternelle avec Dean, vient compliquer encore la relation Sam / Dean déjà bien émoussée dès le retour de Dean.

– Naomi, membre d’une des factions en lutte au Paradis, chargée de protéger la tablette des anges : pour les habitués de séries de SF, on retrouve une Amanda Tapping, vue entre autres dans Stargate SG-1 et Sanctuary, parfaite dans son rôle de fonctionnaire prête à tout pour protéger ce qu’il reste du Paradis.

naomi metatron– Métatron, le scribe de Dieu : personnage en apparence débonnaire et un peu pataud introduit sur la fin de la saison, il se révèle au final ambigu, manipulateur et vengeur. Il prend soudain de l’ampleur dans le dernier épisode et précipite le destin du Paradis en faisant chuter tous les anges, dans une scène d’une grande poésie.

Une relation Sam / Dean comme à la grande époque

De nouveau, les deux frères se déchirent – pour notre plus grand bonheur – et leur relation passe au fil de la saison par de nombreux stades, en frôlant la franche rupture. Dean apparaît parfois un peu psychorigide, d’autant plus au regard des épreuves déjà traversées qui auraient pu le rendre plus souple. Mais s’il reste intransigeant dans ses attentes vis-à-vis des autres – de son frère ou de Castiel – , il reste aussi intransigeant dans l’amour et la loyauté qu’il leur porte, ce qui en fait peut-être le personnage le plus digne de confiance de la série.

Ces circonvolutions émotionnelles culminent dans cette scène très forte du dernier épisode où Sam et Dean nous offrent un des dialogues fraternels les plus émouvants depuis le début de la série. Ambiance Sam and Dean forever.

Le thème omniprésent de la rédemption

On sent qu’arrivés à la 8ème saison, la plupart des personnages ont l’âme lourde de péchés et de regrets divers. Chacun à sa manière va tenter de se racheter pour soulager le poids d’une conscience de plus en plus difficile à porter. Ce qui rend chacun d’entre eux encore plus attachant.

Ainsi, on apprend que Castiel a décidé de rester volontairement au Purgatoire pour expier les dégâts qu’il a causés au Paradis, culpabilité ensuite exploitée par Métatron. Sam accepte de porter la responsabilité des épreuves à accomplir pour fermer l’Enfer, pour, comme il le dit lui-même, se purifier. Benny se sacrifie pour ramener Sam du Purgatoire. Même la carapace de Crowley, dans un début de rituel de purification, semble se fissurer et laisser passer quelques soupçons de remords.

la-chute-des-angesEn résumé, cette saison 8, qui donne un second souffle et un bon coup de fouet à la série, promet une saison 9 palpitante : quid du sort de Crowley et des intentions d’Abbadon ? Que vont devenir les anges tombés du Ciel ? Métatron sera-t-il l’ange à abattre ? La piste des hommes de Lettres sera-t-elle approfondie ?

Elle prouve en tout cas qu’avec de bons scénaristes, l’univers foisonnant de la série est loin d’avoir épuisé toutes ses ressources. De plus, l’acteur Jim Beaver (Bobby Singer) l’ayant annoncé il y a quelques jours sur Twitter, Bobby sera de retour. Alors chez les fans, l’attente est grande 🙂

Supernatural / Code Quantum : radiographie de mes deux séries préférées

Dans ma vie télévisuelle, il y a trois catégories de séries : celles que j’aime bien, celles que j’aime beaucoup et celles dont je suis ultra-fan. Dans cette dernière catégorie, en fait il n’y en a que deux : Code Quantum dans les années 90 et Supernatural aujourd’hui. Si je m’écoutais (et si j’avais encore l’âge) je mettrais des posters des frères Winchesters sur les murs de ma chambre et je me ferais des tatouages Malabar en forme de pentacle anti-démons ^^.

