Je le dis souvent, j’aime beaucoup l’émission de The Voice. Pas tant pour l’émission elle-même que pour les jolis moments qu’elle réserve parfois. Hier soir, ce joli moment a pris la forme d’une balade arabo-andalouse interprétée par la candidate Samira Brahmia. Avec une infinie finesse et une voix de velours, elle a fait se retourner les quatre coachs, et choisira d’intégrer l’équipe de Zazie.
Je suis une grande fan de Zazie depuis de nombreuses années. C’est d’ailleurs avec un immense plaisir que je l’ai découverte hier soir en nouvelle jurée de l’émission The Voice, sensible, drôle, pleine d’esprit, simple.
Cette chanson de l’album Totem (2007) – une de mes préférées – se reçoit comme un coup de poing dans l’estomac et résonne de façon particulière à la lumière des récents événements. Et elle pose la question qu’on est nombreux à se poser aujourd’hui : maintenant, nous, que faisons-nous ?
Encore une journée taguesque aujourd’hui, puisque j’ai été nommée par Pimpf pour le tag « Sélection de mes 15 albums préférés ». Merci à toi Pimpf 🙂
Le principe : faire une liste de 15 albums dont vous vous souvenez et dont vous gardez un précieux souvenir, qui vous ont marqué particulièrement dans votre vie et ceci dans un maximum de 20 minutes.
Dans ma vie, ma sélection musicale se composerait de morceaux plutôt que d’albums, et il y aurait certainement d’autres artistes qui ne figurent pas là. Ces 15 albums, récents ou plus anciens, cultes ou pas, sont ceux que je peux écouter en boucle ou vers lesquels je reviens toujours :
Amy Winehouse : Back to Black, parce que je suis fan de sa voix d’or
Madonna : American Life, parce que j’aime Madonna depuis l’enfance et que c’est son seul album que Chéri accepte d’écouter ^^
Muse : Absolution, parce que j’ai découvert leur rock grandiloquent et la voix de Matthew Bellamy avec cet album
Lana Del Rey : Born to die, parce que je suis une inconditionnelle de son univers
Bruno Mars : Unorthodox jukebox, parce que je l’écoute tout le temps et que Bruno Mars, c’est peu l’héritier de Michael Jackson
Maroon 5 : Hands All Over, parce que c’est l’album anti-déprime par excellence et que je trouve la voix d’Adam Levine ultra-sexy
London Grammar :If you wait, parce que c’est ma découverte coup de coeur de l’année
Depeche Mode : Violator, parce qu’il m’a fait tomber amoureuse du son DM et de la voix de Dave Gahan
Zazie : Made in love, parce que depuis je suis fan des mots de Zazie
Zazie : Rodéo, parce que pour moi, c’est son meilleur
Massive Attack : Mezzanine, parce qu’il est culte et qu’il m’a fait découvrir la trip-hop
Air : Talkie Walkie, parce que l’univers de Air est sans pareille et que je peux écouter Cherry Blossom Girl 20 fois d’affilée
Craig David : Born to do it, parce que Walking Away est un peu devenu mon hymne à la liberté
Michael Jackson : Thriller, parce que Michael !
Evanescence : Fallen, parce qu’il m’a ouvert les portes du monde du métal symphonique
Je ne tague personne en particulier mais ça me plairait bien de connaître votre liste 🙂 Alors à vos albums !
Je me rends compte que j’écoute assez peu de chanson francophone, ou alors souvent des vieux chanteurs.
Cependant, même si j’ai été un peu déroutée par son dernier opus Cyclo, j’aime énormément Zazie depuis des années : son écriture reconnaissable entre mille, la sensibilité de ses interprétations, sa voix qui peut être douce mais aussi puissante quand il le faut. Douceur et force que l’on retrouve dans son morceau Si j’étais moi de l’album La Zizanie (2001). Outre le texte qui est sublime, en version live l’émotion est décuplée par son chant écorché de la fin qui ne peut que prendre aux tripes à tous les coups.
Si j’étais moi, Ni la montagne à gravir Au bord du vide, la neige à venir Ne me feraient peur
Si j’étais moi Ni les pages à écrire Ni de trouver les mots pour le dire Ne me feraient peur
Mais je me lâche la main Je m’éloigne de moi Je me retrouve au matin Sur la mauvaise voie Quand on se perd en chemin Comment venir à bout De ces efforts inhumains Qui nous mènent à nous
Il y a deux nuits j’ai rêvé d’un ancien amoureux. Une histoire brève mais intense. C’était un rêve singulier, dans lequel je me promenais au bord de la mer avec mes filles, et où je tombais sur lui par hasard. Après avoir hésité à se parler, on se demandait vaguement des nouvelles l’un de l’autre, on se parlait de nos vies actuelles, puis rapidement on ne savait plus quoi dire ni quoi faire, hormis échanger quelques sourires gênés.
T’as pas changé, qu’est-ce que tu deviens ? Tu t’es marié, t’as trois gamins…
Avant ce rêve, les quelques fois où il m’était arrivé de repenser à lui, c’était comme à un personnage de roman, comme si l’histoire n’avait été qu’inventée et pas réellement vécue. Il faut dire que ça remonte à loin maintenant, raison de plus pour m’interroger sur le pourquoi de cette incursion nocturne.
En y repensant, j’ai réalisé qu’au cours de notre parcours amoureux, on sème par-ci par-là, au gré des histoires – grande épopée romantique ou histoire fugitive -, des bribes de nos coeurs, tels des petits poucets. Et en général, personne ne nous les rend. Alors parfois, ces bulles éclatent sans crier gare, laissant remonter un souvenir ou deux à la surface, étrangement vivace ou totalement embrumé.
Même quand la mémoire s’est assoupie, même quand les amours anciennes sont mortes depuis longtemps, comme le chante Zazie avec beaucoup de simplicité et de justesse, les traces, elles, sont toujours là.
Zazie – Ca – Album Totem (2007)
On oublie les adresses Comme les gens qui nous blessent On oublie sans cesse Les jours d’anniversaire et nos clés, les repères, on les perd On oubliera les chaînes de nos vies qui se traînent On oublie quand même Mais il est une chose à laquelle nous resterons fidèles
Les yeux, la voix, les mains, les mots d’amour ça reste là Le jour et l’heure, la peau, l’odeur, l’amour ça reste là C’est fort encore C’est mort d’accord Mais ça ne s’oublie pas Ne s’oublie pas, ça On n’oublie pas
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