Ridiculous Girl au péage de Bandol

Ce jour-là, il est environ 15h et je me dirige vers Toulon pour aller voir Amma au Zénith-Oméga. Je vais également y rejoindre de très bons amis, j’ai donc le coeur léger et le sourire aux lèvres, les filles chantent à l’arrière de la voiture, le temps est splendide, une incursion de mai alors que nous sommes début novembre…

VARSEY01Q304_DL_AUTOROUTE.jpg5 minutes après le départ, j’arrive au péage de Bandol. Il faut savoir que les péages sont légion entre Marseille et Toulon, et c’est d’ailleurs fort irritant de devoir débourser à tout bout de champ 1,90€ par-ci, 2,20€ par-là, pour parfois ne faire qu’un trajet de 15 minutes.

Mais bref, j’arrive à ce fameux péage, je m’arrête, fouille dans mon portefeuille pour en sortir ma carte bleue et là, horreur, l’emplacement de la carte bleue est vide. Je pense aussitôt à la carte du compte commun, sauf que je l’ai passée à Chéri il y a quelques jours et pas récupérée depuis. Qu’à cela ne tienne, je dois bien avoir quelques pièces à jeter dans la gueule de l’aspirateur à monnaie. Eh bien non, mis bout à bout il doit me rester environ 1€ et le péage coûte 1,90€.

La mort dans l’âme, je réalise qu’il va falloir solliciter une intervention extérieure, je mets donc vite mes feux de détresse pour éviter que d’autres véhicules ne viennent faire la queue derrière moi. A ce moment-là, je doute sérieusement de la signification des warnings, vu que dès que je les allume, deux voitures viennent se poster dans ma file, ce qui accroît considérablement l’inconfort de la situation.

Malgré tout, pas le choix : j’appuie sur le bouton pour demander de l’aide, j’explique que je n’ai pas de moyen de paiement en bafouillant une ou deux excuses inintelligibles. La personne au bout du fil – dont la voix dans le haut-parleur me fait furieusement penser au sketch de Dany Boon sur La Poste – me dit qu’elle m’envoie quelqu’un. Bien entendu, ça klaxonne rageusement derrière moi, et je sors une tête en criant que si j’avais mis mes warnings, c’est – peut-être – parce que j’avais un problème et que – peut-être – il fallait éviter ma file et choisir une des dix autres (bon d’accord, un peu moins, mais voilà ce que c’est d’habiter près de Marseille !).

telepeageAprès ce coup de gueule, je rentre ma tête et ô surprise, qu’aperçois-je ? Le coin de ma carte bleue qui me fait de l’oeil dans le petit vide-poche sous le pare-brise. Ni une, ni deux, je l’attrape à toute vitesse pour la glisser dans la machine en priant pour être partie avant que le monsieur du péage n’arrive. Histoire de m’éviter un cuisant moment de honte.

Lorsque la barrière se lève, je démarre en trombe et quelques secondes plus tard, j’ai une oreille qui siffle : certainement le monsieur du péage qui peste après les Ridiculous Girls qui ne sont pas fichues de ranger leur carte bleue dans leur sac à main et qui devraient songer plus sérieusement au télépéage.

18 réflexions sur “Ridiculous Girl au péage de Bandol

  1. Merci à vous, Biancat, pour ce joli récit qui m’ a remis en mémoire un certain nombre d’expériences similaires 😉
    Très beau dimanche !
    Odile

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  2. MDR quelle histoire !!!
    Merci pour ce petit moment de partage 😉
    Aventures qui font toujours sourire après coup évidemment 🙂
    🙂 🙂 🙂
    Une fois moi j’ai eu un genre de même galère… XD
    Je passe au péage pour prendre mon ticket d’entrée sur l’autoroute (j’ai un concours à passer et je suis assez pressée pour arranger le coup 🙂 ) et je ne sais pas ce qui se passe, pas de ticket à l’horizon, rien ne sort.
    Donc je recule légèrement pour voir si ce n’est pas une question de laser qui capterait la présence des véhicules, mais rien.
    Alors je suis prête à changer de file, quand des voitures arrivent derrière moi.
    Paniquée, je décide finalement de passer en me disant que c’est un problème technique sans incidence.
    Mais plus je roule sur l’autoroute, plus un sentiment de malaise m’envahit ^^
    Effectivement ce n’était pas un problème technique, c’est moi qui aurait dû insister et attendre ce fichu ticket ! MDR
    Arrivée au vrai péage à la sortie, l’angoisse monte ! Les larmes me montent aux yeux (grande émotive peureuse je suis MDR) en comprenant que j’ai fais une bêtise.
    Je me retrouve derrière une voiture qui passe sans problème et là je me dis : C’est le moment où jamais !
    Je force le passage tandis que la barrière est encore en haut, accélère dans un bruit terrible (nulle au volant XD), voit évidemment la barrière revenir sur le pare brise, me penche par réflexe en croyant qu’elle va l’exploser, mais rien, elle rebondit dessus…
    Secouée, je déguerpie en vitesse avec une trouille bleue de voir les flics se pointer XD
    Je pleure pleure pleure devant l’infraction forcée que je viens de commettre et ne suis plus du tout stressée pour le concours finalement ^^
    Cette mésaventure m’a fait économiser 5 euros à la sortie, mais m’aura causé bien du soucis XD

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    • Eh bien quelle histoire !!! Je ne sais pas si j’aurais osé passer la barrière, j’aurais déjà imaginé la scène, comme dans les films, où la barrière vole en éclats et j’aurais eu trop peur 🙂 En tout cas, comme toi je crois que j’aurais bien pleuré aussi, je compatis tout à fait !!
      C’est vrai qu’après on en rit mais sur le moment on n’en mène pas large lol

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  3. Je m’inscris au club des ridiculous girls ! Pour moi c’était pas au péage, c’était pour payer un énorme caddy de courses….. et bien sûr j’habite bien loin du supermarché, c’est beaucoup plus rigolo … 😉

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