Plus sérieusement, j’ai toujours pensé inconsciemment qu’il y avait des points communs dans ces deux séries que j’adore, même si les scenarii de base sont très différents. D’un côté, un scientifique, Sam Beckett, sautant de corps en corps grâce à une machine à remonter le temps pour réparer les erreurs du passé dans la vie d’inconnus (ou pas) : pour cela, il est épaulé par un hologramme, Al, qui appartient au présent et qui le guide dans l’accomplissement de ses missions, grâce à un super-ordinateur dénommé Ziggy. De l’autre, les aventures de deux chasseurs de créatures surnaturelles, Sam et Dean Winchester, qui vont être amenés au fil des saisons à sauver le monde à plusieurs reprises.

A priori, hormis l’aspect fantastique, pas grand chose de commun à première vue. Et pourtant, en finissant il y a quelques jours la saison 6 de Supernatural pour la deuxième fois, j’ai trouvé de nombreuses analogies, des points communs pour lesquels certainement j’aime autant ces deux séries.

Des héros attachants qui se ressemblent

Les deux séries ont pour premier point commun des personnages pour lesquels on se prend très rapidement d’affection, et qui prennent de la profondeur au fur et à mesure qu’on en apprend sur leur histoire et leurs motivations.

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  • Je ne peux pas m’empêcher de faire le rapprochement entre les personnalités de Al (Dean Stockwell) et Dean Winchester. Ces deux personnages ont comme caractéristique un grand détachement apparent, une dérision permanente et un côté coureur de jupons. Dans les deux cas, on découvre petit à petit qu’il ne s’agit que d’une cuirasse, un masque pour cacher des fêlures plus profondes. Ainsi, dans le magnifique et émouvant épisode ‘Beth’ (M.I.A) de Code Quantum, on apprend qu’Al avait été dans sa jeunesse déclaré mort à la guerre du Viêt-Nam et que suite à ça, Beth, l’amour de sa vie, s’était remariée et que cela avait influencé tout le reste de sa vie, ses nombreux remariages tout d’abord, et surtout sa participation au projet Code Quantum.

Dans Supernatural, les épisodes flashbacks relatant l’enfance des deux frères éclairent Dean sous un nouveau jour : un jeune garçon sans mère, avec un père chasseur toujours absent, et ayant quasiment dû élever seul son petit frère Sammy. On comprend donc au fur et à mesure que cette personnalité légère en apparence cache un jeune homme accablé dès son plus jeune âge sous le poids des responsabilités.

  • En face des deux Dean, on retrouve deux Sam qui représentent la figure du personnage vertueux aux bonnes intentions, même si dans Supernatural, ces bonnes intentions pousseront Sam à faire de mauvais choix.
  • La figure du guide : c’est un item important dans les deux séries. Comme Sam ne serait rien sans Al et l’ordinateur Ziggy dans Code Quantum, les frères Winchester ne seraient rien sans leur père et son journal de bord, puis sans Bobby, leur père de substitution, et ses livres, ensuite. Ces figures de père / guide sont un des piliers des deux séries, et j’avoue de ce fait avoir été un peu déstabilisée lors de la disparition de Bobby dans la saison 7, peut-être une façon de dire qu’ils avaient passé suffisamment d’épreuves pour devenir adultes ?

Un monde façonné par les héros de la série

Dans Code Quantum, Sam sauve l’existence de parfaits inconnus, mais il croise également souvent des personnalités (Elvis Presley, Marilyn Monroe, le jeune Michael Jackson, JFK dans un double épisode très prenant, …) et au fil des épisodes, on commence à se rendre compte que nous vivons dans un monde modifié par Sam Beckett. Qui sait d’ailleurs s’il n’a pas investi un jour le corps d’un de nos proches pour changer un futur funeste ?

De la même façon dans Supernatural, nous vivons dans un monde en permanence sauvé du gouffre par les Winchesters. Cela même si l’épisode ‘A french mistake’ (Arrêt sur image), en parachutant les frères Winchester dans un monde parallèle où ils sont acteurs et non chasseurs, et où le surnaturel et la magie n’existent pas, laisse planer le doute quant au monde dit réel.

L’altruisme, le sacrifice et la destinée

Dans les deux séries, il est peu de notions plus importantes que celles de l’altruisme, voire même, dans Supernatural, du sacrifice : sacrifice pour sauver sa famille, sacrifice pour donner une seconde chance à un proche, sacrifice pour sauver le monde. Dans les deux séries, les exemples sont légion où chacun des personnages n’hésitent pas à s’oublier au nom d’un idéal plus grand.

On peut citer dans Code Quantum l’épisode ‘Bond en arrière’ (The leap back) où Al et Sam, frappés par la foudre, prennent la place l’un de l’autre : Sam retrouve enfin le présent mais, au final, n’hésite pas à reprendre sa place de voyageur pour sauver la vie d’Al. On peut également citer le dernier épisode de la série ‘Le grand voyage’ (Mirror image) où Sam révèle à Beth qu’Al n’est pas mort au Viêt-Nam et qu’il reviendra. Sachant qu’il est fort probable qu’avec cette révélation, Al décide ainsi de ne pas participer à l’expérience Code Quantum et que Sam perde le guide de ses voyages temporels (présent alternatif qu’on avait déjà entraperçu avec un autre observateur en lieu et place d’Al aux commandes de Ziggy).

Dans Supernatural, chacun des personnages principaux s’est au moins sacrifié une fois, c’est même une spécificité de la série et on ne compte plus les pactes scellés avec les démons. Les exemples sont nombreux : le père, John, allant en enfer pour sauver son fils Dean (saison 2), Dean y allant pour sauver son frère Sam (saison 3), Sam s’enfermant dans la cage de Lucifer pour sauver le monde de l’Apocalypse (saison 5), sans compter les nombreuses tractations avec l’âme de Bobby, toujours prêt à tout pour sauver ses garçons. Dans cette série, on pourrait même dire que le sacrifice est une seconde nature.

Ce sens de l’extrême dévouement est dû à des relations très fortes entre les personnages. Dans Code Quantum, Al est le seul lien de Sam avec le présent, et ils développent au fil des saisons une relation quasi-fraternelle. Quant aux personnages de Supernatural, ils sont prêts ni plus ni moins à mourir les uns pour les autres. Ainsi, Dean dit un jour à Sam : ‘Watching out for you, it’s kinda been my job, you know. But more than that, it’s kinda who I am’. De beaux idéaux en somme.

Dans les deux séries, chacun des héros sacrifie également sa vie entière pour la mission. Mais si le sacrifice est subi au départ, il finit par devenir un choix et en quelque sorte une acceptation du destin (même si dans Supernatural les personnages se jouent souvent de la destinée, en mettant en avant la notion de libre-arbitre). Sam et Dean vont ainsi devoir renoncer à une vie normale pour accomplir leur ‘job’. Sam en renonçant à ses études de droit lors de la saison 1 après la mort de sa petite amie Jessica et Dean en renonçant à sa vie rangée avec Ben et Lisa en début de saison 6. Hunting things. Save people. Family Business.

Quant à Sam Beckett, il finit également par accepter sa mission d’ange gardien et par-là même par renoncer à jamais à une vie normale. On le comprend par la toute dernière image de la série qui indique que ‘Le Docteur Beckett n’est jamais rentré chez lui’.

La recherche d’un paradis perdu

samDans Supernatural, on parle beaucoup des anges et du paradis. Pourtant, ce n’est pas de ce paradis-là qu’il s’agit. Que ce soit un passé hypothétique si les choses avaient tourné autrement ou un véritable passé heureux, la recherche du paradis perdu est un thème récurrent dans les deux séries, donnant à certains épisodes une coloration nostalgique parfois très émouvante.

Dans Supernatural, on pourra citer l’épisode où Dean, dans une illusion créée par un djinn, se retrouve dans un passé parallèle où sa mère ne serait pas morte et où Sam et lui auraient une vie simple et rangée. Ou encore à leurs tentatives d’avoir une vie normale, avec Lisa ou Amelia. Dans Code Quantum, on pense bien sûr au double épisode ‘La famille avant tout’ (The leap home), où Sam se retrouve dans son propre passé, dans son corps d’adolescent, à une période heureuse avant que les malheurs ne s’abattent sur sa famille : une frère mort à la guerre et une soeur mariée à un homme violent.

De multiples références à la culture américaine

Chacune à leur façon, les deux séries sont très ancrées dans la culture américaine et les clins d’oeil sont très nombreux, ce qui les rend si agréables à regarder.

Dans Code Quantum, Sam se balade dans plusieurs décennies de l’histoire américaine et il est parfois amené à croiser des personnalités : c’est donc lui qui apprendra le Moonwalk au jeune Michael Jackson, ou qui inspirera la chanson Peggy Sue à Buddy Holly. Certains épisodes font également référence à d’autres films ou séries cultes  : l’épisode ‘Au revoir mon ange’ (Good night, dear heart), par exemple, largement inspiré de l’ambiance Twin Peaks ou encore l’épisode ‘L’ange’ (What a wonderful leap) qui n’est pas sans rappeler les films de Frank Capra.

Dans Supernatural, les clins d’oeil parcourent également toute la série, des faux noms utilisés par Dean et Sam quand ils se font passer pour des agents du FBI, qui sont souvent empruntés à des artistes rock américains, aux hommages aux classiques du cinéma fantastique américain (Un jour sans fin, Retour vers le futur, Ghost, les films de zombies…).

En attendant God(ot)

Dans les deux séries, même si c’est à mots couverts dans Code Quantum, le rôle de Dieu est important. On subodore à la fin de la série que c’est Lui qui guidait les sauts de Sam et qu’Il est incarné par Al le barman dans le tout dernier épisode.sam lucifer

Dans Supernatural, le personnage de Dieu (qu’on ne voit jamais et dont on suppose qu’Il serait parti, voire même mort) incarne la figure du père absent, en parallèle avec le père absent des Winchesters.

Ainsi, à partir de simples séries d’aventures fantastiques, on atteint parfois une dimension presque spirituelle :

– à la fin de la série dans Code Quantum, où le Al’s bar est une sorte de métaphore du paradis et où Sam est intronisé ange gardien

– à la fin de la saison 5 dans Supernatural – qui devait être initialement la fin de la série – avec le sacrifice de Sam pour remettre Lucifer dans sa cage et arrêter ainsi l’apocalypse, dans une scène d’une grande force émotionnelle.

Enfin, on ne peut pas passer à côté de l’omniprésence du prénom Sam(uel). Prénom des héros tout d’abord : Sam Beckett / Sam Winchester. Mais aussi le grand-père des deux frères, Samuel Campbell, le fameux Samuel Colt, inventeur de l’arme du même nom, et même l’ange Samandriel dans la saison 8 qui peut être considéré lui aussi comme un ‘Sam’.

Si on se penche un peu sur le prénom Samuel, on apprend que sa forme ancienne ‘Shemuel’ peut être interprétée au sens de « Le nom de Dieu ». Par ailleurs, on peut lire dans le portrait chinois du prénom que les Samuel sont épris de merveilleux et de magique et qu’ils se passionnent pour l’étrange, le fantastique, la science-fiction. Ils savent également faire preuve d’un sens poussé du dévouement envers ceux qu’ils aiment ou envers une noble cause et ils sont très altruistes. Voilà qui décrit bien les Sam des deux séries.

Enfin, dans Code Quantum, le nom de Sam Beckett rappelle bien sûr l’auteur de la pièce ‘En attendant Godot’. Même si l’écrivain s’en est toujours défendu, on ne peut pas s’empêcher de voir en Godot un jeu de mots sur le mot ‘God’… et la boucle est bouclée !

En conclusion, deux séries très différentes, donc, mais dont les grandes thématiques se rejoignent beaucoup. Et puis, comment résister aux ‘puppy eyes’ des deux Sam ? ^^

puppyeyes1 

Je suis accro à Supernatural et je (ne) me soigne (même pas)

Bonjour, je m’appelle Biancat et je suis Supernatural Addict. Ca commence un peu comme chez les AA mais finalement on n’est pas loin de ça. Je bassine mes amis depuis des plombes avec cette série alors il fallait bien que je finisse par écrire dessus.

Supernatural

Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, la faute à une exposition très faible en France, Supernatural relate les tribulations de 2 frères, Sam et Dean Winchester, dont la mère est morte dans des circonstances plus qu’étranges. Ils sillonnent les Etats-Unis pour enquêter sur des phénomènes surnaturels et paranormaux, et chasser toutes sortes de créatures issues de mythes et légendes divers. Le point de départ de la série, c’est que oui, TOUS les monstres existent (enfin sauf BigFoot, il ne faudrait quand même pas exagérer…).

Je l’avoue, au départ, je me suis arrêtée sur cette série pour deux raisons : Jensen Ackles (Dean, à droite) et Jared Padalecki (Sam, à gauche), qui sont, n’ayons pas peur des mots, deux bombes intersidérales. Enfin non, trois raisons : aussi parce que j’aime le fantastique à la folie et qu’à mon grand dam je n’arrive presque plus à regarder que ça, films ou séries. Parce que le réel à la télé m’ennuie terriblement.

En présentation sommaire, Supernatural pourrait avoir l’air d’une série fantastique pour ado de plus, sauf que moi je ne suis plus une ado depuis longtemps. Alors docteur, pourquoi diable, comme ‘Code Quantum’ en son temps,  aime-je autant cette série ?

Du surnaturel et du fantastique à gogo

Si vous êtes férus de toutes les créatures sorties de l’imaginaire humain, Supernatural est fait pour vous. Tout y passe : fantômes, démons, vampires, loups-garous, polymorphes, dieux païens, … puis en avançant dans les saisons (8 à ce jour), anges, archanges et autres créatures bibliques. De quoi réviser votre petit bestiaire illustré et être incollable sur toutes les façons de tuer les monstres de tous poils.  Mais qu’on ne s’y trompe pas, Supernatural ne se contente pas de faire étalage de mythes. La série les revisite à sa manière (vous croyiez qu’on tuait les vampires avec un pieu dans le coeur ? Eh bien non.) et les intègre à son propre univers, qui se révèle au final très cohérent. Après ça, vous ne regarderez plus jamais une sirène ou un ange de la même façon.

Le trip du road movie

Si vous aimez les grandes virées sur les routes américaines, Supernatural est fait pour vous. Sam et Dean sont des chasseurs et, comme tout bon chasseur, sont toujours à la recherche de nouveau gibier. Et pour cela ils roulent, beaucoup. Mais pas sur n’importe quelle monture : dans une Chevrolet Impala de 1967 qui est un des éléments de base de la série. Les Winchesters sans l’Impala, c’est un peu comme Lucky Luke sans Jolly Jumper, ou Johnny sans sa Harley.

impala

Une intrigue qui ne cesse de monter en puissance

Si vous aimez les séries qui commencent de façon un peu anecdotique et qui finissent par prendre une ampleur insoupçonnée, comme X-Files par exemple, à laquelle je la compare souvent dans l’évolution de la série, alors Supernatural est fait pour vous (promis c’est la dernière fois).

Dans les premières saisons, les histoires sont quasiment indépendantes, avec une chasse par épisode. Il y a certes un fil rouge – Sam et Dean à la recherche de leur père qui prend un malin plaisir à jouer à cache-cache, et la traque de la créature qui a tué leur mère – , mais chaque épisode est un petit film à lui tout seul.

Puis à partir de la saison 3, on réalise que les enjeux dramatiques sont bien plus vastes et que les Winchesters sont loin d’être une famille comme les autres. Initialement, la série était prévue pour durer 5 saisons. C’est pourquoi les 5 premières saisons sont diablement (c’est le cas de le dire) bien imbriquées, parce que tout existait déjà à la genèse. A partir de la saison 6, on sent que l’intrigue s’étire un peu, et que le créateur de la série, Eric Kripke, est parti voguer vers d’autres cieux, mais le plaisir est tel de retrouver les Winchesters qu’on en veut toujours plus. En fin de compte, regarder Supernatural, c’est un peu comme aller dans son bar favori, pour retrouver ses vieux potes, même si le barman a changé et que le mojito est un peu moins bon qu’avant.

Deux frères à la vie à la mort

hugLa relation entre Dean et Sam, c’est la pierre angulaire de la série. L’alchimie entre les acteurs crève l’écran et le duo fonctionne à merveille. Il faut savoir que chez les Winchesters, c’est la famille avant tout et ces deux-là sont prêts à mourir l’un pour l’autre, même si leur relation évolue beaucoup au fil des saisons. Sam et Dean, c’est un peu les ‘Feux de l’Amour’ de la fraternité, à base de ‘Je t’aime moi non plus’. Il faut dire qu’ils passent par un sacré paquet d’épreuves qui mettent souvent leur duo fraternel à mal, et les poussent régulièrement au bord de la rupture.

Sam et Dean sont frères. Ils sont aussi sont des héros, mais des héros plein de failles et de doutes, que les flashbacks de leur enfance commune mettent régulièrement en lumière. Ces faiblesses finissent par donner une certaine profondeur aux personnages et par les rendre terriblement attachants. Certaines scènes entre les deux frères génèrent même une véritable émotion, qui peut parfois arriver à la fin d’un épisode plus léger et vous prendre par surprise.

Supernatural, c’est cool et c’est drôle

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Il n’y a pas d’épisodes, même les plus sombres, où l’humour ne pointe pas le bout de son nez.

Le personnage de Dean est un véritable pitre – même si cette dérision permanente cache des choses plus profondes comme on l’apprend au fur et à mesure des saisons – , accro aux filles et aux hamburgers, et les situations sont parfois irrésistibles. En plus, il faut dire que les scénaristes bichonnent les fans de la série* et leur offrent à chaque saison quelques épisodes spéciaux et décalés véritablement tordants et remplis de clins d’oeil et de références (‘Un jour sans fin’, ‘Retour vers le futur’, … bref que du bon !). Franchement, rien que pour ces épisodes d’anthologie, la série vaut le détour.

* Supernatural a un des fandoms les plus actifs, et de la même façon qu’un Star Trek et ses Trekkies, la série donne régulièrement lieu à des conventions de fans à travers le monde.

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Enfin, ce qui rend bien sûr Supernatural aussi cool, c’est la musique rock vintage qui accompagne les épisodes (AC/DC, Black Sabbath et autres idoles de Dean). Tout bon fan qui se respecte vous le dira : LE morceau culte de la série c’est ‘Carry On My Wayward Son’ de Kansas, qui introduit tous les season finales et que je ne peux plus entendre sans voir défiler un tas d’images de la série. 

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Je pourrais également parler des personnages secondaires  – Castiel, l’Ange à l’imper, interprété par Misha Collins, à partir de la saison 4 est particulièrement savoureux – mais vous avez là suffisamment d’arguments (d’excuses ?) pour découvrir la série.

Attention quand même : après, vous aurez tendance à regarder les autres films/séries d’épouvante/horreur avec un air blasé en vous disant ‘Pfff… si les Winchesters étaient là…’.